CHRONIQUES DE CONCERTS

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DARK MOOR - Lyon
Avec : Dark Moor + Hellixxir + Souls Beyond + Alvinella Pompejana
Date du concert : 12-03-2009  
Lieu : Lyon's Hall - [ 69 ]  
Affluence : 40  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/femalesassociation  
Interview :  
   
Date de la chronique : 15 mars 2009 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Les beaux jours reviennent, dans les arbres les oiseaux chantent, dans les caves les metalleux s'égosillent, sur les parkings les fans attendent, voilà un des grands cycle de la nature. Ce soir l'association Females présente un événement total métal avec une nouvelle fois une affiche réunissant des groupes aux styles variés, avec pour point culminant les heavy métalleux de Dark Moor. Pourtant sur le parking, si les oiseaux se sont tu, les fans ne sont guère présents. Habituellement, le public heavy métal est connu pour se déplacer...alors? Manque de motivation? Accumulation de concerts récents, ou à venir? Reste de déprime suite à la défaite cuisante de leur équipe de foot favorite? Le mystère reste entier, et les lyonnais absents.

Une certaine crainte parcours alors les rangs de l'équipe organisatrice, encore plus agitée lorsque des soucis logistiques entrainent le retard de Dark Moor, bloqués à l'aéroport, et arrivant à la bourre, et visiblement en pétard, comme en attestera une séance de balance fastidieuse et mouvementée. Débarquant en stars, les espagnols ne connaissent pas le Lyon's Hall et sa redoutable réputation de salle au retour sonores délicats, facteur servant aussi à sélectionner les groupes maitrisant le mieux les conditions scéniques difficiles. Cela se vérifiera plus tard dans la soirée.

Mais pour le moment, les stéphanois d'Alvinella n'ont pas la tache facile de devoir ouvrir la soirée dans ce climat de tension, avec une heure de retard, accueillant un public frigorifié et quelque peu découragé. Résultat : aucun mouvement et peu de réactions, un tort à l'écoute du son du groupe qui, malgré un début de prestation hésitant suite au climat glacé instauré dans la salle, parvient à donner progressivement meilleur aperçu de ses capacités. Si le son global n'est pas exceptionnel, tout comme tenir une scène à trois musiciens un exercice délicat, Alvinella met en avant un métal progressif plein d'inspirations et de bonnes idées, où les plans syncopées se mêlent à une voix claire juste; le style est là, le groupe possède son caractère personnel, développement à suivre de prêt.

Changement de style avec Souls Beyond, bien décidé à en découdre devant les quelques fans présents devant la scène, T-shirt en vue. Le groupe veut «  faire péter un gros steack » et se jette dans un set de metal/hardcore vigoureux. Motivés et pleins de bonne volonté, tous y vont de bon cœur, un peu trop peut être comme l'attesteront des vocaux pas toujours en place. Souls Beyond a le bon goût de faire sortir ses compositions du hardcore banal via le biais de nombreux changements de rythmes, chœurs réussis, passages mélodiques et solos appliqués. La patate est au rendez vous, les spectateurs auront ainsi droit à un steack frite assez consistant, et ce malgré quelques approximations de ci de là et d'un chant s'effondrant en fin de parcours. Depuis ses débuts, le groupe a tout de même fait évoluer sa musique et mine de rien, parvient à se faire décrisper un peu l'ambiance du soir. Une petite reprise de Killswitch Engage pour conclure, et place à la suite.

L'affluence n'a malheureusement pas énormément forci, Hellixxir jouera ainsi devant un pic maximal atteignant les 40 spectateurs. Là encore, revirement sonore, avec les grenoblois, c'est un thrash bien accrocheur qui vient résonner sur les murs du Lyon's Hall, un thrash captivant, de celui qui vous font « faire la gueule » l'esprit transporté par ce gros son bien lourd et puissant, et lever le poing. Le groupe est bien en place, affichant une certaine maitrise des planche et une excellente cohésion d'ensemble, et plouf, une panne d'ampli basse casse le set dans son élan. La prestation va t elle s'arrêter là pour céder la place à la tête d'affiche? Non, loué soit Kustom Fenderus, dieu de l'ampli basse pour accorder sa grâce à Hellixxir, le quatuor peut ainsi terminer ainsi sa prestation réussie mais sans excès,et surtout bien trop courte.

Plus aucune organisatrice n'a d'ongle à cette heure de la soirée et difficile de rassurer quelqu'un en lui disant que tout va bien se passer alors qu'un fort pressentiment vous indique le contraire. Celui ci n'est en effet pas trompeur. Scoop! Avis aux paparazzis, c'est un chanteur de Dark Moor s'étant rasé le crane à la pause qui prend place sur scène. Les musiciens affichent le masque des mauvais jours, et quand tout le monde pense que finalement le concert sera joué dans les temps, perdu, le groupe se relance dans une séance de balance puis, mécontents des retours sonores, baissent les bras et semblent vouloir abandonner le spectacle. Drôle d'attitude de la part d'un groupe habitué aux tournées depuis longtemps et bénéficiant des mêmes conditions que celle des trois groupes précédents, qui s'en sont fort bien accommodés. Après de longues minutes de flottement, les musiciens reprennent leurs instruments, trainant la patte. Le premier essai est calamiteux : pas de chant, pas de guitares, d'autant plus que tous adoptent la même gestuelle que celle utilisée pour jouer au stade de France. Résultat : c'est un peu comme si le mime Marceau affrontait un joueur de « guitar hero ». Dark Moor stoppe net, le batteur jette ses baguettes au sol, nouveau moment de flottement, dans le public, c'est la consternation, chacun demeurant pétrifié devant la grande pièce de théâtre qui se joue sur les planches. Le Lyon's Hall réputé pour son coté "casse patte" montre une nouvelle fois ses pouvoirs de sélection, mais de là à déstabiliser une tête d'affiche telle que Dark Moor? Non, c'est plutôt la mauvaise volonté qui semble prédominer. Finalement, les espagnols demandent à la foule de les acclamer pour les remotiver, et cette fois, c'est la bonne, les 40 minutes de set promises seront jouées. Cependant, le groupe a perdu bonne part de sa crédibilité, et les vannes vont bon train dans la salle sur les mimiques et tics des musiciens, l'esprit et le cœur ne sont plus à la musique et c'est fort regrettable.

Fans de Dark Moor lyonnais? Préparez vos mouchoirs, le groupe ne repassera plus dans les parages pendant certainement un bon moment. Mais mieux vaut cesser tout commentaires et tourner la page.


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