CHRONIQUES DE CONCERTS

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ANTIMATTER - Paris
Avec : ANTIMATTER + G.NOVA
Date du concert : 10-04-2009  
Lieu : Le Klub - [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 15 avril 2009 - Chroniqueur : GOHR - Photographe : Gohr  


Pas venu en France depuis plus d’un an ANTIMATTER était attendu ce soir par une poignée d’irrésistibles et autres nostalgiques de ANATHEMA (Ducan Patterson n’étant autre que leur ex-bassiste). Le groupe ne bénéficie même pas de la véritable scène au premier sous sol du Klub, mais se contente de jouer simplement au second sous sol, c'est-à-dire, tout simplement assis sur une chaise, dans une salle qui a une allure de bar.

Quoiqu’il en soit, avant d’aborder la performance de ANTIMATTER, parlons de la première partie, assurée par les excellents G.NOVA. Le style est assez complexe à définir. Il s’agit d’un groupe atmosphérique, qui incorpore guitare, basse, violon et percussions. Leur singularité est de proposer un travail très abouti dans la relation de l’image avec le son. En effet, ces derniers diffusent des textes et des images de la nature tout en faisant attention à bien lier la musicalité de la chose et sa concordance avec l’image. Néanmoins, malgré l’utilisation de la vidéo et l’excentricité des costumes, ne nous méprenons pas : la musique se suffit à elle-même. Toutes les chansons sont très percutantes et très différentes à la fois. Une certaine nous surprendra par ses sonorités arabisantes, tandis qu’un très bon solo de guitare illuminera la suivante. Nous sommes des fois totalement surpris notamment lorsque des influences technoïdes surgissent sans prévenir lors de la dernière chanson. Une très bonne découverte, d’un groupe peu conventionnel qui, on l’espère, fera parler de lui.

Après un court changement de plateau (fait par les musiciens eux-mêmes), c’est au tour de Duncan Patterson et Mick Moss de prendre place. L’entrée en matière est assez spéciale, puisqu’il ne s’agit pas d’une composition des messieurs, mais d’une reprise des BEATLES « Eleanor Rigby ». Ce soir, le ton est finalement donné à une certaine légèreté. Dans la discographie de ANTIMATTER nous trouvons des chansons influencées par l’électronique, mais aussi des titres purement acoustiques, or ce sont uniquement ceux-ci qui nous seront délivrés ce soir, Patterson n’ayant que sa mandoline avec lui tandis que la guitare et le micro sont relégués à Moss. Le concert de ce soir a un gros défaut, il n’y a pas vraiment de rebondissement et la performance est très linéaire. Le tout est carré, la voix est belle, mais rien de vraiment fantastique. En revanche, on apprécie énormément le côté intimiste, les gens étant assis par terre autour des deux musiciens. D’ailleurs, le groupe joue de ce caractère très convivial, Mick Moss quitte même « la scène » une dizaine de minute, le temps de chercher son capodastre qu’il dit avoir égaré. Pendant ce temps, c’est Daniel Cavanagh, aussi présent dans la salle, qui vient prendre la guitare et le micro. Certains crient déjà « Sleepless », implorant le tube d’ANATHEMA, pourtant ce dernier, joue « You got to hide your love away »puis « Lucy in the sky with diamonds », bref, à nouveau un clin d’œil aux BEATLES. L’heure et demie passée avec ANTIMATTER est à l’arrivée assez agréable, mais trop peu de rebondissement et d’audace font perdre au groupe le caractère quasi mystique qu’il a en Cd.

Une soirée très sympathique, mais qui prouve que ANATHEMA et ses musiciens sont à l’heure actuelle très loin du monde du Doom. Nous ne pouvons que respecter les choix artistiques de Patterson, mais avons aussi quelques raisons de rester un peu sur notre faim.


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