Immortel et inusable Lyon's Hall! Dans toute la gloire de tes murs décrépis tu accueilles une nouvelle fois un concert. En cette première soirée de vacance, le haut lieu de l'underground lyonnais voit se réunir un public déjà conséquent pour une affiche sous le signe du métal symphonique.
Il faut dire que pendant l'été, peu sont les organisateurs à prendre des risques et les amateurs de métal n'auront pas grand chose à se mettre sous la dent. Tout événement est donc le bienvenu, comme l'atteste la cinquantaine de personnes attendant l'ouverture des portes de 20h.

20h donc...heu, 21h, et voici Naos, jeune formation locale qui s'installe. Gros soucis ce soir car le groupe devra faire face à l'absence de batteur et réorganiser son jeu autour de séquences samplées. Difficile exercice, courageux, ou suicidaire? Toujours est il que le quatuor se lance. Impossible cependant d'établir une critique juste, les paramètres étant trop bouleversés pour se rendre compte des qualités exactes des musiciens. Nuls doute que le groupe devra cependant encore progresser en technique, justesse et travail d'écriture, mieux vaudra ainsi les retrouver dans des conditions plus représentatives.

Changement de plateau, et c'est avec surprise que la foule rassemblée, soit environ 80 personnes, doit faire face à une première ligne composée de 5 musiciens solidement campés sur les planches. Clavier, basse, 2 guitaristes, violon, et batteur en arrière plan, Arcas officie avec un line up original dans un style qui l'est tout autant. Pas de chant, Arcas laisse librement parler ses instruments, avec une entame dynamique retenant immédiatement l'attention et motivant de suite les premiers rangs. Malgré la chaleur, les musiciens ne ménagent pas leur peine, révélant une formation bien en place, très cohérente au travail de composition soigné. Visiblement il y a eu beaucoup d'efforts fournis pendant les « répèt » et ceux ci paient! Si le duo basse/guitare soliste attirent les regards, chacun maitrise son sujet, avec une technique plutôt remarquable pour des membres encore jeunes. Metal progressif parfait pour les adeptes de la descente de manche, Arcas intègre à la perfection éléments de clavier et de violon pour un rendu explosif et entrainant; il devient un vrai plaisir de voir jouer ces musiciens au demeurant sympathiques et qui semblent se faire plaisir, avec un bonus et une reprise survitaminée d'un classique : « Burn » de Deep Purple. En résumé, une réelle découverte et une bonne surprise de la soirée, à revoir!

Les lyonnais ayant suffisamment trustés les planches, place aux voisins savoyards de Céphée Lyra, et de leur noyau dur de fans. Le démarrage est immédiat, avec un métal lyrique rapide mais au demeurant un peu classique. Malgré un bon engagement scénique des musiciens et une maitrise instrumentale, la prestation peine à décoller, restant confinée dans des sonorités de plus en plus monotones et une certaine linéarité des compositions et des vocaux. Les fans ne semblent cependant pas déçus, même si Céphée Lyra aura certainement réalisé des prestations plus convaincantes et plus enlevées que celle de ce soir.

« Arcas », le nom circule parmis les spectateurs, il est vrai que le groupe aura été ce soir, le principal animateur des débats, libérant une belle énergie et une originalité sur laquelle il ne sera que trop conseillé de s'attarder, formation à suivre.