CHRONIQUES DE CONCERTS

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ANATHEMA - Lyon
Avec : ANATHEMA + Demians
Date du concert : 01-11-2008  
Lieu : CCO Villeurbanne - [ 69 ]  
Affluence : 400  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 04 novembre 2008 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Quel mois de Novembre! Les dates s'enchainant sur Lyon et ses alentour donnent ici l'impression d'évoluer dans un véritable festival métal tant elles sont nombreuses; et quelles affiches! Ce soir, Base Production nous réserve, en toute simplicité, l'évènement à ne rater pour rien au monde : Anathema. La grande classe.

Sécurité, organisation, public, l'ambiance est à la décontraction et à la sympathie; pas de perturbateurs ni d'excès au programme, l'évènement réuni des connaisseurs, des amateurs, spectateurs éclectiques de tout bord, de tout age , avec avant tout beaucoup de fans ayant suivi le groupe depuis leur adolescence...donc quand on a 15 ans en 1990, ça fait qu'aujourd'hui? Hem... Bref, la tranche de la petite trentaine sera ce soir bien représentée. Le temps passe si vite...

D'ailleurs, voici le moment d'accueillir Demians. Mélange de rock, métal et sonorités ambiant, les compositions de ce groupe bien de chez nous trouvent preneur et séduit visiblement la foule présente. Le show évolue, démarrant sur les base d'un rock très accessible pour terminer dans des ambiances plus construites et convaincantes. Pas de surenchère, pas de surjeu, la sobriété est de rigueur et les synthés achèvent de créer une atmosphère plus feutrée d'où émergent les parties guitares plus enlevées. La prestation équilibrée pose ainsi les base d'un début de soirée agréable et posée, de quoi se dégourdir les oreilles sans prétention avant le plat de résistance.

Tout le monde discute pas mal pendant le changement de plateau un peu long (alors que tout semble prêt) mais chacun retient son souffle alors que résonne l'intro précédent l'entrée d'Anathema. Lights réduits, c'est dans cet univers de pénombre paisible que va évoluer la formation d'outre-manche. Le quintet démarre cependant avec des titres dynamiques, n'hésitant pas à inciter le public à battre des mains; tout le spectacle sera par ailleurs basé sur un jeu construit autour d'une large palette d'émotions, car oui, la musique d'Anathema se reçoit comme un véritable bouleversement des sens. Il serait tellement facile pour les anglais de tuer leur auditoire en enchainant leurs titres les plus mélancoliques, mais non, leur but est plus profond. Pour les fères Cavanagh, une prestation scénique ne semble pouvoir se définir autrement que par une notion évidente de partage. Ainsi, après un titre émotionnellement touchant, beaucoup dans cette soirée sentiront une petite larme perler aux coins des yeux, les musiciens plaisantent, permettant ainsi à leur show de demeurer dans des tons légers et de ne pas s'enfoncer dans le dramatique. Pendant plus de 2h15, c'est une véritable leçon de musique qui est offerte à un public immédiatement sous le charme et hypnotisé, où les ¾ de la salle gardent sur les lèvres les paroles des titres en majorité tirés de « Judgement » (quand un album est bon...mais le reste de la discographie est aussi bien représentée). Compositeurs et interprètes de génie, les artistes n'hésitent pas à présenter des variantes inédites de leur titres phares, débordant volontiers sur des solos ou improvisations. Tous apprécient, dans un silence de respect quasi religieux, gardant perpétuellement en mémoire l'esprit Pink Floyd, toujours présent, et définitivement concrétisé en clin d'oeil lors du rappel final.
Comment faire ressentir tant de choses avec quelques notes? Pur, simple, bouleversant, chaque son produit semble avoir quelque chose de magique, et il faudra certainement un long moment pour qu'une grande partie de l'auditoire ne se remette de cette soirée où musique et émotion se seront mêlées intimement. Pas de fioritures, pas de surplus, juste du talent, et toujours cette émotion palpable qui emplie la salle du CCO...une soirée inoubliable et bienfaisante dans la grisaille de Novembre, quelques minutes de finesse dans un monde de...


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