CHRONIQUES DE CONCERTS

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WINTER FEST 2009 - Lyon
Avec : DEICIDE, SAMAEL, VADER, DEVIAN, Order Of Ennead, The Amenta
Date du concert : 12-01-2009  
Lieu : CCO Villeurbanne - [ 69 ]  
Affluence : 500  
Contact organisateur : http://www.myreferenceevents.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 15 janvier 2009 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black Roger  


La tournée Winter Fest 2009 passait par Lyon ce lundi 12 Janvier et elle porte bien son nom car devant le CCO de Villeurbanne, le givre se dépose déjà sur les voitures en fin d'après-midi. Mais qu'importe ce soir My Référence Events nous ouvre les portes de l'enfer grâce à l'affiche bien brutale qu'il nous propose avec une organisation toujours au top, gage de professionnalisme dans le milieu métal.

Dès 18 heures les premiers métalleux encore peu nombreux, font irruption dans une salle qui va accueillir cette nuit pas moins de six groupes ne faisant pas dans la dentelle. Vingt minutes plus tard le bal maudit est ouvert par les Australiens THE AMENTA qui vont jouer devant un public clairsemé. Les 5 musiciens de Sydney, le visage noirci et les lentilles oculaires blanches à la sauce zombie, vont nous assener un death/indus brutal, rapide et sans concession. Les compos sont bien alambiquées et leur dernier album "n0n" sera bien représenté durant leur set énergique et très remuant. La voix du chanteur n'est pas terrible, disons le franchement, mais du côté instruments il y a de bonne idées. Il est dommage que le groupe soit desservi ce soir au niveau du son car dans une veine indus ça ne pardonne pas. Alors il faudra revoir tout ça dans de meilleures conditions. La démonstration de ce soir ne fut pas bien convaincante par rapport à leurs enregistrements studio.

Le CCO se remplit progressivement et ORDER OF ENNEAD va devoir s'affirmer devant une fosse qui s'impatiente déjà, attendant quelque chose de plus consistant. Ce nouveau combo qui compte dans ses rangs Steve Asheim, batteur de Deicide, vient défendre sur scène son premier album. Leur black/death après un départ mouvementé, s'enlise dans des avancées progressives. Les compositions semblent décousues et visiblement les spectateurs souhaiteraient quelque chose de plus "rentre dedans". Le chant black n'est pas mauvais, du côté batterie évidemment ça assure, mais le reste semble loin, très loin. Guitares absentes, basse aux fraises, son faiblard, les 30 minutes du gig nous semblent bien longues. Alors la suite vite car il va falloir se décider à tout bousculer, nous ne sommes pas venus là pour rigoler !

Heureusement DEVIAN, avec son frontman Légion et son batteur Emil (tous deux ex-Marduk) va exaucer nos vœux. Si le premier opus des Suèdois n'avait pas totalement convaincu, leur nouveau méfait "God To The Illlfated" déchire la tapisserie. Alors il n'y a pas photo, car dès les premiers assauts nous sentons que nous venons de monter d'un cran dans le black/thrash/death parfois old-school, mais oh combien efficace délivré par la meute venue du Nord. Légion remue partout sur scène comme si il était branché sur le 380 volt. le public répond, et tout bouge enfin dans la fosse. Les deux guitaristes sont d'une efficacité terrifiante, leur jeu à la six cordes est de haute volée. En un éclair nous comprenons qu'il va falloir désormais compter avec eux dans le paysage brutal-métal et c'est tant mieux, car ils le méritent amplement. Nous pouvons affirmer que ce soir Devian a convaincu les plus réticents.

Avec les trois groupes suivants c'est l'artillerie lourde que nous allons prendre en pleine face, du moins nous l'espérons.

