CHRONIQUES DE CONCERTS

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METALLIAN BATTLE CONTEST 09 - LYON
Avec : Elektronik Sciety, Absurdity, OFFENDING, Further Dimension, TANK, BLAZING WAR MACHINE, EMBRYONIC CELLS, In Trails
Date du concert : 16-05-2009  
Lieu : Ninkasi Kao - [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 20 mai 2009 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Deux gros instigateurs de soirées métal Lyonnaise à savoir Rock Runners et My Reference s'associent ce soir pour proposer la première édition du Metallian Battle Contest. Le concept? 8 groupes s'affrontent lors d'un concours permettant au vainqueur de tout simplement participer au Metal Camp et d'aller défendre ses chances lors de la sélection du Wacken Open Air.

Avec deux groupes choisis par les lecteurs de Metallian, la présence des vainqueurs des dernières éditions du tremplin Sin cession, et d'autres formations bien trempées, l'affiche avait sur le papier de quoi attirer du monde. Oui mais ce soir la concurrence est rude : une autre soirée métal en parallèle? le match Bordeaux-Le Mans? La finale de l'eurovision? La diffusion de la saison inédite de « Bones » sur M6? Quoiqu'il en soit, ce soir le Ninkasi ne rassemble pas les foules et le festival de la bière qui bat son plein sur l'esplanade toute proche monopolise aussi bon nombre de spectateurs. Qu'importe, l'ambiance est relâchée, avec liberté totale pour les métalleux de pouvoir circuler à leur guise aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la salle. Inconvénient : les premiers groupes ne joueront que devant un public composé plus de photographes officiels que de supporters.

Les retardataires rateront ainsi Elektronik Sciety et Absurdity pour attaquer la soirée de suite avec une pointure : Offending. Malgré la salle pour le moins désertée, qui laisse les amplis grésiller entre deux titres, le groupe déploie sa puissance dans une prestation solide. Bien en place, les musiciens déroulent. Le son est gros, lourd, le désormais célèbre chanteur barbu dynamique harangue le « public ». 30 minutes de set, c'est court pour défendre sa chance, autant dire qu'il ne faut pas la laisser passer, ce qu'Offending ne fait pas ce soir en envoyant sans relâche, efficacité et brutalité sont bien au rendez vous, c'est tout ce qu'il faut.

Difficile pour le métal heavy/prog de Further Dimension de suivre après un tel volume. Malgré leur bonne volonté, les musiciens ne convainquent pas, le coté progressif et les voix heavy un peu justes laissent de marbre un public toujours aussi réduit, et font naitre de cruels silences entre les compositions. Les solos guitares appuient un peu sur la prestation, mais ce soir, Further Dimension se frotte face à une concurrence disposant d'atouts plus sérieux.

Comme T.A.N.K, par exemple. Place cette fois ci à une musique plus rapide, plus directe d'où se détache des influences certaines de death moderne à la suédoise. Les lignes de chant attirent quelques casquettes de coreux parmi les spectateurs, et les gratteux maitrisent leur sujet. Le groupe aime communiquer mais comme pour tout le monde, le temps est compté et il faut enchainer; alors les franciliens enchainent, avec une technique impeccable et de l'énergie à revendre, pour un bon moment de musique et une prestation finale pêchue, teintée d'éclat sur la six cordes mais manquant au final d'un peu d'originalité.

La suite, tout le monde l'attend avec impatience, car niveau spectacle, Blazing War Machine en connait un rayon. Bénéficiant de light et de balances taillées sur mesure, le groupe arrive en star du soir mais peut ainsi exprimer pleinement son potentiel à travers non seulement une musique tonitruante, mais aussi de part un visuel indissociable. Maquillées, les musiciens ont effectivement de quoi attirer les regards, tous resteront néanmoins focalisés sur le frontman, véritable showman possédé, qui asperge les premiers rangs de son mélange terre/sang. Tout est mis en œuvre pour n'accorder aucun répit : les titres s'exécutent sans rupture, déversant un flot violent de black aux accents de claviers entre indus et symphonique. La machine de guerre est lancé, le chanteur sorte de cannibale décadent (« Mangez vous les uns les autres ») convulse en transe et les projection noir et blanc d'arrière plan achèvent de couvrir le spectacle d'une sorte de voile glacial malsain. Le point culminant de la soirée est atteint avec enfin les premiers véritables séances d'heabanging, et beaucoup se demandent comment vont pouvoir réagir les deux dernier groupe après le cataclysme Blazing War Machine.

L'organisation est bien rodée, les changements de plateau rapides, et les premiers éléments de réponses arrivent ainsi avec Embryonic Cells. Avec ses crânes et ses tentures, le groupes peut aussi se vanter d'utiliser un visuel particulier. Avec un nom de prime abord moderne, le groupe évolue cependant dans un registre tout autre : c'est bel et bien au cœur de l'empire de Summérie que nous entraine le frontman, chanteur-guitariste du groupe. Dans cet univers d'heroic fantasy, pas de pitié pour les faibles, Conan le barbare règne en maitre, les villages brulent, les femmes hurlent, et les prières sont adressées à d'obscurs dieux anciens...le décor se crée au fur et à mesure d'un set allant crescendo (et ce malgré des conditions sonores peu optimales) , porté par un style particulier, sorte de death/thrash épique avec voix black old school. Bien ancrés dans leur prestation, les musiciens dégagent aussi une réelle humanité et sympathie, usant de quelques artifices, épée brandie, crane rempli de sang, histoire d'ajouter la petite touche barbare locale. Le « Azathtoth » final accrocheur maintien l'ambiance à son paroxysme. Il y a bien un « après Blazing War MAchine » et celui ci reste de haut niveau, la prestation d'Embryonic Cells constituant la bonne surprise de la soirée.

Le sang sur le sol vite essuyé, les ossements rangés, In Trails se doit de terminer la soirée. Les lights sont de sortie, les groupe va pouvoir s'en donner à cœur joie. Mélange de métal death/death moderne speed et de quelques pointe core, la musique d'In Trails a tout pour faire bouger les foules. Technique, rapidité d'exécution sont au rendez vous, ainsi que les poses, les poses et les re-poses des musiciens, les duels incessants des guitaristes tranchant avec l'attitude du bassiste évoluant un peu à part sur scène. Mais si le coté visuel un peu « too much » fait aussi partie du jeu du spectacle, les influences encore une fois, demeurent visibles. In Trails n'est cependant pas avare d'énergie mais encore une fois, les concurrents précédents ont mis la barre très haut et il sera certainement très difficile de se hisser à leur niveau.

Blazing War Machine, Offending, Embryonic Cells, la victoire se jouera t elle parmi l'un de ces trois là? Ou plus vraisemblablement dans les deux premiers cités? Le public n'aura pas son mot à dire ce soir, et le jury désigne son vainqueur : TANK ! Qui remonte tout le monde au sprint pour venir s'imposer à la corde. Bravo pour les parisiens qui iront montrer leurs talents sur les plus grands festivals européens. Avec un excellent d'esprit général et la présence de groupes de haut niveau, la soirée aura tout de même montré de paradoxaux moments de vide, et une ambiance creuse, faute à un public absent et n'aidant pas les groupes qui auraient certainement aimé un peu plus de soutien.


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