16 entrées au Warmaudio de Décines (69) ce Samedi soir 15 Novembre pour le concert Hardcore vs Metal Second Round, oui vous avez bien lu, je répète 16 entrées ! L'association Females avait comme d'habitude bien organisé le concert avec 5 groupes Français réputés, belle affiche. Nous étions un Samedi, la promotion avait été faite depuis longtemps. Alors, que s'est-il passé ? Nous nous demandons franchement pourquoi cette sorte de "boycott". Trop de concerts sur Lyon et son agglomération, baisse du public métal ? Je ne parles pas des pseudo-métalleux amateurs de grandes soirées limite "variétoche" actuelles. Ah, mais bien sûr que si, c'est la "crise financière, thème à la mode actuellement, suis-je bête, je n'y avais pas pensé ! En tous cas, l'association organisatrice risque fort de "boire le bouillon" sur ce coup là. Heureusement, je l'apprendrai plus tard, les groupes participants à la soirée ont proposé de réduire leur cachet pour aider les Femâles, ce geste sympathique nous montre un certain côté solidaire bien attachant de la famille métal en France.
Après ce petit "coup de gueule", revenons au déroulement de ce concert au Warmaudio. Le but du jeu proposé par l'affiche étant que chaque combo effectue une reprise du style opposé au sien. Les coreux reprendrons du métal et inversement.

Première formation à entrer en lice, ce sont les hardcoreux de Grenoble SHINKEN qui vont nous présenter un set energique et bien carré dans la pure tradition core. Vocaux aboyés, basse ronflante, rythmique au taquet. Le tout dans une démarche comparable à Knuckledust ou Terror. Petite demi-heure de prestation, mais leurs compos tiennent bien la route dans le style. Une reprise Métal un peu approximative nous est envoyée, mais le cœur y est. Première formation de la soirée donc qui ouvre de bien belle façon, merci les gars.

Au tour maintenant de LIVARKAHIL d'envoyer la purée. 5 "men in black" en provenance de Paris, pour nous insuffler un deathcore bien martial avec un frontman charismatique par sa présence assez glacée, mais curieuse de part le "look". La chorégraphie scénique du combo est bien au point, les compos musclées aussi. C'est brutal avec une teinte "groovy" par moments. Mais de toute façon, c'est très prenant, très accrocheur, très "catchy" dirons nous. La reprise d'un titre de Madball, ne se fera pas, ils s'en excusent car le batteur a quand même assuré ce soir avec une méchante entorse mais pour changer de registre c'est pas ça. Nous les excusons d'autant plus que leur gig va s'avérer bien ficelé. Merci pour la découverte très intéressante de leur musique.
Pas de temps mort pour le changement de matériel sur scène, c'est du top chrono, 10 minutes entre chaque combo.

Voici à la suite, l'arrivée sur l'estrade des parisiens BOYS FIRST TIME avec un fond samplé calme, le calme avant l'orage en somme. Effectivement, après quelques minutes de "stand by" tout éclate. Les "boys" avec à la basse une "girl", Olivia Scemama, nous clouent sur place avec leur hardcore/grind déstructuré, déjanté et violent. Sur les planches tout s' agite dans un ballet "shizo". Le chanteur/frontman ne tient pas en place et nous envoie ses hurlements dans toute les positions possibles. Et derrière ça suit avec un duo basse batterie énorme et un guitariste faisant grincer sinistrement ses 6 cordes. Show très particulier mais bien apprécié. La reprise power-métal est très "musclée", et bien exécutée, bravo !

Nous allons passer à un groupe qui fait pas mal parler de lui actuellement et bénéficie d'un certain "buzz" en somme. Il s'agit des Parisiens (encore) de JARELL. Jarell avec son death-métal teinté de hardcore avec ses ambiances Indus, ne déçoit pas ce soir. Son mélange de brutalité et de mélodies acides est savamment dosé. Ajoutez à tout cela un niveau technique époustouflant de maturité et un chanteur/frontman très présent supportant le groupe tel un pilier, et vous aurez en gros l'image de leur prestation en live. Les claviers, quant à eux, ne prennent jamais le dessus, mais tissent la toile de fond sur laquelle repose l'ensemble. A leur tour, avant de terminer ils vont s'acquitter du devoir de reprise avec un titre bien hardcore, bien senti.

Qualité ce soir pour les formations à l'affiche, et le 5ème groupe ne va pas, je pense, faire retomber le niveau, car il s'agit de LOKURAH de Paris aussi, mais "faute avouée est à moitié pardonnée" comme dirait un ami. Bon, après cette plaisanterie d'un goût douteux, relatons le set de nos amis métalcoreux.
Lokurah tourne beaucoup et ça se sent d'emblée par la présence du groupe sur l'estrade. De toute façon leur musique c'est brutal de chez brutal avec des riffs bien thrash, une rythmique en béton armé et un grogneur/hurleur qui domine le tout. Le mélange hardcore et métal est aux petits oignons et les compos, peut-être un peu linéaires sur leur dernier CD "When The End Comes", passent ici en live comme une lettre à la poste. Le combo est très puissant et carré, donc pas de problème, ce n'est que du bon ce soir avec en plus un bon son (depuis le début d'ailleurs) qui nous fait apprécier encore plus la démonstration. Et pour la reprise ce sera du Hatebreed bien envoyé!

Vu le nombre très réduit de participants, l'ambiance a été surtout créée par tous les membres des formations présente, et par toute l'équipe de l'association Femâles qui a fait après mauvaise fortune, bon cœur.