CHRONIQUES DE CONCERTS

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COMMUNION FRENCH TOUR 2009 - NANTES
Avec : SEPTIC FLESH, ARKAN, Inactive Messiah
Date du concert : 09-05-2009  
Lieu : Le Ferrailleur - [ 44 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 17 mai 2009 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : Flash  


Un concert de métal au Ferrailleur? Certaines choses ne s'inventent pas!

Les abords de la petite salle nantaise prennent en ce début de soirée ensoleillée des airs de bar de plage, où les cocktails et demi se vident en terrasse, ambiance vacance, parasol et doigt de pieds en éventail, pas de prise de tête ce soir. Sur toutes les lèvres, un seul mot : « Hellfest », aussi attendu dans la région que le carnaval l'est à Dunkerque; alors histoire de faire patienter les fans, le comité d'organisation du fameux festival propose en toute décontraction une belle affiche en guise s'amuse bouche avant les grands évènements de Juin.

Et pour changer de certaines ville, ce soir, les amateurs sont au rendez vous, déjà en nombre pour l'ouverture, et surtout, déjà bien actifs dès les premiers titres d'Inactive Messiah. Comme le veut la malheureuse tradition, la première partie jouera donc dans la quasi obscurité, dommage pour le spectacle, dommage pour le groupe, qui plus est mal servi par un son poussé au maximum et en conséquent souvent inaudible dans un espace sympathique, mais exigu que cette salle du Ferrailleur. Les grecs ne manquent pourtant pas d'arguments, avec un death vigoureux, aux influences méditerranéennes, avec samples, et arrangements plus modernes, encore fallait il pouvoir les distinguer clairement pour les apprécier vraiment. Posant volontiers pour les photographes, le groupe ne parvient pas cependant à libérer ses ambiances, décourageant les headbangers pourtant motivés et restera à apprécier dans de meilleures conditions.

La Méditerranée reste à l'honneur, car voici Arkan et son mélange de death et d'ambiance orientales. Orientales? Ou plutôt maghrébines, pour jouer sur la géographie. Mais point de querelles de frontières dans la musique des français qui sait comment jouer avec les influences de belle manière. Le groupe est en tous cas fier de mettre cette originalité en évidence, sachant user des voix claires d'une chanteuse et surtout d'un chanteur au timbre juste. Mais plus que ces ambiances orientales, Arkan, c'est avant tout du death, et même du bien costaud! Gros son, belle énergie, le groupe est aussi capable d'asséner de belles claques, malgré un coté aboyeur de voix death pas toujours en réussites (plus convaincantes en mode « grognements »). Sur scène, l'énergie est là, et beaucoup de mouvement, tout comme dans la salle, où les tignasses virevoltent gaiement. Le public Nantais est chaud, même s'il faut s'y prendre à deux fois pour le faire « jumper ». Les transitions acoustiques ne font pas descendre la température, ni la reprise « Didi », petit clin d'oeil hommage qui permettra d'ajouter une bonne touche d'humour et surtout de voir des metalleux pogotter sur du Khaled, fait peu banal. Dynamisme, originalité, sympathie, peut être un léger surjeu scénique? Quoiqu'il en soit Arkan aura su animer les débats et transpirer les spectateurs, mis en d'excellentes conditions pour la tête d'affiche.

C'est en effet une ambiance chaude et joviale qui vient accueillir Septic Flesh qui de suite fera taire les plaisantins avides de jeux de mots divers. Retour en Grèce, dans les profondeurs de sa civilisation antique et de ses mythes les plus obscurs : Septic Flesh n'est pas venu pour rire ce soir, attaquant un set dans un volume sonore énorme mais cette fois ci, bien calculé. Le groupe développe une densité véritablement monstrueuse, avec des titres en majorité tiré bien entendu de Communion, et très réclamés, comme « Communion », « We the gods » ou « Anubis » qui frappent fort! Petite incursion au cœur de Summérian Demon, histoire de ne pas alléger les débats, mais aussi avec la reprise des tubes de Revolution DNA, dans des versions blastées et accélérées, pas de répit pour la foule, pas de repos pour les musiciens, unis dans la rage et la sueur. Les ambiances sombres se dégagent sans peine, propices à la transe, mais une pause est nécessaire après moins d'une heure de concert sous peine de déshydratation. La reprise lâche un «wall of death » parfait pour maintenir la tension, les spectateurs sont décidément joueurs et très réceptifs, créant le lien avec les planches. N'échappant pas aux multiples incidents techniques ayant émaillés toute la soirée, Septic Flesh poursuit et achève sans faiblir une prestation de haute volée, faisant du Communion Tour la tournée certainement la plus violente de l'histoire actuelle du groupe.

En attendant le Hellfest, tous auront ainsi pu assister à une soirée des plus agréable et qui surtout réconciliera les boudeurs de Septic Flesh en live, une tournée à ne pas manquer!


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