CHRONIQUES DE CONCERTS

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DISGORGE - Lyon
Avec : DISGORGE, INHUME, GRIMNESS 69
Date du concert : 04-11-2008  
Lieu : Lyon's Hall - [ 69 ]  
Affluence : 100  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/myreferencevents  
Interview :  
   
Date de la chronique : 08 novembre 2008 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black Roger  


My Référence events, l'organisation Lyonnaise de concerts œuvrant dans tous les styles de métal, nous proposait ce Mardi soir une affiche Grind-Death-Gore-Core, bref quelque chose à l'extrême de l'extrême. Le lieu choisi pour le dépeçage et la mort imminente étant le Lyon's Hall, nouveau rayon boucherie de la région pour un soir. Le public venu de Savoie, de la Loire ou de la Bresse, n'est pas là par hasard, et se délecte à l'avance de la prestation sanguinolente des trois groupes internationaux qui ont aiguisé leurs couteaux pour nous trancher les neurones.

L'attente ne sera pas longue, car il est à peine 20 heures trente lorsque les Italiens de GRIMNESS 69 envoient la sauce et rentrent de suite dans le vif du sujet, à savoir du Grindcore aux forts accents de Death lourd et graisseux. Le frontman, grimé bien sûr, fait pratiquement tout le spectacle à lui tout seul. Les guitaristes sont bien statiques car bien préoccupés par la technicité de leurs riffs. La batterie a du mal à suivre, mais nous le verrons plus tard, il y a blessure sous roche de ce côté là, alors le batteur est tout excusé pour ce soir. Le grind des transalpins est somme toute assez agréable à l'écoute car bénéficiant d'un bon son. Les compos nous rappellent par moments les premiers Napalm Death, mais aussi le "war metal old school" d'un Bolt Thrower. La chorégraphie "à l'italienne" semble quand même un peu légère sur scène, et par moment ça devient plus 'groovy" et presque death'n roll comme dirait nos amis de Phazm. Pendant les trente minutes du gig, le public s'échauffe plutôt et ne bouge pas vraiment, ce premier groupe semblant être un amuse-gueule avant les choses plus sérieuses à venir. Mais ne crachons pas dans le "minestrone", Grimness a quand même fait de son mieux pour ouvrir les hostilités nocturnes, le diable le lui rendra !

Tout le monde est là maintenant, alors une certaine tension se ressent quant INHUME monte sur les planches. Les Hollandais ne sont pas venus ce soir à Lyon pour faire de la figuration et enfiler des perles, mais bien pour nous cracher à la figure leur pur grindcore éructé par deux grogneurs se renvoyant les "gruiks" et les raclements de gorge gutturaux. Au programme chaos et dissection à l'image de leur dernier album qui prône la jouissance par des œuvres bien gore, le sang est lâché, ouvrez les vannes d'irrigation de votre cerveau. A peine deux titres plus tard, ceux des premiers rangs se lâchent enfin dans un bourrinage effréné où la bière et la sueur coulent à flot. Sur l'estrade c'est tout aussi bougeant, les deux hurleurs s'envoient en l'air pendant que le public s'envoie contre les murs. La guitare érige un mur du son bien tranchant, le bassiste est arc-bouté sur son instrument, et du côté de la batterie c'est le blast incessant, le tout servi par un son monstrueux. Petite panne technique qui permet à tout le monde de reprendre son souffle et puis ça repars de plus belle. Personne ne peux résister à tous les brûlots grind qui nous sont envoyés de façon régulière. Les amateurs, dont je fais partie, se délectent de cette puissance et de l'énergie communiquée par Inhume, alors oui, nous sommes passés au cran supérieur dans le style, tout le Lyon's hall est pratiquement en mouvement, quelle claque ! Mais la machine infernale s'arrête, fin du set, passez les serviettes éponges.

Après cette prestation "musclée" il va falloir faire une pause salvatrice afin d'être prêts pour recevoir les Mexicains DISGORGE, groupe culte s'il en est, dans le genre.
Avec Disgorge on change d'approche musicale et les premier morceaux laissent l'assistance dans une certaine expectative. Bien sûr il faut se remettre du set des Hollandais, et puis cette fois-ci nos métalleux extrêmes du continent Américain semblent plus statiques et posés. Mais attention, leur grind-death est plus sournois, plus insidieux. Tout est plus malsain, morbide, leur musique procurant un certain malaise ressenti par tous je suppose. Mais progressivement Disgorge nous prend à la gorge et nous emmène dans son trip avec une montée en puissance inexorable, et au bout d'un moment tout repars en live devant la scène. Le vocaliste aux "growls" enragés vient vomir ses pulsations gores au bord de la scène, guitare en avant avec ses cheveux poisseux et trempés aspergeant ceux collés contre les retours. Pendant près d'une heure ce sera la politique de la terre brûlée avec la batterie "char d'assaut" qui écrase tout avec ses fûts en folie. Les guitares déchirent de plus en plus en créant une ambiance de morgue et de cimetière, si vous voyez ce que le veux dire. Le sol est transformé en patinoire et les slammeurs s'écrasent par terre, quelques têtes seront bien meurtries à la fin de la soirée, qu'importe, l'éclate est obligatoire ce soir. La fatigue ne semble pas avoir de prise sur un public qui en veut toujours plus et les Mexicains, victimes de leur succès, nous achèvent avec pas moins de trois rappels "in your face". Excellent, il n'y a pas d'autre qualificatifs pour cette prestation mortelle.

Des affiches comme celle de ce Mardi, nous n'en sommes pas encore rassasiés, alors organisateurs et musiciens, vous savez ce qui vous reste à faire ! En attendant nous ne pouvons que vous remercier pour cette soirée qui restera bien gravée dans nos mémoires, comme toutes bonnes choses évidemment.


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