La salle de jeu est maintenant "blindée" et les vétérans du death Polonais VADER, Peter en tête, débarquent sur les planches. La machine de guerre est lancée, c'est le choc frontal, et les pogos sont lancés aussi dès les premiers accords. Le son est énorme cette fois ci, et toutes mes craintes se sont envolées, c'est du "vrai" Vader qui nous arrive en direct dans les oreilles et dans les yeux. Exit donc les appréhensions suite aux changements de line-up assez récents. Vader c'est la "panzer666" qui détruit tout sur son passage inlassablement. Ici pas d'approximations, tout est clair, net et écrasant de professionnalisme et d'émotions partagées. Peter parle de mieux en mieux en Français et nous présente les musiciens. Puis le tant attendu "This Is The War" avec son intro malsaine de fin du monde déchaine les passions dans une foule en ébullition. Vader est venu, Vader à vaincu, excellent !

Un autre public s'avance maintenant devant l'estrade reléguant les curieux sur les côtés. Car les maitres de cérémonie sont les Suisses de SAMAEL qui vont nous emmener dans un monde plus expérimental, plus cyber avec des machines à sons, mais très présent avec des compositions puissantes et hypnotiques. Vorph, le frontman, a revêtu la tenue adéquate pour cette grand-messe futuriste, industrielle aux relents black sulfureux. Ce soir Samael va puiser en grande partie dans ses anciennes compositions à l'exemple du fameux album "Passage" (1997) avec notamment un "Angel's Decay" de toute beauté. Mas et Makro, basse et guitare se déchainent devant les murs d'amplis. Xy passe allègrement des claviers à la petite batterie organique qui vient rehausser sur certain passages (sic) la batterie programmée. Le son est net, clean mais en même temps destructeur de neurones et vous pousse dans un voyage puissant sidéral et intemporel. En fin de show nos amis helvètes se rapprochent du présent en nous offrant quelques unes de leurs dernières compositions. Les fans ont bien apprécié, ceux qui ont découvert sont rentré plus ou moins dans cet univers futuristes, quant au public hermétique aux samples avant-gardistes, tant pis pour lui car Samael nous a délivré ce soir un excellent concert, extrême à sa façon.

Certains dans le public, se demandent si Glen benton sera là, car plusieurs fois ces derniers temps DEICIDE à joué sans lui. Mais rassurez-vous la horde maléfique de Floride est bien au complet aujourd'hui. L'un des plus anciens combos du style death/black véhiculant la mort et le blasphème en hommage à satan "from tampa", est là maintenant devant les yeux ébahis de beaucoup. Dire que le quatuor est très attendu est un doux euphémisme. Tout commence presque doucement (enfin tout est relatif), puis progressivement; Glen avec sa voix incomparable et sa prestance nous prend à la gorge. Son jeu de basse nous remonte les bretelles et, de chaque côté ses deux acolytes guitaristes Ralph Santola et Jack Oven s'amusent comme des petits fous en plaçant leurs riffs malsains et leurs soli grinçants. Quant à Steve Asheim derrière ses fûts tape ou il faut quant il faut, c'est précis et énorme. Enorme comme ce mur du son en façade avec des amplis impressionnants, il faut ce qu'il faut pour le métal de la mort. On pourra toujours reprocher le côté un peu statique des musicos, mais il faut reconnaitre que le tout est assez impressionnant. Inutile de vous dire que devant Glen ça vole de partout et la sueur et l'émotion sont bien au rendez-vous, c'est incontestable. Les métalleux Américains piochent dans les titres de leur dernier album "Till Death Do Us Part" mais reviennent aussi à des morceaux très forts comme le fameux" Scars Of The Crucifix" de 2004. Après une heure d'incantations et de profanations maléfiques le groupe culte d'un certain death s'en va laissant l'assistance abasourdie mais visiblement comblée par une prestation forte dans tous les sens du terme.

Itae missa est, la messe est terminée, le grand rassemblement de la famille métal était donc bien programmé par l'équipe de My Référence Events que nous remercions encore une fois pour nous avoir rassasié de prestations métalliques en diable !


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