Une bien belle affiche que ce concert au Trabendo réunissant en ce dimanche pluvieux, sur une même scène un petit nouveau à confirmer tout du moins en France (Altaria), une légende pour tous les heavy maniac (Doro) et une bande d’énervés nordiques déjà bien installés chez nous (Sonata Artica) ! Le tout soutenu par un public bon enfant et qui a su répondre présent à l’appel puisque l’événement était complet depuis belle lurette !
Bref une soirée qui promettait d’etre plutôt haute en couleur et qui je vous rassure n’a pas failli….

Altaria est le premier à monter sur les planches devant un public légèrement clairsemé, ceci dû, non pas à un manque d’intérêt, mais plutôt à une règle mathématique qui veut que les premiers arrivés soient toujours les premiers servis. Cependant il en faudra plus pour déconcentrer les « true » metalleux qui donneront une prestation honnête mais qui s’avérera poussive sur la longueur, la faute à des compos répétitives et par trop prévisibles. L’audience elle semble sur la réserve et répond poliment aux invectives de Taage (chant) mais n’en redemande pas non plus….

Le temps de changer de matériel et Doro accompagnée de ses jeunes loups fait son apparition sous une ovation impressionnante et des lights de toute beauté ! Pas de doute la star est là et a bien l’intention de nous en mettre pleins les yeux ! Il faut bien avouer que c’est exactement ce qui s’est passé ; passant en revue une partie de son dernier album en date, le très bon « warrior soul » mais aussi ressortant du placard des titres plus anciens mais tout aussi intéressants, se permettant même de nous proposer une reprise du grand Judas Priest le génialissime « Breaking the law », repris en cœur par les fans présents, le tout transcendé par un son cristallin et d’une précision à couper le souffle ! Enorme frisson dans la salle, la belle maîtrise parfaitement son sujet et a su s’entourer de jeunes musiciens tout simplement morts de faim, confirmant ma sensation déjà ressenti sur l’album à savoir un plaisir de jeu évident et une cohésion sans faille, diable ! Sonata Artica allait il etre à la hauteur d’une telle démonstration !?

Et bien la réponse à cette interrogation est comme diraient nos amis normands oui et non ! Certes la bande à Tony Kakko (chant) s’est vraiment beaucoup donné pendant son show jouant tous ses morceaux les plus « rentre dedans » à la vitesse d’un cheval au galop, n’hésitant pas à aller aux contacts des premiers rangs. Démonstrations et prouesse techniques hallucinantes également avec Jani (guitare) et son jeu véloce, efficace du genre à dégoûter tous les jeunes apprentis six cordistes de France ! Rigolo de voir dans les yeux exaltés des gens toute la fascination que peuvent exercer sur eux les finlandais et difficile pour moi de ne pas arriver à me sentir concerné par la musique proposée. Pourtant j’ai bien essayé parcourant les quatre coins du site pour trouver la meilleure place, capter le meilleur son, comprendre le liens si particulier qui uni le groupe à son public mais rien, rien n’a réussi à me faire changer mon opinion. Sonata Artica a bien fait son boulot ce soir, plus motivé que jamais, disposant d’un superbe potentiel mais n’a jamais réussi à mon humble avis à toucher ne serait ce que d’un cheveux la vibration tellurique, de ce qui aurait dû être la vrai tête d’affiche de cette soirée : Doro .