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FBDG - LA SOIRÉE DE L’EXTRÊME Avec : LE COVEN DU CARROIR - SUICIDAL MADNESS - DISMO |
| Date du concert : 28-11-2025 | |
| Lieu : Rock n' Eat - Lyon [ 69 ] | |
| Affluence : | |
Contact organisateur :
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| Chronique : 2025-12-02 , réalisée par TomHunter - Photographe : Thunder | |
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En ce vendredi 28 Novembre, le duo déchainé et passionné de France Black Death Grind revient sur Lyon dans le but de nous proposer une dernière date. Le label/distributeur tire sa révérence dans la bonne humeur et offre une palette de musique extrême avec trois formations françaises qui par leur singularité délivrent toutes une puissance et un bonheur communiquant d’être présent pour honorer la partie.
“La soirée de l’extrême” se poursuivra d’ailleurs le lendemain, à Orléans, avec le groupe Hérésie qui remplacera Suicidal Madness. Il est 20:35 lorsque le Sorcier du Berry et son acolyte montent (enfin) sur scène. Ce soir, les deux guitaristes sont accompagnés d’Adam à la basse (officiant également dans le groupe clermontois Sans Roi). Pas de batteur pour les sorciers occultes mais une boîte à rythme qui mène à la baguette le set. Ceci renforce la cohésion entre les musiciens même si l’instrument virtuel ne laisse guère de place au chanteur pour s’entretenir avec le public. Cependant l’effet du Coven est présent, pesant et mélodique, amené par un black metal aux riffs ténébreux et d’un tremolo simultané. L’ambiance se pose très vite grâce au son lourd et profond de la formation de Bourges. Les lumières rouges avertissent le public du commencement de la messe noire. Les mélodies restent facilement en tête et sont parfois introduites par des sons électroniques, ce qui sur un titre ou deux pourrait presque s’identifier à de l’EBM (Electronic Black Metal). Mais ce n’est qu’une partie infime du registre du Coven Du Carroir car leur musique envoute prioritairement d’une façon obscure et malsaine. La seconde partie de la soirée de l’extrême prend ensuite l’accent atmosphérique et mélancolique avec les Suicidal Madness. Six musiciens envahissent désormais la petite scène du Rock n’ Eat. Le lineup de cette formation est notable, car composé de membres de Bovary, Happy Days ou encore Sombre Croisade. Le passé du groupes et ses multiples relents DSBM en reflètent l’identité et plongent le public dans une torpeur envoutante, une rythmique lancinante. Les notes de synthé fleurissent les compositions alors que les cris se mêlent à la gravité des paroles et des blast-beats effrénés. Il n’est pas difficile de se laisser cueillir pour selon que l’on soit ouvert à cette douceur atrabilaire. Paradoxalement, Suicidal Madness mêlent l’esthète et la douleur, confrontent la violence et le poète. Extrême disions-nous ; une soirée rythmée par le metal noir et les sensations positives d’un public conquis. La cave du Rock n’ Eat accueille maintenant une formation non plus enjouée et lumineuse, mais officiant plutôt dans un style death metal. Dismo est un groupe qui a semble-t-il évolué en terme de style depuis leurs débuts en 2013. Leur son dissonant purge une allure messianique, allant du brutal death au dark voire black metal sur certains aspects. Le mélange des genres surprend et transcende. La scénographie rappelle le monde effroyable de l’écrivain H.P. Lovecraft, tandis que la chanteuse elle-même semble sortir d’une nouvelle de l’auteur. Ses membres supérieurs se mettent parfois à danser de manière irrégulière. Comme disloquée, invertébrée, Aura Funeste se place en esprit possédé, lançant une puissance vocale surprenante. J’ai cru voir par moment Onielar de Darkened Nocturn Slaughtercult, dans le regard macabre de cette entité lovecraftienne et dans cette gestuelle désarticulée. Le brutal death se ressent non seulement dans le rythme mais aussi et surtout dans le pig squeal, dégurgité ça et là avec une finesse propre à la thématique annoncée. Les sons ectoplasmiques frappent les murs visqueux et sanguinolents de la grotte, la salle se pare d’un costume occulte et horrifique. Le public grogne, danse, se lance les uns sur les autres,… L’âme de notre photographe en chef (Thunder) en a été remuée ce soir. L'alternance entre la contemplation et l’introspection du public a créé une bulle marquante dans l’historique de la salle. Une bien belle soirée qui ouvre ce weekend de débauche que rempliront avec succès nos joyeux lurons de France Black Death Grind pour leur “tournée d’adieu”. Un au-revoir synonyme d’empreinte indélébile dans le monde de l’underground pour tout celles et ceux qui auront su capter la philosophie et l’essence de cette entité. Ainsi, nous les remercions pour leur dévouement et leur passion qui continue sous d’autres sphères. Un énorme merci aux groupes qui ont tout ravager et au Rock n’ Est pour l’accueil et le service optimal. Un grand merci également à Thunder qui signe ces clichés pour notre plus grand plaisir. |
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