CHRONIQUES DE CONCERTS

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ROADROCKIN’2009 - PARIS
Avec : THE CROWN AND THE DEADLY NIGHTSGADE, ALCHOSONIC, JESUS VOLT
Date du concert : 23-07-2009  
Lieu : Espace B - [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 01 juillet 2009 - Chroniqueur : GOHR - Photographe : Gohr  


Avec plus de 500 concerts et une dizaine d’années de travail à son actif, JESUS VOLT reste néanmoins une figure peu connue du Blues Français. Mis à l’honneur ce 23 Juin à l’occasion du mini festival ROADROCKIN 2009, nos bluesmen reviennent avec deux valeurs montantes du Blues/rock français.

La difficile tâche d’ouvrir fut léguée à THE CROWN AND THE DEADLY NIGHTSGADE. Malheureusement, pour ces derniers le public semble assez peu au rendez-vous, quoiqu’on note une amélioration, la salle se remplissant au fur et à mesure de leur set. Musicalement, le trio propose un blues assez mélodique qui lorgne à plusieurs reprises sur le folk. Cela est notamment dû à un chant un peu chevrotant, aux accents presque « Dylaniens ». L’originalité vient de la dimension relativement psychédélique induite par certaines mélodies assez hypnotiques. Aussi, on apprécie ce côté très live, ce feeling assez savoureux qui laisse place à une légère part d’improvisation, même à quelques hésitations, mais qui donne à ce show un caractère humain, finalement très familial. Bref, le trio TCATDN est un groupe qui laisse une impression très agréable tant il semble sincère dans sa démarche. Un guitariste/bassiste un peu moins statique aurait néanmoins été néanmoins agréable.

Un bref changement de plateau et ce sont dans un tout autre registre qu’arrivent ALCHOSONIC. Plus Rock et plus accessibles, ces derniers proposent une musique plus mainstream (il y a qu’à voir le physique de premier de la classe du chanteur qui plairait à plusieurs jeunes damoiselles) où les bons gros refrains sont assez fréquents. On apprécie aussi à quelques reprises des riffs plus lourds dans une veine assez Hard-rock. Néanmoins, ALCHOSONIC est moins original que le groupe précédent, même si ces derniers se distinguent par une présence scénique assez bonne, qui malgré tout repose un peu trop sur l’efficacité scénique du chanteur. Ce qui manque serait sûrement une cohésion de groupe un peu plus affirmée, de fait, le bassiste semble un peu seul dans son coin et paraît moins impliqué que le reste du combo. Musicalement, le tout est carré et le plus efficace de la formation est indéniablement le guitariste dont les solos, pourtant relativement simples, ont une personnalité assez prononcée. Un groupe intéressant qui manque encore un peu d’expérience pour être vraiment excellent.

Après un dernier passage parisien en janvier afin d’ouvrir pour TEN YEARS AFTER, c’est dans une ambiance beaucoup plus intimiste et feutrée que JESUS VOLT monte sur scène. Ce soir le combo semble particulièrement en forme, même si le noir semble de rigueur. A ses classiques de blues expérimental tel les monstrueux « Up in the flames », le cinglant « Hallelujah Motherfucker » ou encore l’accrocheur « Jesus gonna be here », le combo offre à l’espace B deux nouvelles chansons. Le son est excellent, à l’image des musiciens, chacun armé d’une forte présence. A nouveau ce sont surtout Lord Tracy, doté de sa voix profonde et de son sourire d’alcoolique et surtout Mr. Tao, guitariste capable de faire dans la finesse comme dans le très lourd (vous savez ces sonorités baveuses et qui grésillent) qui marquent. Le show est sans répit, toute chanson étant encore meilleure que la précédente. Certes, il y a ce côté « je me la pète » qui peut être crispant, mais cela sied terriblement à ces vieux briscards à moitié ivres, dont la musique est la preuve d’un rare savoir faire.

En conclusion, ce ROADROCKIN 2009 fut une soirée agréable, tant les trois parvenaient chacun à rendre compte d’une certaine conception du blues. Il n’est de regrettable que la scène exiguë de l’Espace B qui ne permet pas aux groupes de pouvoir donner le meilleur d’eux-même.


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