CHRONIQUES CONCERTS

SOUNDS LIKE HELL PRODUCTIONS sait varier les plaisirs dans le domaine du metal et donc ce Mardi 6 Mai 2025, c'est une affiche de metal extrême qui nous est proposée avec la venue de 4 formations ne faisant pas dans la dentelle. En effet, les Belges d'ABORTED, les Brésiliennes de CRYPTA, les « Ricains » de THE ZENITH PASSAGE et les Néo-zélandais d'ORGANECTOMY vont, chacun dans leur registre, nous coller contre les murs du Transclub de Lyon ni plus, ni moins !

Le petit bal du Mardi soir va donc commencer dès 19heure 20 avec la venue d'ORGANECTOMY pour du death brutal de chez brutal

Créé en 2010 par Tyler Jordan cette formation n'est donc pas née de la dernière pluie dans le domaine du metal qui tâche avec à son actif plusieurs enregistrements déjà.
Au menu du lourd, du plombé, des mosh-parts et des breaks sur fond de death old-school mais avec une approche plus moderne en filigrane.
Mais cette lourdeur pachydermique ponctuée d'envolées plus rapides en lame de rasoir m'a semblé quelque peu linéaire. Les titres en live se voulant un peu répétitifs. Quant à la tenue de scène elle se révèle bien mouvementée on ne peut pas leur enlever ça. Bon, nous allons dire que c'était pas mal en ouverture de cette soirée.

Le death technique fait ensuite son apparition avec THE ZENITH PASSAGE combo formé en 2012 à Los Angeles ,aux « states ».

Alors, changement de décor, changement de menu avec des envois aux riffs puissants, aux rythmiques saccadées mais avec des soli ciselés et précis, le tout dominé par une voix brute de décoffrage.
Une certaine démarche prog se fait jour au travers de leur aventure musicale complexe aux ambiances malsaines et étouffantes parfois. C'est violent au demeurant mais toujours bien travaillé ; bref la classe dans leur prestation jamais ennuyeuse et toujours surprenante au coin de chaque composition. Alors oui nous avons aimé leur démonstration de ce soir à Lyon.

Les brésiliennes Fernanda Lira (chant/basse) et Luana Dametto (drums) rescapées de la première mouture de Nervosa ont formé en 2019 CRYPTA et depuis lors, accompagnées actuellement de deux guitaristes, Taïna Bergamaschi et Helena Nnagagata parcourent les scènes à l'internationale.

Alors, Crypta en live, c'est de la bombe, les leads accrochent, les dérapages old-school sont imposants, les riffs se veulent vicieux et dissonants pour vous détruire les neurones, la batterie envoie du lourd bien maîtrisé et au chant, avec sa basse ronflante, Fernanda en fait des tonnes dans une violence brutale(sic) pour ses vocaux parfois criés. Nous croyons à certains moments reprendre notre souffle dans des ambiances planantes (si, si), mais bien vite tout se déchaîne furieusement.

Bref, nous avons apprécié un show bien chaud, voire bruant avec des lights mettant en valeur la chorégraphie agitée des musiciennes. Le set des Brésiliennes a donc marqué les esprits de ceux qui ne les connaissaient pas et conforté le plaisir sauvage des retrouvailles de ceux les ayant déjà vu notamment l'an dernier à Lyon, quelle baffe !

Sortis de leur « Archaïc abattoir » nos amis Belges d'ABORTED sont venus ce soir afin de disséquer un public Lyonnais qui n'attendais que ça en fait vu la poussée brutale contre les retours de la scène dès l'envoi du premier titre.

Un Aborted qui après 30 ans d'activité va s'employer à nous martyriser la cervelle à l'aide d'une discographie longue comme le bras avec notamment la présentation ce soir d'un petit dernier « méfait » de 2024 intitulé « Vault of Horrors ».
Sven de Caluwé (seul rescapé de la morgue originelle) et ses sbires vont nous exploser les membres à l'aide d'envois brutaux et sans concession, des envois à décorner un troupeau de buffle en rut, vous voyez !
Ambiance morbide et inquiétante au menu sur un tsunami de blasts qui ne vous laisse aucune chance de survie. Et la venue au micro de Julien Truchan (Benighted) sur un titre ne va pas calmer le jeu, au contraire !
Bref ce soir Aborted a remis les pendules du death/grind à l'heure et nous avons dégusté dans tous les sens du terme dans un Transclub dévasté par ces musiciens du type rouleau compresseur qui avaient la « frite » (facile celle-là), amen !

Merci à Souds Like Hell productions pour l'accréditation accordée à Pavillon666, merci aux 4 formations en lice ce soir et bien évidemment merci au Transbordeur de Lyon pour l'accueil.