CHRONIQUES CONCERTS

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ENTER SHIKARI
Avec : Enter Shikari, DeathbyRomy
  Date du concert : 11-11-2025
  Lieu : Le Bataclan - Paris [ 75 ]
  Affluence :
  Contact organisateur : https://verygroup.fr/veryshow/
 
 
 
  Chronique : 2025-11-15 , réalisée par inglewood - Photographe : inglewood photographie https://www.facebook.com/inglewoodphotographie/
   
Le Bataclan a connu bien des secousses, mais ce 11 novembre 2025, Enter Shikari, groupe britannique dont les performances live sont réputées pour transformer n’importe quel concert en décharge d’énergie pure l’a transformé en réacteur nucléaire.
Salle pleine, tension palpable, public déjà prêt à décoller avant même que les lumières ne tombent.
Paris voulait vibrer, ce soir.

En ouverture, DeathbyRomy plante son univers sombre et électrique. Voix glacée, beats lourds, esthétique goth-pop parfaitement assumée. Le public, encore sage, se laisse surprendre. Une ambiance léchée, presque cinématographique — exactement ce qu’il fallait pour faire monter la pression sans l’évacuer trop tôt.


21h passées. Noir complet. Une nappe électronique s’étend, un battement résonne, et Enter Shikari surgit comme une décharge.
Rou Reynolds, pile humaine, bondit d’un bout à l’autre de la scène. Le Bataclan rugit. Le groupe enchaîne les titres, piochant dans toute sa discographie : bangers, moments plus pop, éclats hardcore… La salle suit sans broncher, happée par l’énergie constante.

Parce que Shikari, ce ne sont pas que des blasts et des synthés hystériques. Au milieu du tumulte, le groupe glisse des passages plus fragiles. Le public baisse d’un cran, écoute, se recentre. Puis le groupe repart en mode collision frontale.

Dans cette salle mythique, leur son prend une dimension presque physique. Les lumières dessinent des tunnels, les basses sculptent l’air, et le public joue le jeu à fond : pits tournoyants, sauts synchronisés, chants à couper la clim. Pas un temps mort. Pas un faux pas.
Les années passent, mais Enter Shikari reste l’un des groupes les plus solides du circuit. Ça se voit. Ça s’entend. Ça se ressent dans les tibias.

Le set se termine comme il a commencé : sans compromis. Derniers refrains scandés, dernières explosions, derniers frissons. La salle sort en sueur, ébouriffée, le sourire vissé au visage.


Une certitude circule en continu sur le trottoir du boulevard Voltaire : Shikari n’est pas venu jouer. Shikari est venu marquer.





   
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