CHRONIQUES DE CONCERTS

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LYON METAL FEST IV - LYON
Avec : ETHS, DAGOBA, SEEKERS OF THE TRUTH, ADAGIO, The Oath, Koritni, Messaline, Doberman Crew, Death Awaits
Date du concert : 30-05-2009  
Lieu : Transbordeur - [ 69 ]  
Affluence :  
Contact organisateur : http://www.base-productions.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 31 mai 2009 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Le Lyon Metal Fest, un rendez vous annuel devenu maintenant un grand classique des soirées métal lyonnaises. Une nouvelle fois, Base Productions met un point d'honneur à valoriser le talent de la scène française en proposant pour cette quatrième une affiche à 90% composées de groupes tricolores, cocorico! Et une nouvelle fois, les styles seront aussi variés, idéal pour le mélange des publics. Le Lyon Metal Fest, c'est aussi généralement là dernière grande date de concert avant la période des grands fest estivaux,et aussi le dernier grand concert avant le bac et les examens de fac, de quoi donner l'occasion au jeune public toujours très représenté de venir se défouler un peu.

9 groupes à l'affiche, ceux exerçant une activité professionnelle se sont fait à l'idée de se résigner et de rater les premiers groupes. Après le passage de Death Awaits, Doberman Crew et Messaline, le visage des participants est encore quelques peu « mi figue mi raisin » et les efforts déployés par Koritni sur la grande scène du Transbordeur en laisseront plus d'un encore froid. Pourtant les australiens y vont de bon cœur, balançant dans les enceintes un bon hard rock n'roll/big rock dynamique, le genre de musique qui généralement fait facilement bouger les foules. Mais ce soir, l'ambiance chapeau de cow boy et rock qui sent la terre le tout dans un ensemble de lights plus que réduits prend difficilement. Aucun « YEeeha » dans la foule, pour aujourd'hui, ce sera donc « chou blanc » malgré un exercice toutefois maitrisé.

Changement brutal de style avec The Oath qui s'échauffe sur la petite scène. Le public black métal sera t il plus présent ce soir? Pas vraiment mais la musique produite par les locaux, plus violente paraît mieux cadrer avec les inspirations des spectateurs : remuer. Le début de prestation est pourtant catastrophique, avec un son totalement désastreux : vocaux inaudibles, saturation à outrance et larsen à gogo. Mais « show must go on » comme on dit, et même si au bout d'un moment, les mauvais réglages énervent, le groupe poursuit néanmoins sa course jusqu'au fameux « Orgasm » qui enfin permet au public de donner libre court à ses instincts. Malgré ces mauvaises conditions sonores découlant à une performance amoindrie, il fait bon tout de même de constater que The Oath terminent leur set, à l'arrachée, mais sans jeter l'éponge. Merci messieurs.

Et hop, nouveau va et vient, direction the « main stage » et un nouveau revirement sonore. Un peu de heavy ça vous dit? Apparemment oui car Adagio se voit accueilli par une quantité de fans non négligeable. Encore une fois, l'entame de set se révèle pourtant délicate, mais aucun groupes ce soir n'aura bénéficié de conditions sonores véritablement optimales. Le démarrage du groupe s'effectue alors en mode « diesel », avec un chant peinant à se mettre en place, puis souffrant de micro défectueux. Enfin, conscient du manque d'énergie présent, le chanteur décide de s'énerver un peu et de hausser d'un cran la qualité du jeu. Rien de tel qu'une séance de slam organisée sur un titre où tout le monde est libre de s'élancer de la scène. Résultat? Une véritable pluie de fan et une prestation redynamisée. Adagio peut alors développer plus sereinement, laissant apprécier leur technique sur des compositions mettant largement la basse en avant, toujours guidé par un frontman qui ne lâche plus rien mais non exempt de tout reproches. Mention « peut mieux faire », cela se sent, Adagio n'est peut être pas au mieux de sa forme mais n'en livre pas moins une prestation convaincante de haut niveau avec en guise de final une reprise de « This love », un retour vers le passé rappelant les époques glorieuses de Pantera. Soupirs.

Nouvelle transformation sonore radicale pour la suite, direction le mosh et le hardcore des Seekers of the Truth. Pas de chichis, le groupe débarque et attaque de suite. Amateurs de photos, bon courage pour faire des clichés des membres du groupe et en particulier du chanteur, en perpétuel mouvement, arpentant les lieux comme un lion en cage. La petite scène se voit pleinement adapté au style du groupe qui transforme la salle en sorte de club underground hardcore oldschool. Sur les planches, ça gueule, ça saute dans tous les sens, ça envoie sans discontinuer, sans se poser de question au niveau du son. Bon c'est mieux, crade c'est tant mieux. Pas de chance, les coreux ne sont guère présents dans les rangs des spectateurs et les compositions qui s'enchainent finissent par lasser. Dommage car le set brut de décoffrage aux bonnes veines punk aurait pu faire mouche, et c'est l'effet inverse qui se produit, les lieux sont progressivement désertés.

Venus d'on ne sait où, les spectateurs se pressent pour les deux derniers groupes, à commencer par Dagoba, dont la réputation et la qualité des prestations live ne sont plus à démontrer. Remplaçant (de luxe) de dernière minute de No Return, Dagoba ne met guère de temps à placer les points sur les « i ». La double cartonne, la puissance se crée, la machine est en marche. Personne ne s'y trompe voilà le moment ou jamais de tout donner et cette fois, tout le monde s'élance à cœur joie dans de furieux headbanging, circle pit et braveheart. Comme le veut la tradition Dagoba sait comment animer une fosse, vite transformée en gigantesque défouloir suant. Le point culminant de la soirée est atteint, les musiciens se donnent sur des titres absolument taillés pour le live et redoutablement efficaces et toujours aussi appréciables. A voir, voir et revoir.

Dernier passage de la soirée, et non des moindre : Eths vient prendre possession des planches. Étrangement, une bonne partie de la foule a quitté (définitivement) les lieux laissant le groupe aux prises avec une peuplade majoritairement constituée de fans pur souche, avec un nom aux lèvres « Candice »! Et oui, car pour ceux qui l'ignoraient, dans Eths, il y a une chanteuse. Candice est bien là, Candice minaude, Candice boit de l'eau dans des poses lascives, Candice susurre et crie aussi très très fort, perçant parfois assez difficilement le voile très dense des guitares. Une fois que tout le monde aura saisi la présence de la belle qui crée le spectacle, l'attention pourra donc se concentrer sur la présence d'autres musiciens eux aussi pour le moins actifs. Le groupe une nouvelle fois se montre impliqué dans sa prestation, et si les alternances petite fille qui hurle, ou des structures très neo (mais faut il encore utiliser ce terme banni car devenu trop péjoratif aux yeux de la scène métal?) peuvent paraitre un peu téléphonées, Eths n'en dégage pas moins de réel dynamisme et d'énergie prenante. Un bel aspect écorché ou furieux, ou les deux à la fois selon les cas parvient à être mis en place. Avec un son très dense, très lourd, Eths s'offre une prestation on ne peut plus sérieuse et à titre personnel, largement plus intéressante que les écoutes cd . Les fans, qui depuis le début, s'égosillent sur les textes seront assurément ravis et les autres, pour un soir du moins, apprécieront.

Affiche stylistique trop hétéroclite? Dénouement du championnat de France de football? Encore une fois, le public lyonnais n'aura pas daigné accorder crédit à une soirée pourtant réussie, mais qui n'aura pas non plus révélé de réel coup d'éclat, dommage, peut être qu'avec une participation plus conséquente, il en aurait été autrement.


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