CHRONIQUES DE CONCERTS

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FIREWIND - Colmar
Avec : FIREWIND, DYSLESIA, KIUAS
Date du concert : 20-11-2008  
Lieu : Le Grillen - [ 68 ]  
Affluence : 150  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 23 novembre 2008 - Chroniqueur : Blackened - Photographe : Blackened  


Après avoir annoncé Brainstorm, finalement remplacés par Adagio, qui eux-même ont annulé par la suite, juste avant que ne court la rumeur insinuant que Dyslesia ne serait pas de la partie non plus, on ne savait pas vraiment qui voir sur scène ce soir là, si ce n’est la tête d’affiche Firewind ! Pourtant, tout le monde était bel et bien présent (sauf Brainstorm ), donc pas mal de tapage pour pas grand-chose. Colmar, charmante petite ville du Haut-Rhin à 80 km au Sud de Strasbourg et sa salle de concert « Le Grillen » accueillent donc les Grecs, en tête d’affiche de tournée européenne pour la première fois si je ne m’abuse, et leurs amis pour une soirée 100 % heavy metal, que du bon en perspective, surtout quand on connait la qualité de tous les groupes présents ce soir-là ! Par contre, affluence minimum (pas plus de 150 personnes), et la salle déjà assez petite n’en n’est que plus clairsemée.

Il est un peu plus de 21h30 quand les Finlandais de KIUAS ouvrent le bal, et là, quelle baffe ! Les voyant pour la première fois, j’avais peur que les nombreux arrangements de guitare qui contribuent beaucoup au charme de leur dernier album « The New Dark Age » ne manquent de profondeur, étant donné que le groupe n’a qu’un seul guitariste en ses rangs, mais que nenni ! Après un léger problème d’ampli (ce même guitariste a été contraint d’abandonner son propre ampli pour se coltiner le Randall de sieur Gus G qui a parfaitement fait le boulot soit dit en passant !), c’est du brut de décoffrage ! Riffs impeccables et Solis de guitare tout simplement ahurissants, chanteur headbangant de tous ses dreads assurant le show visuel et vocal, base rythmique carrée et puissante, et clavier hurlant juste ce qu’il faut. Le thrash-power metal délivré sur scène est de (grande) qualité, dommage que le public, déjà pas très nombreux, ne réponde que très froidement aux assauts du combo scandinave. Celui-ci n’y prête pas attention et s'en donne à cœur-joie, même quand le guitariste (dont on ne peut qu’admirer le talent incommensurable) descend de scène et se tape un bon gros solo au milieu de la foule. Les couplets sont percutants à souhait, les refrains fédérateurs, avec quelques incursions death de-ci de-là dans les parties rythmiques, un savant mélange en somme. Une set-list courte, mêlant anciens matériels et nouvelles pépites, mais redoutablement efficace ! Un groupe à qui il faut s’intéresser, tant pour le style assez novateur qu’ils pratiquent que pour le talent de leur guitariste qui n’a, croyez-moi, rien à envier aux plus grands, et ne rougit pas devant Gus G que l’on retrouvera un peu plus tard dans la soirée.
(Set-list KIUAS : The Decaying Doctrine; Of Sacrifice, Loss and Reward; Of Ancient Wounds; The Spirit Of Ukko; Warrior Soul; Across The Snows.)

Second groupe à fouler les planches du Grillen, les Lyonnais de DYSLESIA bénéficient d’un accueil plus chaleureux. Leur power-progressif est moins rentre-dedans que le set de leurs prédécesseurs du soir, mais plus dans l’esprit de la soirée : heavy fuckin’metal ! Le frontman a le contact facile avec le public, et les musiciens sont tous contents d’être présents ce soir pour la dernière date de leur tournée en 2008. Chant purement heavy bien aigu, jeu de scène un peu statique des instrumentistes malgré tout (même si la place qui leur est réservée sur scène est un brin restreinte), rattrapé par le dynamisme de leur meneur de troupe, casque vissé sur les oreilles pour le batteur ( utilisation d’une bande son pour les arrangements claviers oblige ), les 5 gaillards nous en mettent plein les oreilles avec de bonnes compositions, parfois un peu trop stéréotypées sur certains passages, mais toujours originales de par leur structure ou leurs riffs somme toute assez modernes. Leur récent effort « In Veins Heart And Minds » est de qualité, et une bonne partie de la set-list lui est consacrée. Seuls 2 ou 3 titres sont issus de leurs albums plus anciens. Un bon moment passé, mais avoir joué après le dynamisme et la puissance de Kiuas n’a pas été un avantage, si ce n’est pour le temps de jeu un peu plus long.
(Set-list DYSLESIA : Dependence; Earthquakes; Who Dares Wins; Face; Golden Path; Illusion; Rest In Space.)

