CHRONIQUES DE CONCERTS

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UNDERGROUND METAL FESTIVAL VII - Millery
Avec : AGATHODAIMON, DESTINITY, NECRODEATH, GOD DAMN, THE OATH, MAY THE SILENCE FAIL, ETERNAL, ARES
Date du concert : 11-04-2009  
Lieu : Salle des fêtes Millery - [ 69 ]  
Affluence : 160  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/undergroundmetalfestival  
Interview :  
   
Date de la chronique : 14 avril 2009 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black Roger  


Déjà la 7ème édition de l'UNDERGROUND METAL FESTIVAL de Millery, et cet évènement métallique de la région Lyonnaise organisé par Mick de DESTINITY et la MLC du village s'apprête à débuter en fin d'après-midi de ce Samedi pascal. A l'ouverture des portes vers 17 heures nous constatons avec plaisir qu'une sono bien conséquente est en place de chaque côté de la scène. Alors, ça va envoyer des décibels avec les 8 groupes prévus à l'affiche. Affiche bien pensée par l'organisation qui à su varier les styles cette année et nous présenter des formations locales certes, mais aussi des combos réputés venant d'Italie et d'Allemagne.Que la fête commence donc !

Contrairement aux dernières années, le public est déjà présent en nombre devant la scène dès l'arrivée du premier combo de ce soir, en l'occurrence les jeunes thrashers Lyonnais ARES, jeunes dans tous les sens du terme puisque le chanteur/bassiste n'a que 15 ans. Mais suivant le vieil adage "la valeur n'attends pas le nombre des années", nous allons en prendre d'entrée plein la figure. Voix, présence, technicité à la guitare et batterie au taquet, on ne rigole plus. Et la surprise vient des premiers rangs où un public, à la moyenne d'âge de 12/15 ans bourrine à qui mieux mieux. La relève est bien là devant nos yeux médusés. Le trio semble déjà à l'aise et nous présente ses compos extraites de son récent premier EP. Et puis ils se permettent de reprendre avec une certaine aisance du Gojira, et ils terminent leur set avec le classique "Roots Bloody Roots" de Sépultura. La soirée s'annonce bien dès le départ donc.

Sans transition, comme on dit aux infos des guignols à la télé, voici maintenant du death/black lourd, costaud et haineux avec les Lyonnais de ETERNAL et cette fois ça ne rigole plus. Bien entendu nous aurons droit à des titres de leur nouvel album "The Berserk's Legions Defiance" qui sortira sous peu du four, mais pas seulement. Eternal, c'est une machine de guerre qui écrase tout sur son passage en instaurant des climats malsains empruntés au black sur fond de gros death old-school auquel le groupe ajoute une touche bien moderne pour nous faire mordre la poussière. Il y a peut-être, à un certain moment une linéarité située en milieu de set. Mais reconnaissons tout de même la qualité de leur prestation de ce soir, bien carrée et au point.

Troisième formation de cette soirée, voilà que débarquent sur les planches le 6 membres de MAY THE SILENCE FAIL en provenance de la banlieue de Stuttgart, Allemagne. Nous allons avoir droit à une sorte de feu d'artifice gestuel, avec notamment les petites sœurs d'Angela Gossow de Arch Enemy, Janina et Sarina en frontwomen. Leur death mélodique est insaisissable mais d'une efficacité surprenante, quelle énergie, quel "punch". Le chant "growlé" répond au chant clair, la rythmique est redoutable et même ceux qui n'apprécient pas spécialement ce style, sont obligés de reconnaitre que ces jeunes métalleux sont en train de nous mettre une claque bien sentie. Ça joue vite, ça joue technique, ça joue fort du côté des guitares. Avec une chorégraphie de scène à toute épreuve, toutes les compos de la formation d'outre-rhin passent comme une lettre à la poste. Ils semblent avoir réussi haut la main leurs premier concert en France, alors on en redemande évidement !

Revenons sur Lyon à présent avec THE OATH qui nous replonge la tête dans un univers sombre et noir à l'image de son black/death puissant mais fortement influencé par Emperor. La démonstration commence avec "This Day", un titre de leur nouvel album "4", puis l'on repars avec "Broken Hope" dans le CD précédent "The End Of Time". Et toute leur set liste sera puisée alternativement de l'un à l'autre albums avec en conclusion du set le morceau-titre du groupe "The Oath". La formation donne toujours des concerts aux taquets où l'émotion ténébreuse est toujours présente avec notamment les nappes de claviers venant exciter la hargne du chanteur guitariste qui nous fait vivre des compos où se mélangent black, death et même heavy. Encore une fois The Oath a bien assuré et ce fut un réel plaisir de les voir à nouveau à Millery.

