CHRONIQUES DE CONCERTS

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SATYRICON - Feyzin
Avec : SATYRICON + ZONARIA
Date du concert : 29-11-2008  
Lieu : L'epicerie moderne - [ 69 ]  
Affluence : 450  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/myreferencevents  
Interview :  
   
Date de la chronique : 04 décembre 2008 - Chroniqueur : Xahaal - Photographe : Xahaal  


Et voila, la saison touche à sa fin et pour ce dernier concert du mois de Novembre My Reference Events a fait fort en nous proposant une affiche des plus alléchante. C’est dans la petite ville de Feyzin, à quelques kilomètres de Lyon, que se déroulera cette sombre messe noire dédié à Satyricon et à leur dernier album en date sortit ce mois ci: « The Age Of Nero » . L’ouverture des portes se fera un peu plus tard que prévu, laissant les métaleux sous une pluie battante, de quoi prouver que nous sommes de véritables warriors et que ce n’est pas quelques litres d’eau qui nous fait peur!
Bref, les portes de « l’épicerie moderne » s’ouvrent enfin et il est temps de découvrir un peu la salle. Quelle surprise, pour un petit patelin perdu comme Feyzin, connu pour son usine aux cheminées fumantes, la salle est loin d’être l’une de ces petites salles de campagne, pouvant accueillir plus de 700 personnes, doté d’une large fausse, de gradins dans le fond et d’une grande scène, les mauvaises langue ne trouveront rien à y redire.

Et c’est parti, Zonaria ouvre le bal et nous déverse un black/death métal intense, puissant et lourd! Les quatre jeunes musiciens au look très Behemoth se défendent très bien sur scène, alliant dynamisme et technique avec merveille, nous proposant une musique à la croisée d’un Septic Flesh et d’un Behemoth. La recette est efficace et on se laisse facilement prendre par l’ambiance brutale qui plane sur ce set. Les metalheads ne s’y sont pas trompés et très vite la salle entre en ébullition, une véritable effusion de testostérone et de sueur. Seul point négatif de la prestation, un son pas très clair, les riffs plus violents étant difficilement identifiables. Si cela a pu en rebuter quelques uns, les autres se sont laissés portés par les envolés mélodiques, parfaitement audibles. Et c’est également sans compter sur les qualités de frontman du chanteur guitariste, qui, avec assurance et sincérité, entraînera son public avec lui au fin fond de l’univers sombre et violent que Zonaria a su construire au fil de sa progression.
Les connaisseurs sont comblés et ceux qui découvrent le groupe ne seront pas venus pour rien. Un excellent moment passé en compagnie du quatuor, et certains se réjouissent déjà de les retrouver en compagnie de Deicide, Vader, Samel et Devian le 12 Janvier, malheureusement ils apprendront avec un immense regret qu’ils ne font plus partie de cette tournée…
Qu’a cela ne tienne, ayant passé un bon moment à Feyzin ils nous assurent repasser par la France prochainement. On les attend donc de pied ferme!

Le set se termine et la température de la salle a déjà atteint un état critique, le bar n’est accessible qu’à coups de coudes et les plus courageux iront même jusqu’à prendre l’air sous la pluie. Changement de plateau avec en avant, un grand écran sur lequel passera plusieurs fois, pour faire patienter les fans, le fameux clip vidéo du titre « Black Crow », tiré du nouvel album « The Age Of Nero ». L’un des rares clips du groupe sans madame toute nue… Toute plaisanterie mise à part le clip en lui-même montre une image plus « Rock Star » du groupe. Image qui se confirmera par la suite, lors du show, notamment au niveau du look et des attitudes de Satyr.

Les lumières s’éteignent, Frost fait son apparition juste avant de rejoindre ses fûts, puis c’est au tour de tous les musiciens de cessions et enfin, sous une fine nappe de brouillard apparaît dans le fond Satyr, qui avancera lentement vers son diabolique pied de micro. Cette fois ci pas de corpse paint, une simple chemise noire, une chaîne, un pantalon noir et de grosses chaussures, bref il ne manque que les lunettes de soleil pour parfaire le tout, qui a crié « Rock ‘n Roll« ? Ici le son sera parfait du début à la fin, pour une qualité sonore exceptionnelle. Pour ce qui est du visuel, il est décidément tourné, la plupart du temps en direction de Satyr. Qui pourtant n’est pas un exemple de dynamisme, mais malgré ses grands airs on le sens tout de même proche de son public, et vice versa d‘ailleurs, car son charisme impressionnant fait de lui un personnage étrange, énigmatique et envoûtant. Pas besoin d’en faire beaucoup pour convaincre. Il fera tout de même chanter en chœur ses fans sur des titres tel que « Now Diabolical », « King », « Black Crow », « Die By My Hand ». Tout s’enchaîne à merveille et les musiciens assurent un jeu de scène très dynamique pour soutenir un Satyr décidément trop statique. Derrière ses fûts, Frost est tout simplement euphorique, voir en transe. Les métaleux n’en demanderont pas plus et se laisseront porter par la magie Satyricon.
Que demander de plus après tout? Le black métal si particulier, très « Rock’n Roll », des Norvégiens est un pur bonheur à entendre, et même les vieux titres, plus ambiant, n’ont aucuns mal à convaincre. Après quelques rappel, on se retrouve frustré de ne pas avoir eu droit à la légendaire « Mother North », chantonnant tous en chœur cette fameuse mélodie qui me reste encore dans la tête, Satyr, Frost et toute la clique reviennent, sourire aux lèvres pour nous offrir une interprétation magique et émouvante de ce titre phare.
Puis c’est fini, le salut est bref et tout le monde en redemande. Mais quand il faut y aller, il faut y aller et bien vite les lumières se rallument. Partout, les yeux brillants, on se demande ce qu’il vient de nous arriver… Satyricon n’aura pas faillit à sa réputation et nous aura encore délivré un concert d’une intensité et d’une puissance énorme. A quand leur prochain passage dans le coin?

Ce mois de Novembre, si chargé, se termine en beauté. My Reference Event ne cesse de nous combler et de ne jamais nous décevoir. Dommage toutefois que le nombre de gens présents n’ai pas été dans la mesure des capacités de la salle, seulement 450 métaleux pour une capacité de plus de 700 personnes… Nous ne blâmeront jamais assez la fainéantise lyonnaise, poussant à rester chez soit, plutôt qu’à faire quelques petits kilomètres et passer une excellente soirée. Ceux qui étaient présent savent de quoi je parle, tant pis pour les autres.


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