CHRONIQUES DE CONCERTS

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IRREMEDIABLE TOUR - Paris
Avec : MISANTHROPE + HECTIC PATTERNS + NOHELLIA + TANK
Date du concert : 01-11-2008  
Lieu : Centre Musical Barbara - [ 75 ]  
Affluence : 200  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 06 novembre 2008 - Chroniqueur : GOHR - Photographe : Gohr  


A l’heure actuelle, MISANTHROPE, une des fierté du Métal français, possède à son actif huit albums, des dates en Pologne, Roumanie et Espagne. Quelle idée pour un groupe de cette trempe, de se présenter dans le Centre Musical Barbara, salle qui ne présente quasiment jamais de concerts de Métal ? C’est avec grande surprise que nous constatons que le public fut au rendez-vous et cela même pour les premières parties, pour les moins assez underground.

TANK ouvre le bal à 20h00 pile. Composé de cinq musiciens assez jeunes, le groupe propose une musique moderne et extrêmement bien ficelée. La qualité indéniable de leur musique est qu’elle sait rassembler un public très large. Tantôt très typée Thrash-métal, tantôt dans un registre beaucoup plus Metalcore, elle frôle à plusieurs reprises un Death-métal assez agressif. On caresse le mainstream pour mieux plonger à l’instant suivant dans l’extrême. A l’arrivée, on est surpris par la cohérence de la musique et on salue la performance des musiciens. Le guitariste soliste est assez impressionnant, pour son jeune age et ses soli mélodiques n’ont rien à envier à certains combos de Métal mélodiques, tel IN FLAMES. Hélas, le temps tourne et le groupe ne peut pas nous offrir sa dernière chanson. A revoir donc, avec un temps de set plus important.

Après un changement de plateau c’est à NOHELLIA de prendre possession du plateau. Pour le coup, l’ambiance est radicalement différente de celle proposée par TANK. Les corpse paints, vêtements noirs et autre capuches sur le visage sont de sortie, pas de doute, nous allons assister à un concert de Black-métal. Pour être plus précis, il s’agit ici de Black-métal symphonique. Ce qui marque d’emblée, c’est la qualité des compos. A la fois extrêmes et mélodiques, ces dernières arrivent à proposer un son très dense et pourtant assez fort émotionnellement parlant. Le clavier est même excellent : il propose des atmosphères glauques, des plans plus baroques et festifs et ne sombre jamais dans le pompeux. Les moments les plus beaux sont surtout ceux où le chanteur se frotte aux voix claires. Ces dernières sont superbes, très intenses et viennent de façon géniale, colorer les compos. Précisons que ce hurleur est dans l’ensemble hallucinant, il est limite déconcertant de voir la facilité avec laquelle il passe d’un type de voix à un autre. Seul bémol, la grosse caisse percée vers la fin du set, ce qui empêche NOHELLIA de jouer une chanson supplémentaire. Dommage.

Nouveau changement de style, pour le moins radical avec HECTIC PATTERN. Ces derniers officient dans un Death-métal technique. Les riffs complexes sont donc de sortie, ainsi que de nombreux plans de batterie bien extrêmes. Bien que la performance soit bonne et que les musiciens (y compris le chant) maîtrisent leur instrument, le public semble peu réagir. La fosse ne commence à bouger qu’assez tardivement, il faut dire que le groupe très brutal comparativement au reste de la fiche, ne manque pas de surprendre. Néanmoins, une oreille attentive nous montre que le combo propose une musique vraiment de bonne qualité, brutale mais pas dénuée d’intérêt. Malheureusement, HECTIC PATTERN n’échappe pas à la règle qui semble s’imposer à tous les groupes de cette soirée puisque ces derniers perdront également du temps de jeu, notamment lié à un problème de guitare. On regrette aussi le fait que le chanteur semble un peu timide et que ses communications avec le public soient un poil trop primaire, ce dernier se plaignant gentiment que les gens ne bougent pas assez. Bref, un groupe qui n’a plus vraiment besoin de s’affirmer sur le plan musical, mais qui manque un peu de présence.

Il est à peu pres 22h30 quand le groupe attendu de tous va monter sur scène. Cela faisait longtemps que MISANTHROPE ne s’était pas présenté dans la capitale, autant dire que le public les attend et que la cause semble déjà acquise. La performance est carrée de chez carrée, les musiciens sont tous aussi précis que techniques et aucun temps mort ne vient altérer la qualité du set. Soyons honnête, à l’image d’un film d’Almodovar, la musique et l’attitude du groupe font très kitch et cela est probablement plus ou moins assumé. Quoiqu’il en soit, le quatuor s’applique à nous offrir le meilleur de lui-même et exécute les tubes de ses huit albums avec une grande conviction. Emotionnellement, quelque chose d’assez fort règne dans la salle et c’est avec conviction que le public reprend en chœur les morceaux phares de « Sadistic sex deamon » ou encore du plus récent « Irrémédiable ». L’heure et demie passée en présence de MISANTHROPE est finalement excellente, ses musiques nous prennent aux tripes et S.A.S de l’Argilière, frontman charismatique, semble particulièrement touché de la ferveur du public. Le concert, en définitive parait bien court et le public est en droit d’en redemander. Autant dire qu’avec l’efficacité que MISANTHROPE dégage sur scène, il pourrait être un groupe international de renommée s’il ne se focalisait pas sur la langue française.

« Là ou MISANTHROPE passe, le public trépasse ». Cela est vrai, certes, mais ne soyons pas réducteur, tout les groupes furent ce soir assez bon dans leur style. Ceci est notamment le cas pour les deux premiers, composés de musiciens vraiment très jeunes. Probablement des futurs espoirs du Métal français.


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