CHRONIQUES DE CONCERTS

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BLACK BOMB A - Paris
Avec : BLACK BOMB A, CERTAIN DEATH, CHECKMATE, BLACK CURTAINS
Date du concert : 29-04-2009  
Lieu : La Maroquinerie - [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 01 avril 2009 - Chroniqueur : Pump-Kins - Photographe : PumpKins  


Je vous l'annonce, non sans m'empourprer, que c'était ma première fois à la Maroquinerie; et pas des moindre, comme on peut le comprendre à la vue de l'affiche de ce 29 mars : Black Curtains et Checkmate (deux groupes montants de la jeune scène française), Certain Death (formation écossaise de Hardcore/Punk/Rap) et les fameux Black Bomb A (que le monde nous envie).

C'est peu après l'ouverture des portes que les jeunots de Black Curtains entament leur set. Bien sûr, on ne peut que remarquer l'absence de Clément à la basse, mais le nouveau venu temporaire donne beaucoup de ce qu'il peut offrir : même si Clément a pour habitude d'apporter beaucoup de dynamisme à la prestation de son groupe, Valentin n'en enlève pas pour autant et s'est même très bien adapté, à première vue. Pour les avoir vu plusieurs fois auparavant, j'affirme sans sourciller qu'ils ont bel et bien progressé (aussi bien en terme de brushing que de musique) : on a affaire à de vrais pros. Au chant, Lucas a plus d'aisance et une puissance vocale qu'il contrôle nettement mieux. Les guitares sont toujours aussi époustouflantes, à savoir que même notre regard n'arrive pas à suivre les riffs effrénés des titres proposés. On retrouve seulement une setlist de 5 morceaux, dont "Towmorrow's Just Like Yesterday" et "Falsity" (nouvelles compo' du groupe, en écoute sur leur Myspace), ou encore "The Pledge You Broke" de leur première démo (Forgotten Sons) qui fit "un carton" (comme on dit chez moi). Comme toujours, beaucoup de gens sont venus rien que pour eux et c'est pourquoi l'ambiance est survoltée dans le pit. Ce n'est pas pour autant que le groupe tient son auditoire pour acquis: en effet, il reste très proche de son public en s'adressant souvent à lui. C'est donc globalement un sans faute aussi bien au niveau de la prestation scénique que de la maîtrise de leur musique. Bravo !

C'est ensuite aux membres de Checkmate, camarades de longue date des Black Curtains, de seconder ces derniers. Le set démarre en flèche, comme à leur habitude, et de la même manière, comme la tradition le veut, le frontman de la formation parisienne veut "voir bouger la fooossssseee !". Le jeu de scène global est très dynamique puisque tous les musiciens sont surexcités (ou plutôt énervés), ce qui semble d'ailleurs contagieux, et est accentué par des "lights" quasi-strobinoscopiques. Comme pour leurs collègues blackcurtainsiens, on retrouve la petite chorégraphie sautillante, déjà exécuté par les Black Curtains, qui dénote légèrement avec le style du groupe (peut-être une "private joke" ?). Comme je l'ai fait comprendre plus haut, le groupe communique beaucoup avec une fosse tout aussi pleine de fans et d'amis de Checkmate que pour leur prédécesseurs. L'ambiance est très très bonne pour des premières parties, et la salle se remplie enfin (à telle point que le chanteur confie n'avoir jamais joué devant autant de personnes). On reconnaîtra bien évidemment "La Vénère", titre phare de leur première démo éponyme. Sur certains morceaux, les plus fans du groupe, se tenant agglutinés au bord de la scène, pourront même avoir l'honneur de chanter (crier ?) quelques paroles dans le micro du leader. Le set est court mais riche, et se termine d'ailleurs sur une bonne note car le chanteur va empoigner un mégaphone qui fera office de micro jusqu'à la fin du set.

