CHRONIQUES DE CONCERTS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


PUNISH YOURSELF - Lyon
Avec : PUNISH YOURSELF TAMTRUM Malmonde
Date du concert : 28-04-2006  
Lieu : CCO - [ 69 ]  
Affluence :  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 04 mai 2006 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe :  


Il ne fallait pas moins de deux associations pour organiser sur Lyon cette grosse soirée de gothic electro. Pour l’occasion, « Goliath » s’associe donc à « Neutral Zone » pour accueillir un public d’habitués dans la salle du CCO qui, sous des dehors de MJC, se révèle comme étant une sympathique salle de concert.
Difficile sans doute une nouvelle fois pour Malmonde de trouver sa place sur cette affiche, leur style hybride cyber/thrash n’étant en général pas évident à placer. N’ayant pu assister à leur prestation, je n’aurai donc pas l’occasion de me prononcer plus à ce sujet mais les échos captés au détour des couloirs ont été plutôt positifs.

Pour votre serviteur, la soirée commence donc par le set de « Neon Cage Experiment» mais au niveau « d’experiment » c’est surtout une expérience de l’ennui qui guette. La grosse demi-heure d’electro pur est en effet longue à passer et seuls les plus (voir extrêmement) motivés apprécieront le show sans relief des musiciens, qui eux y croient et « invitent » volontiers les fans sur scène. Bof bof, c’est un peu trop mou et trop léger tout ça, passons à la suite.

Bref, il fait encore frais dans cette salle encore peu remplie lors de l’arrivée de Tamtrum. D’entrée de jeu, les choses s’engagent bien plus sérieusement, avec un jeu de scène et surtout un chant (constamment) très agressif. L’electro dark puissant qui résonne déclanche les premiers vrais mouvements de foule, danse ou pogo, chacun son style ! Sur la piste, le spectacle est maintenu par ce percussionniste/performer dans un rôle de victime-dominé, tour à tour égorgé (à grand renfort d’encre noire) ou maltraité, il subit et tout le monde en redemande. L’ambiance s’est alors plus que réchauffée, il faut dire qu’il est difficile de rester passif sur les gros rythmes imposés par les français. Pour relever un peu plus la température, un cracheur de feu vient alors prendre position sur le podium, et là pour chauffer, ça chauffe, les jets de flammes étant en effet directement dirigés… sur le public ! Effet plus que moyen, et heureusement sans incident. Les deux premiers rangs récolteront toutefois cette délicate vaporisation de white spirit qui parfumera les vêtements pour la soirée (et c’est tenace !). Mais retour à la musique qui n’a rien perdu de son intensité et ce sera sous les acclamations que Tamtrum cédera sa place après une très grosse performance.

La suite des (ré) jouissances ne se fait pas tarder et Punish Yourself prend possession des lieux, parés de leur habituelles peintures fluorescentes. Leur premier titre très « métal n’roll » pose les bases d’une musique certes à constance électro mais avec toutefois de nombreuses variations oscillants entre dark et indus métal avec parfois des accords et un jeu très « Marilyn Mansonien » (rien de péjoratif dans cette remarque, au contraire). Le chant prend une nouvelle fois ce timbre très agressif qui s’allie si bien aux beat electro et les percussions (avec une vraie batterie s’il vous plait !). A noter également le chant démentiel de la sculpturale chanteuse/bassiste, génialement malsain.

Mais plus qu’une prestation musicale, Punish Yourself s’appuie en live sur un visuel fort, en particulier grâce aux performances de leur étrange poupée/pom pom girl décadente qui assure le spectacle : chorégraphie délirantes, danse lascive seins nus, ou plus surprenant, qui double la rythmique en se passant une scie circulaire sur le torse (protégé par un tablier de fer, restons soft tout de même…). Merci également au slam du chanteur qui laissera à beaucoup en souvenir de belles marques fluos sur les mains…et si le coté « mec en string rose qui se touche » en aura rebuté quelques uns, la grande majorité du public aura pris son pied en s’éclatant pendant cette énorme heure et demi torride et explosive.

Voilà de quoi réconcilier les sceptiques de l’électro dark et pas besoin d’aller jusqu’au Mexique pour trouver des groupes de qualités, cette soirée illustrant bien la qualité de la scène française dans ce domaine.


no images were found





 


Aller en haut