CHRONIQUES DE CONCERTS

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NOCTEM - Lyon
Avec : Aesirs + Broken Mirrors + Noctem
Date du concert : 18-10-2008  
Lieu : Presley Forever - [ 69 ]  
Affluence : 20  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 20 octobre 2008 - Chroniqueur : Xahaal - Photographe : Xahaal  


Les métalleux lyonnais auraient ils décidé de boycotter le Presley Forever ? Cette toute petite salle encombrée par une série de gradins n’est effectivement pas faite pour accueillir des groupes de métal, à croire que les lyonnais se sont passés le mot car il n’y a pas foule ce soir. La soirée commence avec un petit quart d’heure de retard et six personnes seulement sont présentes…

Aesirs prend place devant une salle quasi vide mais ne se dégonfle pas pour autant. Le black/death mélodique du quatuor lyonnais aura du mal à passer ce soir, la technique est bien présente et les compositions entraînantes, mais certaines structures restent floues et donnent l’impression que les musiciens ont un blanc, que le morceau n’est pas terminé. La faute sans doute à un son loin d’être parfait, une batterie bien trop forte pour un chant quasi absent et surtout les larsens incessants venant s’insérer à chaque pause. L’affluence de ce soir n’aura également pas motivé les musiciens qui restent très statiques pour la plupart, seul le frontman aura une véritable présence scénique et le peu d’altercation avec son publique est aisément compréhensible. Aesirs a les éléments en main, il manque juste à mon sens un peu plus de mise en place et d’expérience scénique, mais la formation est jeune et vouée à un bon avenir.

C’est au tour de Broken Mirrors d’investir la scène du Presley Forever, cette fois la salle comporte une vingtaine de metalheads venus assister au show des death métalleux d’Annecy. Le groupe est en forme ce soir et déchaîne un death mélodique rappelant celui des finlandais de Children Of Bodom accompagné d’une grande aisance scénique, enchaînant poses héroïques, duels de guitares et autres folies du genre, on se croirait presque à un concert de Dragonforce. La bonne humeur règne sur scène et ça fait vraiment plaisir à voir. Encore une fois le son connaîtra des défaillances, une batterie toujours trop forte, un clavier oublié et une voix bien trop faible. Qu’à cela ne tienne, l’énergie qui se dégage du combo a vite fait de gagner de l’ampleur et le public est réceptif, l’amusante reprise de « I was Made For Loving You » de Kiss est un vrai plaisir. Un très bon moment donc, passé en compagnie de cinq musiciens à la technique et au dynamisme impressionnant, mention spéciale pour leur claviériste au doigté si rapide qu’on ne peut le discerner à l’œil nu.

Après une courte pause Noctem envahit la scène pour un évènement qui promet d’être brutal. Corpse paint cuir et clous sont de mises ce soir, un excellent morceau d’introduction symphonique donne le ton accompagné d’une épaisse fumée blanche : sombre, malsain et brutal sont les maîtres mots de cette prestation. Si la musique des espagnols de Noctem sonne plus death que black le groupe saura maintenir une ambiance très typique de la scène black métal, notamment par une mise en scène très soignée.
Et c’est le moins que l’on puisse dire : ils en font des tonnes, et qu’est ce que c’est bon ! Le chanteur arrive vers la fin de l’introduction, encapuchonné dans un grand manteau de velours, les yeux blancs, les canines bien longues et une dague accroché à sa ceinture qu’il posera sur une sorte d’hôtel rafistolé. Du côté des musiciens les regards vides et terrifiants lancés aux spectateurs font froid dans le dos. Noctem s’impose en véritable maître de la scène et fera lever et headbanger le Presley Forever. Le jeu scénique exagéré du chanteur/frontman aura un effet incroyable et prouve une fois de plus qu’il vaut mieux en faire trop que pas assez. Crachant du faux sang sur le public, envoyant voltiger son pied de micro, détruisant l’hôtel à la hache et menaçant un chevelu assis au fond avec cette même hache pour qu’il rejoigne le premier rang, le vampire chanteur se met à coup sur les blackeux de la salle dans la poche. Musicalement tout est carré, pas une fausse note, le son est excellent et les rythmes sont prenants. Bref ! Noctem nous offrira ce soir un spectacle d’une grande qualité et d’une rare intensité. Sur un final très black metal encore une fois, le chanteur étant partit en claquant la porte avant la fin, les espagnols sont applaudis comme ils le méritent et la sueur coule à grosse goutte, on espère les revoir sur les routes de France très prochainement.

Un grand merci aux organisateurs de cette excellente soirée, et même si le Presley n’est pas une salle faites pour le métal, ceux qui n’ont pas pris la peine de se déplacer ont loupé quelque chose ce soir, à bon entendeur.




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