Les Scotish de Certain Death arrivent sur scène visiblement chauds et concentrés, sautillant sur place et arpentant la scène tels des athlètes dans les starting-blocks. Autant vous annoncer tout de suite que je ne connaissais ce groupe ni d'Eve ni d'Adam, et que c'était la première fois pour moi que j'entendais une note de leur musique. Et Dieu que ce fut enrichissant : tout d'abord, le groupe et ses deux chanteurs semblent être les simples clones de Black Bomb A. En effet, on retrouve les même genres de riffs accrocheurs et frappants, ainsi que le duo voix aigue/voix grave (qui n'est pas si flagrant sur album). On se dit alors "Quelle originalité de les faire passer juste avant Black Bomb A !". Mais, plus le set avance, et plus l'originalité du groupe frappe : leur musique est tellement plus qu'un plagiat de Black Bomb A. Leurs influences "Jazzy/Groovy" prennent toute leur ampleur par la suite, ce qui améliore d'autant plus l'ambiance. L'ensemble est rehaussé par le charisme particulier de chaque membre du groupe : autant les chanteurs qui ne cessent de parler de "kiki" (mettant ainsi à profit leurs connaissances en langue française), ou le batteur tout à fait hypnotisant qui met toute sa force dans chacun de ses mouvements. Le jour-même, un ami m'avait dit que pour lui, un vrai concert, c'était quand "les membres du groupe donnent tout ce qu'ils ont, comme s'ils allaient mourir le lendemain". Et quand je vois ces musiciens, - suant toute l'eau de leur corps dès les premiers accords, affichant un large sourire sincère lorsqu'ils s'adressent à l'auditoire de leur anglais massacré par l'accent écossais, et jouant avec toute la spontanéité et la puissance possible, tout en se démenant comme des condamnés pour offrir au public une prestation unique et marquante -, je comprend alors ce qu'il a voulut dire. Ce groupe illustre à merveille sa déclaration. Je m'emporte peut-être, mais j'affirme que je n'ai jamais vu un jeu de scène aussi passionné, et le plus étonnant dans l'histoire est que c'est un petit groupe inconnu perdu au fin fond de l'Ecosse qui me fait découvrir la quintescence même du plaisir de jouer. Leur setlist contient 8 morceaux, dont un chanter en featuring avec Poun de Black Bomb A, tels que "Live Fast, Die Young", "Smokies", ou encore "Dick" qui, comme son nom l'indique, critique "the government Kiki Heads". A l'écoute des premiers morceaux de la set list, on peut craindre une certaines répétitivitée, mais elle est au contraire bien formée, à tel point que nous ne trouvons pas le temps de nous ennuyer.

Et comme prévu, c'est après Certain Death que Black Bomb A débarque sur scène. Pour ma part, j'avais déjà vu Black Bomb A il y a deux ans de cela (avec Zuul FX et The Arrs) alors que Arno officiait encore en tant que second vocaliste. Au jour d'aujourd'hui, Djag a repris sa place initiale et, même si mon cœur penche encore pour Arno, je ne peux que saluer la prestation de Djag qui, malgré des screams moins puissants, assure dynamiquement le show. Poun, comme toujours, déborde d'énergie et tente de communiquer au maximum avec son public entre les morceaux. Ces derniers sont vraiment taillés pour le live et, autant dire que ce serait un euphémisme de prétendre que le pit est déchainé. Le combo parisien n'a jamais été connu pour lésiner sur les moyens, c'est pourquoi, ce soir-là, ils nous proposèrent une setlist des plus fournies : 18 titres, dont seulement deux de One Sound Bite To React ("Lady Lazy" en trio avec Shauny-D de Certain Death, et le morceaux éponyme), ainsi que les titres maintenant incontournables du groupes, "Mary", "Burn" (Speech of Freedom (2004)), "Human Circus", "Police Stopped Da Way" (Human Bomb (2001)), et un bel échantillon de leur dernier opus en date From Chaos (2009). Le final est à l'image de la prestation du groupe : totalement fou et convivial. Tous les musiciens de Certain Death et de Black Bomb A se retrouvent sur scène pour chanter, tous ensemble, un dernier morceaux, pendant que nombre d'entre eux se font slammer.

En conclusion, chaque groupe a tenté de donner le meilleure de soi-même, et l'auditoire le leur a bien rendu. C'était une première fois des plus réussies !


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