CHRONIQUES DE CONCERTS

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EPICA - Lyon
Avec : EPICA, Amberian Dawn, Kells
Date du concert : 11-11-2008  
Lieu : Transbordeur - [ 69 ]  
Affluence : 1200  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 14 novembre 2008 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Quel merveilleux automne : il pleut...des concerts ! Aujourd'hui, Mardi 11 Novembre, fin de vacances scolaires, sortie de long week end, de grosses dates sont passées, et quand l'affiche annonce une nouvelle venue d'Epica, beaucoup d'incrédules froncent les sourcils en se posant des questions quand à savoir quelle sera l'affluence du soir. Mais la question, Base production ne se la posent pas, eux, et forts de leur expérience, savent que l'évènement attirera du monde. Bien vu! C'est une file d'attente interminable, qui encercle le Transbordeur, les fans sont au rendez vous.

Mais peu de fans de Kells qui heureusement, compte dans le public son noyau dur de fidèles, encore heureux, oui, car l'accueil réservé aux Rhône-Alpins au début peu encourageant se révèle progressivement franchement hostile. Neo métal au féminin, Kells appuie son jeu avant tout sur sa chanteuse et ses grosses guitares. Le problème est que lorsque les watts sont poussés au maximum, le chant doit être forcé pour se faire entendre. Les vocaux se transforment ainsi en prestation d'un élève de la Starc'Ac obligé de produire du Lara Fabian : forte et criarde. A ces mots, j'entends déjà les fans protester, mais vraiment, quel intérêt à jouer si fort? Peut être un peu déstabilisé par les « Ta gueule », « casse toi » pas très corrects, que le public ne prend même plus la peine de dissimuler, Kells n'est visiblement pas dans un bon soir, la formation forçant son entrain et s'engonçant dans leur gros son unilatéral déjà dépassé. Sur le visage de la majeur partie des spectateurs, peu de sourires, grand temps est venu de passer à la suite.

Comme son nom ne l'indique pas, le groupe suivant Amberian Dawn n'est pas un groupe local d'Ambérieu-en-Bugey mais provient bien de Finlande. Et qui dit métal d'Helsinki dit ? Là par contre, tout est écrit sur l'étiquette : voilà un métal symphonique on ne peut plus sorti de la tradition finnoise qui résonne dans la salle. Visiblement très heureux d'être sur scène ce soir, devant une assemblée non négligeable qui plus est, les musiciens s'en donnent à cœur joie. Grands sourires aux lèvres, poses pour les photographes, private jokes, la scène s'anime dans le meilleur esprit du heavy métal. Défilé de chacun des membres, duels entre guitaristes, invitations avec le public, tout le monde s'amuse. Le dynamisme est au rendez vous, mais ne comble cependant pas le manque d'originalité et rien ne ressort vraiment des compositions d'Amberian Dawn. Interprétées avec plus de pèche que sur leurs versions album (sans trop de peine, tellement River Of Tuoni s'était avéré aplati) les titres ne parviennent à ne faire ressortir aucun élément de folie ou d'émotion particulier; résultat? Un show animé mais paradoxalement plat. Pourtant chaque musicien démontre une certaine adresse dans le maniement de leurs armes respectives, mais non..vide...manque d'ambition peut être? Toujours est il qu'après deux groupes, l'appareil n'a toujours pas décollé.

Recevoir Epica à Lyon? C'est un peu comme l'Olympique Lyonnais champion de France de foot : ça se passe une fois tous les ans. Avantage? Chaque musicien est maintenant capable de dire « Bonsoir à tous », absolument sans accent et sans avoir pris de cours de français. Les Hollandais sont en tous cas reçus ce soir en grande pompe, avec tous les attributs nécessaire à une très grande tête d'affiche, et notamment un jeu de lights des plus respectables (nous ne saluerons jamais assez le travail des ingés).
Le public présent se divise alors en plusieurs catégories : les fans dingues du groupe, les mecs forcés d'accompagner leur amie fan du groupe, et les mecs venus uniquement profiter de la plastique de Simone Simons. Quoiqu'il en soit, le spectacle est au rendez vous ce soir. L'an dernier, les hollandais avaient du se satisfaire d'une mise en bouche médiocre précédent Sonata Artica, les voilà apparemment heureux d'être cette fois ci pleinement à l'honneur, et bien décidés prouver la légitimité de leur statut. Epica envoie, ce soir, la quantité de petits clones roux peuplant l'auditoire ne sera pas déçu! Une nouvelle fois, le son est très fort, mais l'expérience évidente et les vocaux bien adaptés. En place, l'ensemble est compact, chacun maitrise son sujet, et les deux trois pains posés en fin de parcours par le nouveau batteur seront sans incidence. Sans être écrasant de puissance ou de charisme, le groupe développe un set entrainant, sachant comment manier un public, choisissant ses titres avec soin histoire de pouvoir, en 2h de set, satisfaire tous les amateurs de chaque album. La performance ne sera pas non plus particulièrement exubérante du coté des vocaux, où Simone demeure raisonnablement sobre, passant beaucoup de temps en coulisses, peut être pour essayer de desserrer un corsage lui coupant le souffle, mais là encore, personne ne s'en est plaint. La place se libère plus alors pour les vocaux de Mark Jansen, sans doute la pire voix black pour un groupe de « non black métal ». Heureusement, niveau guitare, il y a moins de soucis, et celui ci s'avère être également un excellent chauffeur de salle.
Dans les premiers rangs, c'est l'hystérie, mais même sans être spécialement amateur du groupe, tout le monde pourra s'emplir les yeux et les oreilles d'un spectacle à la hauteur des moyens fournis. Sans être au niveau des handbanging furieux et de l'engouement des premiers jours, Epica est toujours là, bon pied, bon œil, et le prouve ce soir. Objectif accompli.

Le métal au féminin était à l'honneur ce soir et si quelques uns n'ont pas eu le succès escompté? Tous les groupes ont montré une réelle envie de jouer, créant ces ambiances de dynamisme et de sympathie qui font les bonnes soirées.


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