CHRONIQUES DE CONCERTS

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DANNY CAVANAGH - PARIS
Avec : DANNY CAVANAGH, DEVIANZ, JADALLYS
Date du concert : 28-06-2009  
Lieu : Le Klub - [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 04 juillet 2009 - Chroniqueur : GOHR - Photographe : Gohr  


Après un passage en Avril de Ducan Patterson, ex-ANATHEMA, en concert acoustique au Klub, c’est dorénavant au tour de Danny Cavanagh de remplir deux jours d’affilée la même salle. Le premier soir l’anglais fut accompagné de DUSTBOWL et lors de ce dimanche 28 juin qui nous intéresse, l’ouverture fut laissée à JADALLYS et DEVIANZ

JADALLYS est avant tout un groupe de Métal à chant féminin, situé à mi-chemin entre le Rock progressif et le gothique. Le parti pris de la soirée étant de produire un concert acoustique, les musiciens durent se plier à la règle de recomposer leurs chansons, plutôt qu’à les retranscrire tel quel sur guitare sèche. JADALLYS expérimente, et c’est cela son point fort. Tantôt dans les mélodies hispaniques, il passe du latino à la pop et ne manque pas de nous surprendre, porté par un chant féminin, assez fort vecteur émotionnel. Plus fort encore, le caractère mystique de la musique des français est encore mieux retranscrite en acoustique. Finalement nous n’avons que peu à leur reprocher, puisque du point de vue technique il n’y eut que quelques discrètes et rares erreurs de justesse au niveau du chant. En revanche, on regrette un groupe un peu froid et un peu maladroit dans ses adresses au public, quoique de cette même maladresse découle quelque chose de spontané et finalement de très convivial, le public étant d’ailleurs assis à même le sol face à quelques centimètres des musiciens.

Même obligation pour DEVIANZ : passer du Rock électrique à l’acoustique ! Ces derniers s’en sortent avec brio. Ne connaissant pas leurs chansons, je suis incapable de comparer le DEVIANZ habituel et celui présent ce soir. On constate néanmoins que ces derniers ne se sont pas posée la question de retranscrire la batterie d’une certaine façon, puisque leur batteur est assis bien tranquillement dans la salle, regardant ses camarades jouer. Musicalement, DEVIANZ sonne comme un groupe de variété très torturé. Les mélodies sont belles, les ambiances profondes, et une sorte de mélancolie perpétuelle vient vous prendre à chaque instant. Cette atmosphère est d’ailleurs surenchérit par un excellent chant masculin très aigu, qui sort assez des canons esthétiques du genre. Notons une très belle reprise de « Shout » de TEAR FOR FEARS, beaucoup plus dépouillée que l’originale, plus personnelle et donc plus prenante. Citons parmi les tires joués les très bons « Innocente petite chose » ou encore « Plonge dans la lumière » qui, malgré sa mélodie sombre, aborde des choses positives et fut introduite par le chanteur avec beaucoup d’humour. Un groupe talentueux et modeste, à découvrir.

Après avoir vu ces deux groupes forcément influencés d’une façon ou d’une autre par ANATHEMA, c’est à Monsieur Cavanagh, himself, de monter sur scène. Son show fut divisé en deux parties. Lors de la première il fut accompagné d’un ami musicien, aussi guitariste chanteur. Lors de la demi-heure passée avec lui, le show est régulièrement perturbé par des problèmes de son que Danny tourne plus ou moins volontairement en pitrerie. Lorsque le père Cavanagh est accompagné, c’est son invité qui est à l’honneur puisque ce dernier prend en charge le chant et les principales lignes mélodiques. En revanche, il en va tout autrement lorsque Cavanagh est tout seul sur l’heure et demie suivante. Debout, faisant seul face à la petite assemblée il est magistral. Ses titres, les plus dépouillés comme les plus sophistiqués sont joués à merveilles (pour les plus sophistiqués, le son étant repiqué, il peut à l’aide de sa pédale faire jouer une rythmique ce qui est nécessaire sur les titres les plus pêchus comme « Sleepless ». Techniquement, ce garçon est un musicien accompli, que ce soit lorsqu’il s’accompagne gentiment en chantant, ou lorsqu’il propose des plans en picking, il n’y a jamais la moindre erreur. Ainsi, à un rythme posé, interrompu par des adresses toujours joviales avec l’assemblée, l’homme nous propose de nombreuses musiques de sa carrière. Citons pêle-mêle les excellents « Are you there ? », « Fragile Dreams », « Deep », « Forgotten hopes ». Un concert mémorable d’un musicien qui aura influencé toute une génération.

En conclusion, il est toujours marquant de voir qu’un musicien si conséquent ne remplisse qu’une si petite salle et ne déclenche pas plus l’ardeur du public. Une performance néanmoins très belle et l’occasion de voir deux autres groupes français sortis de leurs gonds électriques habituels.


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