Changement de style, changement d'ambiance avec les vieux renards du désert GOD DAMN qui tournent en ce moment "comme des montres" pour présenter dans tout l'hexagone ou presque leur premier album "Old Days". Avec un son énorme les "mother fuckers" lyonnais font vibrer la salle des fêtes de Millery, et devant la scène, au bout de deux morceaux, c'est déjà l'émeute ! Renato le frontman "qui en a", rameute la meute sans arrêt en provocant le public Lyonnais. Avec leur Stoner bluesy, sale et rugueux comme une gorgée de mauvais bourbon, ils mettent le feu dans une assemblée qui de toutes façons, leur est acquise d'emblée. Comme le demande le chanteur, on fout "le bordel" dans les lieux évidemment, alors en "récompense" on a droit à une petite reprise de AC/DC pour mieux enfoncer le clou du Rock n' Roll. Et toujours ces compos bien typées sudiste où la basse nous remonte les tripes au cerveau, où les guitares se mêlent et s'emmèlent de sons seventies, et puis là bas, au fond le batteur en titre ne lâche pas le morceau. Voilà, vous savez tout, si vous n'avez encore jamais assisté à un concert du "Damn", dépêchez-vous d'accourir de partout, ils n'attendent que vous !

Sans transition (non, je l'ai déjà dit plus haut) nous allons recevoir les Italiens cultes de NECRODEATH apportant sur la scène leurs dégaines de vieux thrasheurs avec des allures un peu black sur les bords. Leur prestation est sans surprise pour les connaisseurs qui boivent avec plaisir les paroles des titres de ce combo affichant plus de 15 ans au compteur. Pour ceux qui découvrent, et bien c'est un peu mi-figue mi-raisin. Tout celà parait un peu "has been" aux dires de certains. Beaucoup ont l'impression d'écouter du vieux Kreator surtout avec la voix de Flegias qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de Mille Petrozza (cqfd). Puisqu'il s'agit d'un groupe "culte" en quelque sorte on essaie d'apprécier tout de même en regardant ce côté théâtral des musiciens qui ne peuvent renier leurs origines transalpines. Tout est bien joué, mais sans surprise, il fallait quand même assister à un concert de Necrodeath, alors voilà c'est fait .

Tiens, voici DESTINITY les Lyonnais que l'on ne présente plus ! Ils en ont parcouru du chemin en quelques années. Maintenant nous avons à faire à un groupe carré, bien dans son style death-thrash mélodique et qui parcours les salles de concert Européennes. Le combo est attendu un peu comme le "loup blanc" et tout le monde se presse devant l'estrade pour prendre sa dose d'envolées mélodiques avec Mick en frontman qui mène la danse et la chorégraphie de l'ensemble. Il chante, grogne, stimule l'assistance qu'il met dans sa poche évidemment. Le show de Destinity est maintenant bien rodé, rien n'est laissé au hasard, énergie, hargne et mélodie font bon ménage avec leurs désormais nombreuses composition. Nous n'allons pas citer tous les titres interprétés ce soir, mais mettre en exergue le fameux morceau "Evolution : Devilution" qui met tout le monde d'accord. Excellente prestation encore une fois, décidément le public est gâté cette nuit à Millery.

L'heure est tardive (1heure du matin) pour accueillir la tête d'affiche en l'occurrence les Allemands d'AGATHODAIMON, et après le set de Destinity, beaucoup de monde va rentrer se mettre sous la couette après avoir eu sa dose de métal du Samedi soir. Les black/death métalleux sont amputés de leur claviériste qui sera remplacé par des samples pour les parties ambiancées dark/gothique. De plus ce soir, nous avons en face de nous le nouveau chanteur Ashtrael qui a enregistré sa voix sur le nouvel album "Phoenix". Dans un style similaire a celui de Graveworm, Agathodaimon nous emmène dans son univers musical crée depuis une dizaine d'année déjà. Les climats instaurés se veulent avant tout mélodiques et progressivement et inconsciemment nous entrons dans leur jeu de métal sombre. Mais, pas de chance, après avoir joué quelques titres devant un public très clairsemé, c'est la panne technique qui, pendant de longues minutes va contribuer à faire fuir encore certains dans l'assistance. Comme si de rien n'était, Agathodaimon repars au front avec ses compositions où les mid-tempos symphoniques bien noirs et puissants succèdent à des envolée plus directes, plus accélérées. Tous les fans de ce style, assez posé au final, y trouvent leur compte et personnellement je ne regrette pas d'être resté jusqu'au bour de leur set (2 heures du matin) pour apprécier la qualité de leurs compositions. L'ambiance sombre est instaurée de bien belle façon par ce groupe qui aurait mérité une audience plus consistante, mais bon !

Que conclure après cette nouvelle édition du festival de Millery ? Et bien bravo pour le choix des groupes programmés, un son nickel tout au long de la nuit qui a mis en valeur les prestation de chacune des formations. Un public plus présent et bougeant que d'habitude, même si l'affluence n'était pas énorme. Et puis nous ne pouvons que saluer et remercier les organisateurs des festivités pour le travail bien fait et le professionnalisme de beaucoup. Alors vivement le Millery Fest 2010 !


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