CHRONIQUES DE CONCERTS

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CORPSE DIVISION - Paris
Avec : CORPSE DIVISION, INCISE, ITE MISSA EST
Date du concert : 25-01-2009  
Lieu : Scène Bastille - [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 27 janvier 2009 - Chroniqueur : Pump-Kins - Photographe : Pump-Kins  


Ce soir-là, la Scène Bastille accueillait au sein de ses locaux : amis et familles des groupes ainsi que simples fanatiques de métal. L'Esprit Rock avait, pour l'occasion, concocté une affiche rassemblant 3 groupes de la jeune scène parisienne Death Metalcore : Ite Missa Est, Incise et, en tête d'affiche, Corpse Division. Roulez jeunesse !

En guise d'ouverture du concert, la formation de Hardcore français Ite Missa Est entre "in da place" dès les environs de 19h45. On a, en effet, un groupe typique du genre : casquettes vissées sur la tête, pantacourt du parfait coreux, attitude "west coast"; voilà bien la modeste panoplie du bon combo Metalcore. Mais, néanmoins, ce n'est pas pour autant que Ite Missa Est copie "les grands" de la scène Hardcore, ils sont même les "Précurseurs" de leur propre genre musical : un Hardcore puissant et dynamique, déployant visiblement toute sa hargne en concert. Les textes français ne sont habituellement pas ma tasse de thé, me rappelant inexorablement notre chère Team Nowhere parisienne, mais, en live, les paroles n'étant pas vraiment saisissables, l'ensemble passe comme une lettre à la Poste. Les ingénieurs du son ayant très bien fait leur travail, tous les instruments, y compris les "vocals", étaient à des volumes équivalents si bien qu'ils n'interféraient pas avec le jeu des autres . Les screams du chanteur son maitrisés à la perfection, ainsi que les riffs des instruments à corde et que le jeu de batterie : c'est un set réalisé sans fioriture, ni bavures. La prestations scénique était dynamique, malgré un certain statisme, bien mise en valeur par le charisme écrasant (et non moins quasi-schizophrènique) du bassiste du combo qui grimace en sautant dans tous les sens tout en jouant de son instrument placé derrière sa tête casquettée. Le set s'enchaine à une vitesse vertigineuse, la dizaine de titres sélectionnés défilent : "Repends-toi", "Le Précurseur", "Ciel de Plomb" ou encore "Face Cachée". Au final, c'est une ouverture de live faite avec brio, qui réussie à faire remuer la fosse dès les premiers accords de leur set, mettant ainsi en condition l'auditoire pour la suite des festivités.
8/10

Les suivant sur la liste sont les Punk-Coreux franciliens de Incise qui envahissent l'arène d'un pas assuré. Comme pour le groupe précédent, Incise utilise la même batterie que la tête d'affiche, permettant ainsi de laisser plus de place sur scène aux 4 autres musiciens; espace qu'ils utilisent d'ailleurs en quasi-totalité (n'allons pas non plus dire que la scène de la Scène Bastille s'étend sur plusieurs hectares). Leur musique est nettement plus mélodique et entrainante que le groupe précédent (porté sur une musique plus lourde et sombre). Le chanteur principal (puisque le bassiste s'occupe des cœurs-screams) dégage un vrai dynamisme et une réelle force à travers un chant qui lui est comme arraché, tel un écorché vif, et qui ne lambine pas sur les moyens en faisant tomber la chemise exhibant force tatouages. A coté de cela, les deux guitaristes et le batteur se font remarquer non seulement par une interprétation des morceaux sans fausse note mais aussi par une modestie et une retenue de leur prestation scénique. On reconnaitra des titres tels que "I Break Your Face", "A Life A Fight", "I Hate You", ou encore, pour conclure en beauté leur set "L'évangile Selon Moi-Même". Leur prestation fut donc tout simplement bonne, mais nous pouvons néanmoins leur reprocher une attitude trop statique pour un groupe de Punk-Hardcore, et une certaine uniformité dans la set list.
7/10

La horde de groupies venue pour Corpse Division vit ses désirs assouvis dès que le combo foula les planches de la Scène Bastille. Dès le début, un problème fait son apparition : le chanteur de cette formation est victime d'un extinction de voix. Problème de taille, me direz-vous. Certes, mais cependant, il n'y parait guère : c'est une prestation vocale qui semble parfaitement maitrisée, malgré les efforts visibles du frontman pour parler à l'assemblée entre les morceaux. Je ne connais pas sa façon de chanter habituelle, alors je dirais simplement que cette voix légèrement éraillée lors des chants clairs est d'autant plus intéressante et pourrait ainsi faire penser à celle de Shawter (Dagoba). Pour rester dans le même sujet, leur style en devient alors aussi difficilement définissable que celui de Dagoba, oscillant entre un Death bien présent, parfois mélodique, et des influences directement tirées de la scène metalcore française. Nous retrouvons cette même variété au cœur même des "vocals" avec des chants clairs , comme des "screams Death", ou encore, par moment, des cris "grind", tout aussi brillamment interprétés, sur scène, que les quelques soli époustouflants. Ces derniers, grâce aux conditions acoustiques particulièrement favorables et aussi bonnes que pour les groupes précédents (mais aussi grâce au talent des musiciens, bien évidemment), furent perçus par l'auditoire de façon nette et précise. La scène est essentiellement occupée par le chanteur (les autres étant sans aucun doute handicapés par la maigre place qu'offre la scène) qui laisse quelque fois apparaitre des signes de fatigue, mais qui ne peut s'empêcher d'aller pogoter dans le pit à deux reprises. Saluons la prestation du bassiste qui, je trouve, a su dégager "quelque chose". La set list ne fut, hélas, pas plus conséquentes que les groupes précédents, avec une toute petite dizaine de titres à la clé : "Myself", "October", "Prayer", ou encore le bien connu "State O" introduit par le fameux "Est-ce que vous voulez devenir dingue ?" (phrase sur laquelle il faudrait poser les droits d'auteur). C'est globalement une très bonne prestation que nous ont offert chaque membres de Corpse Division ainsi qu'une set list taillée sur mesure pour les lives.
9/10


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