CHRONIQUES DE CONCERTS

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CADAVERIA - Lyon
Avec : THE SEVEN GATES + Cadaveria + ASSAULTER + MITHRIDATIC
Date du concert : 14-03-2009  
Lieu : Lyon's Hall - [ 69 ]  
Affluence : 124  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/transylvaniaprod  
Interview :  
   
Date de la chronique : 17 mars 2009 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe :  


Cadaveria au Lyon's Hall? Et bien voyons! Et pourquoi pas AC/DC dans la salle des fêtes locale? Et pourtant, l'annonce est on ne peut plus sérieuse, rappelez moi la date du dernier passage de Cadaveria à Lyon? Belle initiative donc, de la part de Transylvania Prod qui pour un soir, délaisse les deux Savoie pour venir tenter sa chance auprès du public lyonnais avec dans ses bagages une très belle affiche.

Affiche encore plus belle avec l'ajout de dernière minute du groupe Mithridatic. Les balances le confirment, le son sera lourd! Et quoi de mieux pour ouvrir qu'une grosse attaque en puissance? Les stéphanois, qui enchainent les concerts ces derniers temps, ne font pas dans la dentelle et attaquent la soirée directement à coups de chevrotines, ou plutôt, d'automatique. Pesant, puissant, leur death laisse apparaître progressivement des teintes oppressantes et torturées. Le son reste un peu fort cependant et le public encore peu conséquent navigue entre parking et intérieur de la salle. Quelques death métalleux bougent la tête, mais le public ce soir ne sera, à aucun moment de la soirée, très remuant. La nuit précédente semble avoir été courte pour le chanteur qui tangue parfois un peu sur les planches, mais qui assure le jeu de scène, grogne, hurle, flingue une poupée gonflable, la prestation est violente, enfin une première partie qui ne passe pas pour de simples « amuses bouche ».

Après un tel assaut, comment réagira le groupe à suivre? Et bien en toute simplicité. Assaulter le dit bien « nous ne sommes pas des stars, on est là pour faire la fête avec vous » et en partant d'un si bel esprit, les choses ne peuvent que bien se dérouler. Pas de pression, si ce n'est celle qui se boit, pas de prise de tête, Assaulter affiche le sourire, et c'est un bel esprit de fraternité qui se dégage de la scène. Et plus encore, car le thrash old school produit par l'équipe de haute Savoie a tout de ce qui est on ne peut plus plaisant. La salle se métamorphose pour revenir 20 ans en arrière, au temps des premiers Slayer, chacun retrouve sa veste à patch, ses basket, ses cuirs, mais encore une fois, la foule ne semble guère nostalgique...le thrash est il passé de mode? Qui a planqué des tranquillisants dans les consos? Quoiqu'il en soit, Assaulter défend sans faiblir son nouvel album dans une prestation bon enfant, sympathique et réussie comme eux seuls en ont le secret.

Encore une fois, les spectateurs (qui ont pourtant acheté leur place) sont plus nombreux sur le parking que dans la salle, pourtant préparée idéalement pour deux belles entrées en matière. Afin de pallier à la traditionnelle fuite du public des fins de concerts, les organisateurs décident de modifier le planning, choisissant de faire passer Cadaveria en avant dernière position.

Au tour du tant attendu quatuor de monter sur scène, et surtout, place à sa figure emblématique : sa chanteuse au chant si particulier. L'entame de set est frappante, les musiciens affichent un visage grave et sévère et Mme Cadaveria ne donne pas l'impression d'avoir envie d'être chatouillée. Son growl agressif frappe fort, tout comme sa présence scénique indéniable. Cependant, l'effet de surprise s'estompe au fil des compositions qui, s'enchainant, mettent en avant un aspect technique assez limité, voir une certaine uniformisation sonore. Pire encore, le show perd en puissance et les spectateurs, au départ en nombre, sortent un par un de la salle. Soutien du public et qualité des prestations sont la plupart du temps liés réciproquement; l'ambiance qui décroit progressivement reflète ainsi le set de Cadaveria qui, malgré l'enchainement de ses meilleurs hits, ne parvient pas à réinjecter une quelconque énergie. C'est raté, les deux derniers titres s'enchaine sans transition et Cadaveria s'enfuit littéralement sans un salut, sans un rappel, si ce n'est celui de quelques « à poil » vigoureux. Ceci dit, défit est lancé à n'importe qui d'aller oser dire droit dans les yeux de Cadaveria que leur set était peu en réussite.

Avoir programmé The Seven Gate en dernière partie? Quel excellent choix! Car en quelques minutes, les maconnais vont rebooster la soirée. Le temps de changer de kit batterie (pour la troisième fois) et la foudre vient frapper le Lyon's Hall. Vous connaissiez The Seven gates depuis leur début, vous êtes inquiet des récents changement de line up? Détendez vous! Le groupe est aux taquets et affuté comme jamais! Quel choc! La grosse artillerie est de sortie pour un death brutal qui frappe sec. Bonne nouvelle, le public est resté et commence à affluer. Il est vrai que le style a tout pour séduire; le groupe est en place, concentré et affuté, le volume et l'impact dégagé sont impressionnant, imposant insidieusement le headbang, écrasant les épaules. La prestation de The Seven Gates? Le grand instant de la soirée! Pourtant attendu, le groupe dépasse toute les espérances. Techniques, rigueur, tous les éléments sont réunis, comme toujours d'ailleurs car le groupe ne cesse de confirmer son talent au fil des prestations.

Conclue en apothéose par la prestation excellente de The Seven Gates, la soirée ne pouvait mieux s'achever, avec également de très bonnes prestations de chacun des groupes, si ce n'est de la tête d'affiche officielle qui ce soir, s'est largement fait voler la vedette. Après Dark Moor dans la même semaine, c'est la deuxième fois que le phénomène se produit, espérons que cela ne devienne pas une habitude.


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