CHRONIQUES DE CONCERTS

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PAIN - Lyon
Avec : PAIN, Brother Firetribe
Date du concert : 16-02-2009  
Lieu : Ninkasi Kao - [ 69 ]  
Affluence : 600  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/myreferencevents.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 18 février 2009 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Longue longue, longue est la file d'attente devant l'entrée du Ninkasi Kao ce soir! Pourtant, la tête d'affiche programmée, Pain, avait déjà montré le bout de son nez en ouvrant pour Nightwish en Avril dernier. En matière de nez, les organisateurs de My Reference Events en ont eu pour le coup un bon, c'est un cap, que dis je c'est une péninsule, en faisant revenir les suédois, et qui plus est pendant les vacances scolaires : les groopies les plus acharnées attendent depuis 16h devant les portes et la salle est tout simplement garnie de la fosse au balcon.

Marqué par une forte présence féminine et avant tout d'une moyenne d'age très jeune, le public s'impatiente et trépigne. Ensuite c'est comme au cinéma avec un grand « Ah » lors de l'extinction des feux et l'arrivée sur les planches de Brother Firetribe, ceux ci entamant une performance égale à un jeu d'acteur. Les musiciens ont donc la banane, sourient et posent volontiers sur un geste de la main des photographes. Mais hormis une performance enjouée assez comique et la présence d'Erno « Emppu » Vuorinen de Nightwish (et encore, car ce soir, les guitares n'auront pas non plus été réelle source d'attraction) la question de l'intérêt musical du jeu des finlandais demeure encore en suspend. En effet, avec des compositions toutes très similaires, un style très classique de heavy/rock le le tout sans prouesses ni techniques, ni scéniques particulières, qu'est ce qui peut bien provoquer un tel émoi dans les premiers rangs? L'effet concert sans doute. Ou l'impact d'une musique très FM audible pour le plus grand nombre. Quoiqu'il en soit les fans sont tout de même bien présents, dont beaucoup connaissant les paroles par cœur. Si le set des finlandais se déroule donc de façon on ne peut plus banale, l'accueil et le soutien qui leur est réservé n'en est pas moins chaleureux.

Un peu de tension prépare l'arrivée de Pain, chacun s'entassant dans les premiers rangs pour grapiller les « meilleures » places, sentant bien que le spectacle va prendre une autre tournure et que les festivités vont réellement commencer. L'entame des suédois est tonitruante et l'atmosphère vite surchauffée. Ce soir, Pain développe un son moins « propre » que celui entendu l'an dernier lors de leur concert en ouverture de Nightwish à la Halle Tony Garnier. Résultat : des compos à l'attaque plus hargneuse et un très gros son bien teigneux. Sur les planches, ça rigole moins que lors de la première partie, avec des musiciens concentrés, sans excès visuel et marchants ensemble dans un même objectif : mettre le feu à la salle. Voilà du lourd, de l'efficace, les spectateurs n'en peuvent plus et frôlent la syncope sous les coups de boutoir infligés par les désormais maitres des lieux. Il fait bon de se laisser surprendre par les sonorités rageuses mais néanmoins entrainantes produites et c'est sans trop tarder que tous, même dans les rangs des plus réticents, secouent la tête de bon cœur. Il faut dire que niveau pains dans la tronche, c'est effectivement un véritable déluge sonore qui s'abat sur le Ninkasi Kao, avec des moments forts comme sur les tubes allant du petit clin d'œil avec la désormais classique reprise « Eleanor Rigby » des Beatles en passant par « Bitch », « Bye/Die » et jusqu'à l'inévitable « Shut your mouth » (qui reste longtemps en tête bien après la fin de soirée) réclamé pendant toute la durée du concert (1h45) et joué en deuxième rappel. A tous les détracteurs reprochant au groupe son coté largement abordable sur cd, Pain adresse un joli bras d'honneur dans une prestation magistrale d'intensité et de puissance, la sueur répandue sur le sol jusqu'au milieu de la salle servant de preuve à un spectacle pleinement réussi (ainsi que les griffures, mal de dos et de cou).

Après une première partie anecdotique, tout le monde avait à cœur de vouloir se défouler, bravo à Pain d'avoir assuré la soirée de la plus belle manière qui soit avec une performance explosive! Du très grand spectacle!


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