CHRONIQUES DE CONCERTS

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KRUGER - Paris
Avec : KRUGER, CHICKEN DESTROY, CHARGE
Date du concert : 22-10-2008  
Lieu : Espace B - [ 75 ]  
Affluence : 100  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 30 octobre 2008 - Chroniqueur : GOHR - Photographe : Gohr  


19H30, le concert n’a toujours pas commencé et il semble qu’un groupe a rencontré des difficultés aux balances. C’est donc vers 20H00 que débute le concert, avec un quatuor français nommé CHARGE. Ce jeune groupe, évolue dans un univers où Rock, Heavy-métal et Thrash se côtoient. Les titres sont menés de main de maître par des musiciens ayant une bonne présence, notamment un bassiste/chanteur charismatique. On apprécie le contraste entre certains plans Rock’n’roll bien gras et des mélodies plus subtiles. Sur une chanson précise, le côté barré provoqué par les cassements de rythme et les arpèges de guitare n’est pas sans évoquer SYSTEM OF A DOWN. Le seul bémol aura été un public trop peu réceptif et trop loin de la scène, il y avait pourtant de quoi bouger.

Après dix petites minutes de changement, c’est au tour de CHICKEN DESTROY de prendre l’assaut de la scène. Avec leur nom, il y avait de quoi s’attendre à un groupe de Thrash/old-shcool décalé. Pourtant, la musique que propose le groupe est à l’arrivée un Thash-métal assez conventionnel. Quoiqu’il en soit, niveau instrumental, on apprécie la qualité des riffs, dans l’ensemble très percutants. Dommage que la voix soit moins maitrisée que les instruments, et de fait, noie un peu les compositions. A la moitié de sa prestation, un chanteur vient rejoindre le groupe et ces derniers annoncent la fin de CHICKEN DESTROY et l’avènement de leur nouveau groupe, dont le nom m’a malheureusement échappé. Le désormais quinquet nous délivre alors un Thrash/death-métal à la NO RETURN. Grande interrogation : Pourquoi jouer sur scène alors que rien ne semble prêt ? Le chanteur a disposé à ses pieds des feuilles avec les textes des chansons. Autrement dit, il est plié pour lire les textes ce qui gène sa respiration et donne, à l’arrivée un rendu moyen. On sent qu’il y a un potentiel, mais le manque d’entrainement semble avoir un peu endommagé ce set.

Le temps d’un changement de plateau, c’est aux suisses de KRUGER de monter sur scène et nous sommes forcés de constater que leur arrivé a fait doubler le nombre de spectateur. Post-rock, Noisecore, Doom/hardcore, peu importe les appellations : le son de KRUGER est dense et à l’instar de NEUROSIS, les fréquences de sa musique sont vecteurs d’une forte puissance. Le son est dense et la façon dont le groupe se dédie corps et âme à sa musique donne le sentiment de voir cinq malades en transe. Les musiciens sont bons et la frappe du batteur est excellente, personnelle et émotionnelle. Côté présence scénique, c’est de toute évidence le chanteur qui détient la palme. En permanence dans la fosse (où il aura d’ailleurs disposé son pied de micro), ses allers retours dans le public sont incessants. Ce dernier a plusieurs jeux de scène qui ont chacun leur charme. Quand il n’est pas en train de retirer les bouchons des oreilles de quelqu’un, il est à genoux à terre en train de hurler. Certes, avec un regard distancié, cela pourrait paraître un peu vu et revu, mais l’heure et quart de concert passe très vite et la musique de KRUGER gagne en puissance du début à la fin. Le seul reproche que l’on puisse lui adresser, est que ses compos se ressemblent un peu trop les unes les autres. Le style l’oblige, avouons-le.

En conclusion, le concert fut agréable quoique nous puissions faire quelques reproches. La principale s’adresse à CHICKEN DESTROY dont la performance plus ou moins amateur avait quelque chose d’un peu surprenant. En revanche, grand bravo à KRUGER qui a réussi à donner vie à une petite salle parisienne, bien froide au premier abord.


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