CHRONIQUES DE CONCERTS

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VERTEBRAE EUROPEAN TOUR - Lyon
Avec : ENSLAVED + AUDREY HORNE + Krakow + Thanator
Date du concert : 20-11-2008  
Lieu : Marché Gare - [ 69 ]  
Affluence : 130  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/myreferencevents  
Interview :  
   
Date de la chronique : 24 novembre 2008 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


"Metal is forever" un slogan qui ne pourra jamais être mieux adapté qu'en ce mois de Novembre 2008. Après une soirée finlandaise, c'est cette fois ci l'instant norvégien qui se prépare au Marché Gare. Et c'est de nouveau My Reference Events, principaux animateurs des nuits métal lyonnaises qui s'y collent. Si les fans de black metal, attirés par la tête d'affiche Enslaved arrivent en nombre, c'est toutefois un évènement très éclectique que nous ont préparé les organisateurs, avec par ailleurs quelques surprises, approche de Noël oblige!

Le rouge du drapeau norvégien sera le thème de la soirée, mais c'est pourtant une formation tricolore bien de chez nous, Thanator qui montrera qu'en France aussi, on sait jouer du métal. Ayant été absent lors du passage ce groupe, je ne pourrais donc pas décrire leur prestation, mais les murs de la salle auront certainement bien tremblés.

Il y aura donc bien 4 groupes ce soir, et pour la suite, ce sera Krakow, from Norway. La salle demeure obscure et abondamment enfumée,décor qui semble fort bien adapté à la musique produite. Entre alternatif et postcore très lent, le quatuor développe un étrange univers, mélodique, mais pesant, sachant établir une atmosphère musicale propre et particulière au fur et mesure du set qui s'étend. Un peu trop de lourdeur peut-être? la foule statufiée ne parait pas convaincue, avec des réactions pour le moins timides, laissant un bel écart entre la scène et les premiers rangs. Peu d'ovation pour Krakow, qui malgré un son original, ne convaincra pas ce soir.

Que dire alors de la petite originalité de la soirée, Audrey Horne? désolé pour nos amis black métalleux mais malgré la présence aux guitares de Ice Dale (Enslaved), pas question ici de black métal. Après le passage du groupe, les avis sont strictement partagés en deux catégories :

il y a ceux qui n'ont absolument pas été touchés par la musique du groupe, énervés par son chanteur redéfinissant à lui seul le terme de "poseur". Sautant dans tous les sens, celui ci laisse effectivement peu de place aux autres membres...le coté son très net de rockers à groopie (qui a dit « métal pour filles »?) en laissera plus d'un de marbre, ceux là même  se demandent bien ce qu'il se passe sur les planches...

et il y a ceux totalement séduits, charmés par l'alliance de mélodies subtiles et le coté progressif, à la croisée des chemins de Tool et d'Amorphis, par l'aspect vivant d'un frontman qui crée le spectacle...une musicale originale et des compositions variées, dynamiques qui incitent à bouger la tête, ceux là applaudissent et en redemandent.

Entre ces deux échos, pas de « oui bof » Audrey Horne, c'est ou « quelle baffe » ou « quels nuls », vous n'aurez pas le point de vue du neutre observateur que je suis, à chacun de se faire son idée.
Quoiqu'il en soit, la salle est pleine, et tout le monde fin prêts pour le bouquet final.

Enslaved sur scène, ce n'est tout de même pas le feu d'artifice, au sens où le groupe ne développe pas franchement une ambiance des plus festive. Les mauvaises langues diront même que la dernière fois que Mr. Enslaved a ri, c'est lorsque son ampli lui est tombé sur le pied...mais pourtant cette année, le groupe garde contact avec le public, ce dernier ayant même droit à quelques traits d'ironie (!). Les norvégiens enferment la salle dans leur univers si particulier, glacial où leur son expérimental impose une atmosphère hypnotique très prenante. Contrairement à leur dernier passage l'an dernier en ce même lieu, la prestation de ce soir est particulièrement réussie et sait mettre en évidence la qualité technique des musiciens. Les compositions de Vertebrae, très décriées, s'avèrent aussi très efficaces, à l'image d'un « The watcher » aux limites de la folie. Bien entendu, certains (toujours les même) se plaindront que le groupe n'aura pas joué de ses anciens titres, mais évidement! Vous vous attendiez à voir Enslaved jouer Frost dans son intégralité? Non, le combo est passé à autre chose et a tellement évolué en quelques années, à l'image d'un « Isa » en pleine réussite...malgré tout, celui ci remontera tout de même le temps pour un « Eld » histoire de satisfaire les grognons. Verdict final : très bon set, les scandinaves auront su développer leur univers tout en gardant le contact et en s'enfermant moins sur eux même.

Le concert, bien organisé et avec une affiche varié, aura révélé de très intéressants moments de musique, dommage que ceux ni n'aient pu être appréciés à leur juste valeur par un public franchement peu réceptif et bien trop grincheux...la déprime pré hivernale sans doute.


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