Il est déjà 23h20 quand l’intro de FIREWIND se fait entendre, un « radio zap » dans lequel on entend divers animateurs parler du groupe en diverses langues plus ou moins reconnaissables. L’intro d’Into The Fire se fait attendre, et une fois celle-ci entamée, les musiciens arrivent un par un sur scène, avec évidemment une ovation un peu plus bruyante pour le guitariste solo Gus G, véritable star du groupe (et de la soirée aussi). Début de concert surpuissant pour ce dernier qui claque le premier riff et le premier solo implacable du titre d’ouverture de leur dernier album « The Premonition », ce qui n’est pas le cas pour le frontman chanteur Apollo Papathanasio qui a les plus grandes peines à se faire entendre des spectateurs, le micro chant étant un peu muet sur les premiers titres. Du coup l’appel au public a été nécessaire, et après un début de show calamiteux (divers roadies et techniciens se succèdent sur scène pour régler les problèmes de son et de retour, ce qui a le dont d’agacer quelque peu les Grecs, et la foule un peu aussi), la partie peut enfin commencer. Les titres s’enchaînent, et le public, collé à la scène, n’a d’yeux que pour le guitariste prodige aux cheveux dans le vent (merci le gros ventilateur à côté du retour de scène), et c’est vrai qu’il est bon le bougre ! On n’en voit pas tous les jours des gratteux comme lui ! Le bassiste, lui, restera quasiment tout le concert dans le fond, collé à Bob Katsionis, excellent claviériste-guitariste (ou guitariste-claviériste, ça dépend), qui manie avec brio sa double fonction en plus d’un jeu de scène honorable. Apollo ne tient quant à lui pas en place, et assure un spectacle assez énorme le micro à la main. Mark Cross, ex Metalium et Helloween, martèle sa superbe batterie blanche avec la frappe qu’on lui connait, et assure un set très propre, même si on ne le voit pas beaucoup derrière sa montagne de fûts. Tout ce petit monde est en forme, et le public le lui rend bien, malgré une visible aversion pour le headbang et le pogo, qui auront été absents toute la soirée. Le heavy metal mélodique de Firewind est vraiment plaisant à voir et à écouter. Il ravit les jeunes fans comme les nombreux vieux roublards du heavy présents dans la salle. Un seul petit bémol, la set-list aurait mérité à mon goût qu’on s’attarde un peu plus sur les nombreuses tueries que compte l’album « Allegiance » de 2006, qui a pourtant révélé le groupe au grand public, et dont la tournée qui a suivi en première partie d’Angra, était superbe. La grande majorité des morceaux de ce soir sont issus de « The Premonition », avec en prime les indispensables The Fire And The Fury et Between Heaven And Hell. Un dernier rappel avec la reprise de Maniac, très joviale et admirablement suivie par le public, suivi d’un petit Falling To Pieces pour la route, et on remballe. Un certain manque de classe de la part de l’excellent Gus tout de même quand il ne signe pas d’un autographe l’album d’un fan venu lui demander la dédicace, dommage… Un dernier Salut au public clôt ce concert riche en émotions et parfaitement exécuté.
(Set-list FIREWIND : Into The Fire; Head Up High; Kill To Live; Angels Forgive Me; Silent Code + Drum Solo; Circle Of Life; Fire And The Fury + Feasts Of Savage; My Loneliness; Mercenary Man; Till The End Of Time; Steal Them Blind; Between Heaven And Hell; Maniac; Falling To Pieces.)

Au final, une bien bonne soirée, avec d’excellent groupes (dont il faut retenir la claque Kiuas et bien sûr la tête d’affiche très en forme). Bonne continuation à tout ce petit monde, et rendez-vous très bientôt je l’espère !


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