CHRONIQUES DE CONCERTS

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MALAKWA - Lyon
Avec : MALAKWA, Feuh, Dark Soul
Date du concert : 07-11-2008  
Lieu : Presley Forever - [ 69 ]  
Affluence : 60  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 11 novembre 2008 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Le Transbordeur et la Halle Tony Garnier? Non, non, tout ça c'est démodé! Ce soir, Dark Soul et Malakwa s'organisent une soirée en comité plus restreint, de l'underground de chez underground. Car oui, on aurait tendance à l'oublier, mais tous, plus grands inclus, sont passés par les tréfonds des salles les plus obscures, lieux de révélation ou d'annihilation d'espoirs, l'avenir le dira.

Pour être honnête, la salle est quasiment vide lorsque Dark Soul doit monter sur les planches. « Doit » oui, car quand il faut y aller...Le groupe étant en pleine phase d'expérimentation et de rodage musical, il serait facile et déplacé de leur adresser de trop vives critiques. Évoluant dans un registre sonore très varié, le duo teste des compositions très diverses, entre grunge et electro , les bonnes idées se mettant plus en évidence dans la gamme de sons plus sombres et plus denses. Trop d'approximations, de soucis techniques et surtout un réel manque de conviction soulignent que la prestation était sans doute un peu prématurée; mais Dark Soul ne semble pas à court d'idée et sans doute sera t il préférable de revoir ces musiciens plus affirmés et surtout avec une réelle ligne de conduite, au sens d'identité musicale.

Changement radical de son avec l'arrivée de Feuh. Forts d'un nombre conséquents de supporters, les Rhône alpins semblent bien partis pour animer la soirée. Feuh? Ou « comment réconcilier les communautés des teufeurs et des métalleux ». Avantage à la teuf tout de même, avec dans le public plus de dreadeux que de chevelus. Avec de gros beats binaires, Feuh se crée une ambiance de mini rave-party, où tout le monde danse et pogote joyeusement sur des sonorités tout de même plus destinés aux amateurs de tek et de vieux keupon qu'aux thrashers. Primaires, directes, les compositions se suivent, mais se ressemblent vraiment trop. L'ensemble beat/guitare couvre largement le reste des instruments et mis à part sur les titres plus punk, l'intérêt d'un batteur reste en suspend. Mais cela ne semble pas déranger la foule qui s'en donne à cœur joie, même sur une bonne partie des gradins. L'absence de chanteur se fait toutefois ressentir et voir un peu plus de mouvement sur les planches n'aurait pas été de refus; mais l'ambiance s'est réchauffée et quoiqu'on puisse dire, Feuh n'aura pas démérité en ce qui concerne l'animation.

Petit problème lors du changement de plateau : en quittant la salle, Feuh a aussi embarqué tout ses supporters vers l'extérieur (le bar n'étant pas dans la salle même de concert). Les marseillais de Malakwa auront ainsi la tache difficile de faire revenir ceux ci vers le centre des réjouissances. En habitués des planches, le trio attaque son set comme si de rien n'était, envoyant sans trainer leur electro punk vitriolé et deux morceaux plus tard, le public est de retour. Avec un show plus sobre que lors de leur dernier passage à Lyon, Malakwa n'en demeure pas moins agressif et efficace, comme le prouve ce chanteur aux vocaux déchirés, mais qui aurait peut être espéré voir un peu plus de monde. Qu'importe, les spectateurs présents sont debout et dansent alors que les sons rebondissent sur les murs de cette salle étrange, plus longue que large. Timing oblige, les musiciens devront se contenter d'un set de courte durée (dommage) mais engagé bien que difficile à gouter pleinement dans ces conditions particulières. Pour Malakwa, plus le son est fort et plus il y a de monde, mieux c'est, mais nuls doutes que cette formation pourra faire apprécier plus pleinement toutes l'étendue ses capacités très prochainement.

Les trois groupes présents auront su montrer différents emplois de métal et électronique, des mélanges musicaux testés avec plus ou moins de réussite, mais dégageant diverses sonorités intéressantes. Dommage que le public n'aie pas répondu plus présent, mais avec trois concerts dans la même soirée (et dans le même arrondissement) il fallait faire ses choix.


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