CHRONIQUES DE CONCERTS

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BURN THE HEXAGON - Paris
Avec : Primal Age, Benighted, Aborted
Date du concert : 12-04-2009  
Lieu : Glaz’Art - [ 75 ]  
Affluence : 300  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 17 avril 2009 - Chroniqueur : Aris3agaiN - Photographe : Aris3agaiN  


C’est une tâche compliquée que de se rendre au Glaz’Art en ce dimanche de Pâques, les travaux sur la ligne de Métro gênant l’accès à la salle. Mais peu importent les galères ! Ce soir, au Glaz’Art, se déroule un concert pour tous les amoureux de Brutal Death Metal, puisque Aborted et Benighted sont les deux têtes d’affiche, dans le cadre de la tournée « Burn The Hexagon ». La file de métalleux alignés devant l’entrée de la salle dégage de la bonne humeur, on est prêts à passer une très bonne soirée.

Et ça commence très fort par PRIMAL AGE, groupe de Rouen, d’un style plus hardcore que death metal, invité à la dernière minute pour tenir le rôle de première partie. Existant depuis 1997 et mené par un chanteur charismatique et énervé, le groupe impose son style avec brio au public très masculin, prêt à en découdre dans la fosse. Peu importe la différence de genre musical, il est rare de voir une première partie qui chauffe aussi vite une fosse. La chaleur qui règne dans la salle est d’ailleurs assez impressionnante. En deux titres, les membres du groupe comme le public sont dégoulinants de sueur et trempés de la tête aux pieds. Le chanteur se lance même dans un stage diving dès le troisième ou quatrième titre. Les autres membres du groupe sont eux aussi efficaces. Le batteur est très visuel et carré, le bassiste balance allègrement ses dreads au rythme des morceaux, tandis que le guitariste est très à l’aise et parcourt la scène en jouant. Souriants, communicatifs et visiblement détendus du début à la fin de leur set, les Primal Age nous offrent un concert musclé, avec des compositions solides et intéressantes. Et ça marche ! Le public est plutôt content de ce premier groupe, puisque la prestation est très applaudie et le combo acclamé à sa sortie de scène. « Ca envoyait bien !» s’exclame mon voisin en se dirigeant vers la terrasse pour prendre l’air. Bien résumé. Affaire à suivre pour ce groupe, c’est pour ma part une belle découverte.

Le bar est alors bondé en quelques secondes, pendant que la première partie range ses instruments pour laisser place à la suite du programme. Et c’est sous les acclamations d’un public déjà conquis et survolté que BENIGHTED monte sur scène. Dès « Collapse », premier morceau interprété par le groupe, la fosse part en démence en pogos incessants. Penché sur les premiers rangs, pieds nus et dégoulinant de sueur dès la fin de ce premier titre, Julien, chanteur du combo, est impressionnant, tant il est expressif et charismatique. Le groupe est rôdé au niveau de son show, a l’expérience de la scène et ça se sent énormément, ce qui n’est pas pour déplaire aux métalleux parisiens venus en masse pour eux et qui se donnent corps et âme dans des pogos de plus en plus violents. La chaleur est elle aussi de plus en plus forte, le guitariste tombe la chemise au bout de quelques titres seulement. Entre deux morceaux, le chanteur annonce la présence de Sven, chanteur d’Aborted, le temps d’une chanson. Et c’est un duo musclé et terriblement efficace qui commence entre deux chanteurs enragés et une fosse ravie. Musclé, c’est exactement le mot, puisque Sven finit courageusement le titre, l’arcade en sang. Après un rapide salut au public, il file en coulisses « se faire recoudre pour assurer le show après nous, ne vous inquiétez pas » dixit Julien. Mais le show continue et les titres s’enchaînent. La set list touche d’ailleurs à tous les albums de Benighted, ce qui réjouit les fans de première heure comme ceux qui ont découvert le groupe avec « Icon ». Les slams sont incessants (aïe mon appareil photo…), les fans montent allègrement sur scène, chantent un refrain avant de se jeter plus ou moins en douceur sur le reste de la fosse, mais le tout avec le sourire. Le chanteur s’offrira lui aussi un petit stage diving, à la fin du set, après un wall of death demandé par le groupe et effectué avec entrain par un public qui commence à montrer quelques signes de fatigue, mais toujours prêt à en découdre. Le concert se termine sur un extrait d’ « Icon », dernier album en date du combo, « Slut ». Les Benighted, souriants et visiblement contents de leur set, saluent longuement les premiers rangs avant de plier bagage. Il est difficile de chroniquer avec objectivité un groupe que l’on apprécie vraiment, mais c’est en toute objectivité que l’on peut le dire après cette heure de show : le groupe sait ce qu’il fait sur scène et a tout balayé sur son passage. « Stay Brutal ! », comme ils le disent si bien. Après des concerts comme ça, on n’oubliera pas de le rester. Bravo à eux et vivement la prochaine fois !

Set List :
Collapse
Grind Wit
ICP
The Twins
Saw It All
Forsaken
Nemesis
Self-P God
Identisick
Invoxhate
Underneath
Fœtus
Slut

Après une petite bière pour se rafraîchir et se remettre de ses émotions, le public se rapproche doucement de la scène pour le concert d’ABORTED. Et c’est avec un beau pansement sur l’arcade que Sven monte sur scène, visiblement prêt à tout donner lui aussi. Aborted, la scène, ça les connaît, et ça se sent, puisque le groupe belge existe depuis 1995. Le show est rôdé et carré, devant un public réceptif, mais visiblement un peu fatigué après la tornade Benighted. Le chanteur, un peu agacé par son bandage, s’en débarrasse bien vite sous les commentaires de quelques petits malins (« Hansaplast, le pansement des héros ! », mouais…). Seb, le guitariste, en rajoute une couche en déclarant avec un grand sourire que le chanteur de Benighted faisait de la concurrence déloyale et avait abîmé exprès leur frontman. Les titres s’enchaînent ensuite, de façon efficace et énergique. Le chanteur ne montre aucun signe de faiblesse et parcourt la scène de long en large. Les deux guitaristes headbang à qui mieux mieux, le batteur est très efficace et le bassiste souriant et carré. La partie du public, encore en forme, se lance dans un beau wall of death, à la demande du bassiste. Ca bouge, ça headbang, ça saute. Aborted sur scène, c’est une affaire qui roule et on en redemande lorsqu’ils partent en coulisses. Seul le bassiste reste sur scène et fait signe de crier plus fort. Le groupe revient alors pour un dernier morceau, dans une ambiance de folie, et quitte les planches sous les acclamations d’un public dévoué et ravi. Un très bon concert là aussi, ultra professionnel et efficace, à quand la prochaine fois ?

Après quelques mots avec le très sympathique chanteur de Benighted, qui confiera que c’est sûrement le dernier concert parisien du groupe avant un moment, puisqu’ils s’attellent à la composition du successeur d’ « Icon » (dont ils ont déjà composé entièrement trois morceaux), la sécurité nous demande de quitter la salle. Après la soirée Metal, le Glaz’Art enchaîne sur une nuit électro. Dehors, les fans sont épuisés, mais très souriants. On s’attendait à une très bonne soirée, on l’a eue !


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