CHRONIQUES DE CONCERTS

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GOJIRA - Strasbourg
Avec : GOJIRA,NO RETURN,TREPALIUM
Date du concert : 31-01-2009  
Lieu : La Laiterie - [ 67 ]  
Affluence : 800  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 02 février 2009 - Chroniqueur : Blackened - Photographe : Blackened  


C’est dans la très belle salle de la Laiterie de Strasbourg,- habituée aux évènements metalliques d’assez grosse ampleur, puisque d’illustres groupes tels que Slayer, Trivium, Annihilator, Angra, Saxon, Dragonforce, et j’en passe et des meilleurs, s’y sont produits - qu’Artefact nous propose le concert de ce soir avec la deuxième date de la tournée européenne de Gojira qui vient promouvoir son dernier album, assez controversé il faut le dire, The Way Of All Flesh. Guichet fermé, salle bondée (environ 800 metalheads), ambiance survoltée: tout pour passer une soirée énorme ! De plus nos amis Bayonnais ont eu la bonne idée de ramener avec eux les vétérans de No Return, et les un peu plus jeunes mais non moins talentueux tarés de Trepalium. Première constatation en arrivant sur place : beaucoup, énormément de jeunes, dont l’âge ne dépasse pas les 17 ans. La musique de Gojira, pourtant pas forcément facile d’accès, touche visiblement un public de plus en plus jeune.

Une fois dans la fosse, la boucherie peut commencer, avec, surprise, No Return, qui monte le premier sur scène. C’est parti pour 40 bonnes minutes d’un énorme thrash-death bien violent. Le pit est déchaîné, et rend alors la pareille au groupe sur scène qui nous envoie une purée d’une extrême intensité. Le jeu est carré, très technique, très mélodique aussi, et redoutablement efficace. La difficulté d’exécution des morceaux laisse No Return malheureusement un peu figé sur scène, mais on ne peut pas leur en vouloir étant donné la prestation sonore offerte au public qui visiblement apprécie ! On regrette par contre, pour ce même public, son manque de « maturité », et entendre les innombrables « à poil » qui fusent dans la salle entre chaque morceau commence tout de même à gonfler un peu, même si Moreno, très en voix ce soir, en rigole en entamant un début de strip-tease. Un set excellent, avec entre autre des morceaux comme Lost, Don’t Judge Me, Despair, ou News Item du dernier album, qui résonnent encore dans nos oreilles ! Enorme !

S’en suit après un petit quart d’heure de changement de plateau les allumés de Trepalium, qui officient, comment dire, dans un registre qui ressemble selon moi à une espèce de brutal jazz metal. En effet, c’est déstructuré à souhait, brutal, technique, le tout ponctué d’une voix gutturale assez énorme qui sort on ne sait comment du menu frontman KK dont les dreads qui s’affolent sur scène sont vieux de vingt ans au moins. La musique de Trepalium ne ressemble vraiment à aucune autre, on passe du blast à 250 avec riffs ultra techniques à un bon gros break jazz où les deux guitaristes se tapent une impro solo. Dit comme cela, ça peut effrayer, mais les compositions sont tellement bien ficelées que rien ne choque, et qu’on ne peut qu’apprécier le spectacle qu’offre le quintette, qui délivre de plus une énergie supplémentaire par leur jeu de scène. La fosse quant-à-elle se transforme en véritable enfer, ça pogote dans tous les sens, et les gorilles du devant de scène enchaînent les réceptions de slams sans interruption, y-compris pour le chanteur qui s’offre un petit tour de la salle strasbourgeoise en fin de set, juste après avoir sommé les alsaciens de s’entretuer dans un monstrueux wall of death. Belle découverte pour ma part, qui n’avait jamais entendu parler de ce groupe avant ce soir.

SET-LIST TREPALIUM :
Daddy’s Happy ; Glowing Cloud ; Perversion Of Reality ; Addicted To Oblivion ; Inner Hell ; And Now ; World Plague ; Decayed Emotion ; Saddistik Peace ; Fant-Easy Reality.

Il est 22h20 quand la tête d’affiche que tout le monde attendait monte sur les planches de la Laiterie. Gojira, c’est la fierté de la France, le symbole du metal tricolore qui semble t-il n’a déjà presque plus rien à prouver dans l’Hexagone. Personnellement, j’avais une petite appréhension en allant les voir, me demandant comment ils allaient réussir à faire transparaître sur scène les émotions et les ambiances du dernier album, qui nécessite plusieurs écoutes pour réussir à en capter les subtilités. Et là, tous les doutes s’envolent : une baffe monumentale ! J’ai déjà vu Gojira une paire de fois depuis la sortie de From Mars to Sirius, et je dois dire que je ne les avais encore jamais vu comme ce soir ! Gonflés à bloc, jeu de scène absolument parfait, Jean-Michel est déchaîné, Jo n’est plus du tout statique comme auparavant, ça headbangue dans tous les sens, le grand espace de la scène est très bien occupé… On voit de suite que le groupe a travaillé ce qui lui faisait un peu défaut jusqu’à présent : le jeu de scène. Puis que dire de la musique elle-même, parfaitement exécutée, les parties de blast de Mario comme les tappings harmonisés de la paire Jo et Christian. Petite parenthèse, une fois de plus, je suis sur le cul en voyant Mario Duplantier jouer de la batterie comme il respire, c’est vraiment hallucinant, ce mec est incroyable ! Nouveauté sur cette tournée, un écran géant en fond de scène accompagne les morceaux du groupe et les illustre par les images. Belle initiative visuelle pour le coup, qui nous plonge encore un peu mieux dans leur univers au cours du concert ! En ce qui concerne la Set-List, elle est concentrée en quasi-totalité sur les deux derniers album ( dont 6 de The Way Of All Flesh ), et donc ornée de « tubes ». Nous avons tout de même droit à un énormissime Clone et un classique Love comme uniques représentants des albums antérieurs à 2005. Pas grand-chose à redire de ce côté-là, même si un petit Remembrance n’aurait pas été de refus ! Une petite surprise tout de même avec A Sight To Behold au cours duquel Jo Duplantier utilise le vocoder sur scène pour modifier sa voix. Après une heure vingt de show intense sans interruption, le groupe salue comme il se doit son public qui a évidemment donné tout ce qu’il avait durant le concert. En résumé, Gojira nous botte littéralement le cul, et est visiblement prêt à en découdre avec l’Europe sur cette tournée qui sent très bon ! S’ils passent près de chez vous courez les voir, ça vaut vraiment le détour !

SET LIST GOJIRA :
Oroborus ; The Heaviest Matter Of The Universe ; Backbone ; Love ; From The Sky ; A Sight To Behold ; The Art Of Dying ; Drum Solo ; Clone ; Flying Whales ; Toxic Garbage Island ; Interlude Instrumental ; The Way Of All Flesh ; Vacuity.


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