C'est en un dimanche très ensoleillé, sous les cris des manifestations qu'une petite file se forme à Châtelet, devant le Klub. Ce soir, c'est le Death Metal qui est à l'honneur, avec pas moins de cinq groupes, dans le cadre de la troisième édition de l'Epiphora Festival.

C'est devant une salle très peu remplie que WHISPERING TEARS a la lourde tâche de commencer en tout début de soirée. Étonnant, compte tenu de la notoriété du groupe, on ne les attendait pas en tout premier (et eux non plus). Le groupe présente tout d'abord son EP, "Esprit Souillé", puis quelques titres de l'album à venir. Le son est plutôt bon et les chansons s'enchaînent très bien, c'est au final un bon concert d'un Death metal efficace, où l'on sent l'expérience d'un groupe habitué à la scène. Et ce, malgré un public malheureusement très frileux et un peu trop calme. Jouer ainsi n'est pas chose facile, mais Whispering Tears termine courageusement son set . A revoir une prochaine fois, dans des conditions plus favorables, on l'espère.

C'est ensuite ERAZER qui entre en scène. Petit groupe de Bourgogne qui défend ce soir sa démo, les quatre membres du groupe récoltent un peu plus de succès et d'audience que le précédent. Mené par un chanteur / guitariste très charismatique et un guitariste survolté, Erazer s'en tire avec les honneurs, puisque la salle se remplit au fur et à mesure du set et que les spectateurs commencent à se réchauffer. Les compositions sont solides et taillées pour la scène et le groupe est efficace et précis. Le public est, en tout cas, assez réactif et les applaudit assez chaleureusement à leur sortie de scène. C'est donc une bien belle découverte, de la part d'un groupe qui mérite largement plus de notoriété qu'ils n'en ont actuellement. Mon coup de coeur personnel de la soirée. Affaire à suivre.

Une petite pause avant le prochain groupe nous permet d'aller voir les stands, au sous-sol de la salle. Mais, surprise! lorsque l'on remonte quelques minutes avant le début du concert, l'espace est rempli et les gens apparaissent plutôt excités. A croire que SENTENCE motive les foules avant même de monter sur scène. Groupe parisien, là aussi de bon Death Metal, Sentence propose les morceaux de son nouvel opus HAARP. Et c'est devant un public très réactif qu'ils se produisent, menés non pas par un chanteur, mais par deux guitaristes qui alternent au micro. Son précis, musiciens charismatiques se transformant en véritables handbanggers, souriants et sympathiques, Sentence nous offre une très bonne performance, la plus applaudie de ce soir.

La salle se vide un peu, mais on est tout de même encore serrés lorsque FRANTIC MACHINE débarque sur scène. C'est le groupe qui sort le plus du lot de la soirée, le ton est plus léger, la musique moins agressive, puisqu'ils officient dans un style plus Thrash que Death. De blanc vêtus, souriants et énergiques, les Frantic Machine défendent efficacement leur album, ce soir, le tout dans la bonne humeur. Le guitariste ira même jusqu'à tomber la chemise, sous les applaudissements du public. Au niveau scénique, on sent l'expérience et l'amour de la scène des quatre Parisiens. Pour terminer le concert, le guitariste s'empare de la set list et montre avec fierté au chanteur le dernier titre à jouer. Et c'est devant un public amusé que le groupe se lance dans une reprise de "Hit Me Baby One More Time". Et c'est un cover fort réussi, il faut le dire. Un bon groupe de scène, qui donne le sourire aux lèvres, largement applaudi à sa sortie de scène.

Après quelques balances, c'est au tour du dernier groupe, SURGERY, d'investir la scène. Si la musique du combo parisien reste du Brutal Death assez classique, il est indéniable qu'ils savent s'imposer sur scène. Les musiciens sont en grande forme et le public apprécie le concert, puisque c'est le seul groupe qui réussira à lancer des pogos dans la salle. C'est une très bonne façon de terminer cet Epiphora Festival, par une musique brutale et très appréciée. Malgré un souci technique de guitare les obligeant à raccourcir le set, les Surgery donnent un concert énergique et violent, applaudis et plébicités par le public.

Au final, cette troisième édition de l'Epiphora Festival est parfaite pour tout amateur de Death Metal. Ce sont de belles découvertes, malgré un public très inégal en nombre, selon les groupes. A quand l'Epiphora #4 ?