CHRONIQUES DE CONCERTS

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FINNISH FIRE TOUR - Lyon
Avec : KORPIKLAANI + BATTLELORE + Kivimetsan Druidi + FALCHION
Date du concert : 18-11-2008  
Lieu : CCO - [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://another-sphere.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 22 novembre 2008 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Le CCO...lieu diabolique ce soir qui crache du feu par une narine, et de la glace de l'autre... Voilà où il fallait être ce 18 Novembre ! Jusqu'à présent plutôt discrète sur Lyon, l'équipe d'Another Sphere a eu la grande idée d'amener le Finnish Fire Tour jusque dans nos contrées, une excellente initiative qui fit parler déjà longtemps avant le concert. Les fans de folk de tout poil se pressent alors, kilt et cornes à boire seront de rigueur, horns up !


Le drapeau finlandais plane sur la soirée qui démarre sur les chapeaux de roue avec Falchion. Le groupe prend place sur les planches et démarre un set qui sera sans excès mais on ne peut plus plaisant. En blue-jeans et à la cool, les nordiques font résonner leur musique, mélange de death mélodique épique et entrainant. Peu démonstratif, le quatuor n'en demeure pas moins souriant, preuve que tous sont heureux de jouer ce soir. La salle n'est pas encore pleine, mais les spectateurs présents paraissent ravis de cette entame de soirée solide et convaincante; enfin un groupe de première partie qui sait se défendre et qui n'est pas là juste pour mettre en valeur les suivants! A peine une demi heure, c'est court, mais quatre groupes sont à l'affiche, il faut enchainer. Soulignons par ailleurs le respect strict et précis du timing.

Après un premier album peu convaincant, voir comique, à quoi faut il s'attendre lors d'une prestation live de Kivimetsan Druidi? Au final, un peu à la même chose. Le groupe part à fond les ballons, chacun jouant le plus vite possible, avec un rendu sonore proche du play-back passé en accéléré; difficile alors de distinguer quoi que ce soit dans cette masse sonore pas toujours très cohérente, à commencer par les vocaux féminins : inaudibles la plupart du temps, et faux lorsque audibles. Au niveau de ce chant, mieux vaudra alors se concentrer plus sur la performance visuelle que sur l'auditive. Car avec des déhanchés lascifs, la plantureuse choriste saura captiver la fosse (au regard étonné puis un peu septique). Et là, le drame, accident technique rare : rupture de bretelle de bustier! Certainement victime d'une farce de Loki, notre malheureuse chanteuse devra terminer en jonglant entre micro et une poitrine ne demandant qu'à être libérée. Mais attention à ne pas s'égarer car pendant ce temps, le groupe joue toujours, un peu trop fort, faisant crépiter les baffles. Seuls les trois derniers titres sur lesquels les musiciens se retrouvent enfin, se révèlent plus efficaces. Pas de quoi a priori animer le public, et pourtant, voilà que se déclenchent les premiers mouvements de foule à l'initiative sans doutes de quelques frustrés venus pour en découdre et n'ayant pu s'exprimer jusqu'à présent, voilà qui promet pour la suite. Pour le moment, ce sont en majorité des moues dubitatives qui apparaissent sur les visages.

Epée au poing, Battlelore se distingue par son entrée en guerrier. Là encore, beaucoup attendent le groupe de pied ferme après un dernier album au succès mitigé. Inutile de tourner autour du pot trop longtemps; en guerriers ils arrivent et en guerriers ils assurent! Bien en place, les musiciens s'imposent sur les planches, avec un charisme indéniable pour chacun. Du bassiste à la claviériste, tous savent se mettre en avant, avec ce petit plus personnel pour se faire remarquer. Véritable groupe de live, Battlelore déroule sans faiblir, avec des vocaux féminins œuvrant dans le dissonant qui progressivement se mettent en place, le tout sans oublier un permanent contact avec le public que les invectives du chanteur garderont en éveil. Des plus anciennes aux plus récentes, toutes les compositions passent très bien mais étrangement, tout le monde ne paraît pas réceptif au set développé, sur joué pour certains mais au final équilibré... sans doute dans l'impatience de voir arriver la tête d'affiche. Quoiqu'il en soit, Battlelore chasse les doutes et les a prioris, pas de problème, il y a de la maîtrise de la scène ce soir.

Voilà qu'arrivent peaux d'ours et crane de rêne, changement de décor annonçant les festivités tant attendues. Ils n'ont pas encore débarqués que les premiers rangs s'agitent déjà, la suite dans la fosse ne sera qu'une mêlée sans nom.
Ceux les ayant déjà vu sur grande scène de festival auront peut être été déçus? il en sera autrement ce soir, les espaces plus « restreints » étant visiblement plus propices pour les épanchement délirants de Korpiklaani. La fête est au rendez vous! Accordéon, violon et cornemuse entraînent tout le monde dans une folle gigue scandinave pendant que se répand dans la salle la puissante odeur de sueur. Sur scène cependant, le spectacle est essentiellement assuré par le chanteur, intenable, en particulier sur un « Beer beer » très sollicité où celui ci arrose la foule de bière, en crache, et distribue des canettes aux plus vaillants. Les autres membres demeurent, en revanche, un peu plus en retrait. Ambiance de feu garantie! Inutile haranguer la foule, celle ci est tout simplement chauffée à blanc, et le moindre geste déclenche des scènes d'hystéries. Vous vouliez du festif? en voilà, et personne ne sera déçu. Lorsque l'on apprend, un peu plus tard, que le groupe a même passé la fin de soirée en slip à signer des autographes dans la salle? Voilà qui ne pourrait mieux faire honneur à ce bel esprit de convivialité et de bonne humeur, chaleur et sourires garantis!

Bien vu Another sphere pour cette soirée qui réchauffe tel un bon hydromel flambé ! Nous en reprendrions bien une seconde rasade. Et une troisième...Et...


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