Un Dimanche soir, concert au Lyon's Hall...vous connaissez la suite ! Alors ce sera un petit concert orienté grind avec du "core", entre amis et musiciens. Les trois groupes à l'affiche on déjà "balancé" à 20 heures et ils peuvent donc se détendre un peu avant l'épreuve bougeante de la scène qui les attend.

Le premier groupe nous fait profiter d'une vidéo sur les poissons-chats, avant et pendant leur set énergique de hardcore minier. Ce trio se nomme SCHTERN et nous vient de La Machine/Nevers. Vêtus de t-shirts à l'emblème du poisson-chat bien sûr, ils lancent la boite à rythme, et guitariste, bassiste et hurleur se lancent dans la tourmente fleurant bon le grindcore poissonnier. C'est carré, en place, démonstratif, même si ils ne tiennent pas en place sur scène et surtout devant elle. Ça claque, ça mord, ça décoiffe, bref ça tient la route dans le style. Mais quel style au fait ? Et bien c'est extrême et énergique comme des poissons chats affamés et en rut. C'est un déluge sonore c'est de la noise déglinguée. Le frontman vient s'abreuver au bar au bout du fil de micro juste assez long pour cela, ce même fil qui va servir aussi de corde à sauter pour une jolie blonde choisie au hasard dans la salle. Le show est court à l'image des titres, mais bien senti, bien pro, bien tout quoi ! On a bien aimé, nos oreilles aussi !

Seconde formation de la soirée pour 11 titres en 10 minutes, grind minimaliste oblige, voici non pas sur scène mais devant, sauf le batteur bien entendu, les dérangés Lyonnais de HERPES VAGINAL. Odes à l'amour donc avec des musicos en tenues de spectacle colorées et carnavalesques, le trio tire à vue et les interprétations des compos à peine commencées, sont déjà terminées. A vrai dire, leur gig fut si court que l'on a pas compris grand chose à la chose, sauf qu'ils étaient bien bruyants. Mais leurs prestations vont sûrement s'améliorer durant les années à venir car pour l'instant, ils n'en sont qu'à la couche culotte. Alors, "wait and see" comme dirait mon ami le grinder fou.

F STANDS FOR FUCK YOU, le trio de choc Stéphanois s'installe maintenant pour nous mettre K.O. avec son grindcore turbulent et sans concession. J'ai déjà eu l'occasion, ces derniers mois, d'assister à une tuerie live, et ce soir je pense que ça va être la même chose, pas de problème. Effectivement, dès les premiers titres ça dépote sévère avec derrière les fûts le batteur de BENIGHTED en pleine démonstration implacable. Le guitariste nous envoie des sons remarquables de tranchant, quelle dextérité avec les doigts, c'est un déluge de riffs plus assassins les uns que les autres. Le chanteur/grogneur/frontman occupe presque tout l'espace du lyon's Hall et grimpe même aux murs, c'est vous dire ! Leur musique est un doux mélange d'influences de Nasum, Converge et de old-Napalm Death, avec toujours des relents diaboliquement punk et crust Ce soir ce fut encore un bon régal pour les "masos" de l'extrême, une bonne "quecla dans la chetron" comme diraient mes amis keupons.

Tant pis pour les absents, vous avez encore une fois raté quelque chose. Fin des hostilités vers 23 heures, ah ces bons Dimanche soirs au Lyon's hall qui chassent la petite déprime des fins de week-end. Mais , au fait, où étiez vous cher public lyonnais, on se le demande bien ?