CHRONIQUES DE CONCERTS

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LORDI - Lyon
Avec : LORDI, Fatal Smile, Brandon Ashley and the Silverbugs
Date du concert : 25-02-2009  
Lieu : Transbordeur - [ 69 ]  
Affluence : 600  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 28 février 2009 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Entrez entrez, vous voulez voir du monstre? mieux que la femme à barbe, mieux que la tortue à deux têtes, entrez voir les fameux monstres de Lordi!"
Pour l'occasion, le Transbordeur, sous la très bonne initiative une nouvelle fois de Base Productions, se transforme en "freak circus", les parents y emmènent leurs enfants comme à la fête foraine et malgré la présence du fan club  des finlandais bien calé devant les barrières, le public n'est encore que peu nombreux à l'ouverture des portes, tout comme le confirme l'agencement de la salle qui ne se présente pas sous sa configuration d'accueil maximum.

Coté scène en revanche, l'espace est maximisé pour recevoir l'imposant décor et le show pyrotechnique prévus pour la tête d'affiche.
C'est dans cette ambiance de massacre dans les douches de l'hôpital que les premières créatures "Brandon Ashley and the Silverbugs" arrivent sur les planches et si les premiers rangs visiblement avertis des performances scéniques du groupe scandent "la danseuse, la danceuse", celle ci n'apparaitra qu'à partir du deuxième titre, ravissant alors les yeux du public masculin (ou féminin, selon ses gouts) ainsi que les objectifs des photographes. Remuer le popotin pour détourner l'attention? Bien joué de la part des Brandon Ashley, qui profitent de l'emploi d'une gogo danceuse afin de focaliser les regards ailleurs que sur un autre type de nudité, musicale cette fois ci. En effet, si le style, mix parfait de Deathstars et de Marilyn Manson, non dénué d'une certaine énergie trouve preneur auprès de bon nombre de spectateurs, l'attitude et les compositions, largement empreintées à ce cher Révérend ne sont pas sans laisser apparaitre un aspect plagiat relativement poussé; ce ne sera pas le titre "Rockn' roll suicide" et sa légère ressemblance avec "Rock is dead" qui pourra dire le contraire, méfiez vous des imitations.

Changement radical de sonorité pour la deuxième partie avec les Fatal Smile. L'école de death suédois, tout le monde connait, qu'en est il de l'école de glam suédois? effectivement, après le passage convaincant de H.E.A.T en ces même lieux il y a quelques jours, la suède remet ça avec une nouvelle expédition de bandanas et de choucroute frisée. Le début de set se révèle à première vue entrainant, avec un groupe fidèle au style sautillant et remuant puis progressivement, les choses se dégradent, la vitalité cédant la place à des compositions assez similaires, et qui plus est dans une qualité sonore loin d'être grandiose. Car oui, la salle du Transbordeur est magnifique, mais au 2/3 vide, les espaces se font cruellement ressentir, notamment sur la résonance. Le show glam très old school se poursuit, mais sur les visages du public, ce n'est plus le sourire qui se dessine. Publicité mensongère? ou préférence de style? la foule effectivement n'adhère guère, l'ambiance est retombée à la morosité.

Fait étrange, il y a de la place même au bar! mais où sont les fans ? les voici arrivant nonchalamment, mais plus motivés à l'idée du spectacle à venir. L'apparition de M.Lordi redonne ainsi une certaine joie, tout comme l'arrivée de toute sa monstrueuse équipe sous les feux d'artifices. Ceux ci jailliront par ailleurs à intervalles régulier tout au long de la soirée, tout comme les jets de flammes, la sécurité est donc vigilante sous peine de voir tout slammer transformé en chiche kebab. L'atmosphère est surchauffée et le groupe assure le spectacle, c'est le moins que l'on puisse dire. Tout se joue lors de transitions délirantes : coup de bazooka, poupée cracheuse d'étincelles, empalement de zombies, décapitations, opération sur patient à la scie circulaire, tout est bon pour faire jaillir des litres d'hémoglobine. Entre bouche des enfers et bal des morts vivants, l'ambiance du soir oscille; le groupe a, qui plus est, le mérite de jouer avec sur le dos des kilos de fourrures et de caoutchouc et assure, car si musicalement, Lordi n'a certes pas inventé la poudre, leur style particulier de hard rock/heavy métal avec prédominance de synthé demeure bien en place. Son et surtout lumières sont bien au rendez vous cette fois avec un seul mot d'ordre : surtout, en faire des tonnes! Et ça marche. Le public est réveillé et conquis, chantant volontiers les textes des tubes tels que « Would you love a monsterman? »lors de ce (freak)show digne des meilleures (ou des pires) productions de série Z hollywoodienne. Cratures de Buffy contre les vampires? Tenez vous bien, la concurrence est là! Lordi achève sa prestation avec un « Hardrock allelujah » dans un bouquet final à faire pâlir un 14 juillet d'une petite bourgade (qui n'aura pas en plus un personnage déployant ses ailes sous la main), un évènement à ne surtout pas rater si la tournée passe près de chez vous, même si vous n'êtes pas un inconditionnel de la musique des finlandais.

Lordi n'usurpe pas sa réputation : tout est mis en œuvre pour la création d'un show énorme et réellement mémorable, chacun en aura eu pour son argent et en aura pris plein la vue! Par ailleurs, un tel événement ne se produit pas non plus tous les jours, et si beaucoup ce soir auront préféré rester chez eux, l'évènement vaut bien le détour.


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