CHRONIQUES CONCERTS

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KILLING JOKE - Lyon
Avec : KILLING JOKE Nihil
  Date du concert : 24-04-2006
  Lieu : Transbordeur - [ 69 ]
  Affluence :
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 25 avril 2006 , réalisée par S.Y.L. - Photographe :
   
Initialement prévus le 14 Mars, les monstres sacrés de Killing Joke passeront bien de nouveau sur la scène française ! et pourtant à l’ouverture des portes, on ne se bouscule pas au portillon, encore un fait soulignant la difficulté à faire se déplacer le public lyonnais, malgré la multiplication cette année d’affiches toujours plus alléchantes. Ce sera donc la plus petite des deux salles du Transbordeur qui recevra les groupes, le public se voyant une nouvelle fois accueilli par l’organisation sans faille de la très sympathique et très professionnelle équipe de l’association « Base ».

L’ambiance est de suite chaleureuse et bon enfant, dans un public à 98%masculin, et d’une moyenne âge oscillant dans la bonne trentaine ! les fans des premiers jours sont là !
C’est donc dans ce contexte que les jeunes bordelais de « Nihil » ont donc le privilège (et la dure tâche !) d’ouvrir le spectacle dès 20h. Bof, le rock-pop métal des petits français n’est guère séduisant et plus d’un spectateur garde le nez en l’air, ne trouvant que d’autre occupation que de compter le nombre d’ampoules du plafond…mais sur scène, les musiciens (« nous sommes vraiment très ravis d’être ici ») sont « à fond dedans » et nous livrent une prestation surjouée, en faisant des tonnes pour au final pas grand-chose, accompagné d’un clavier piano médiocre et de ce gros son guitare si facile et si banal ; les adolescentes apprécieront sûrement, pas de pot pour Nihil, elles n’étaient pas là ce soir. Bref, tout le monde s’impatiente, et les 45min de set semblent interminables.

Aller, on oublie, on remballe et on change de plateau et il y a déjà des mouvements de foules pour se placer sur le devant de la scène. Ouf, quelle baffe d’entrée de jeu avec l’arrivée de Jaz et Youth, inutile pour eux de parler, leur charisme écrasant fait le travail, et les acclamations se taisent pour laisser place à un silence respectueux. Et oui, car si le groupe compte bien 5 membres, Killing Joke en live, c’est avant tout un chant et une basse, deux musiciens qui attirent tous les regards, et en particulier Jaz Coleman, dans un ahurissant rôle de messie hypnotiseur (perso, je n'avais pas eu cette impression depuis le live de Lacrimosa à Grenoble il y a quelques années!). Aux deux premiers rangs : les purs fans, qui chantent toutes les paroles, conservant les mains dressées dans l’espoir d’un contact avec « le maître » alors que derrière, c’est déjà un joli pogo, parti dès les premières notes. Il faut dire que la musique des anglo-saxons, au rythme particulier « martelé » par le duo basse/guitare, se prête fort bien à l’entrée en transe, surtout que lorsque viennent s’ajouter ces plages constante de son guitare plus « goth » et de synhté, avec en bonus ce chant si particulier.

La prestation des musiciens est colossale et dégage une grosse ambiance de puissance démentielle, avec toujours Jaz dans le rôle de satyre forcené et un décidément très très gros son de basse (boules quiès fortement appréciées !). Impressionnant ! Les 2 heures de set passent très rapidement et se voit terminées par 3 titres tout de même beaucoup plus calmes, la voix commençant sûrement à s’essouffler un peu et le poids (des années) se faisant sans doute un peu ressentir. En conclusion, une soirée gigantesque à ne pas rater pour les amateurs du genre, quand à ceux qui n’ont pas voulu faire le déplacement, ils peuvent s’en mordre les doigts.

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