CHRONIQUES DE CONCERTS

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BLACK ORCHESTRA NIGHT - LYON
Avec : Darkkreis, AESIRS, Morgash, ART OF NECROMANCY
Date du concert : 25-07-2009  
Lieu : Lyon's Hall - [ 69 ]  
Affluence : 70  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/artofnecromancy  
Interview :  
   
Date de la chronique : 27 juillet 2009 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Peu de concerts cet été! La saison 2009, très riche en évènements sur l'agglomération lyonnaise, touche à sa fin; mais tout le monde n'est pas parti en vacance et la petite affiche black métal du soir, organisé par le groupe Art of Necromancy, attire ainsi les métalleux en manque de son, du moins ceux ayant réussi à lever leur postérieur des terrasses des bars, car l'atmosphère du soir est effectivement propice au farniente et au sirotage de bière en tongues et paréo.

Pas de paréos mais bien de solides harnachements de de cuir et de clou en l'occurrence pour le jeune groupe Darkkreis en provenance d'un lointain pays : la Savoie, qui attaque son set devant déjà plus d'un cinquantaine de personnes. L'organisation est détendue, ce soir, il y aura bien un peu de monde. L'ambiance se réchauffe, le public semble réactif, et ce malgré les mauvaises conditions sonores. Le groupe est sympathique et y met de la bonne volonté, le jeu de scène demeure cependant limité, tout comme le black symphonique produit, en particulier au niveau de la batterie et du synthé qui s'emmêlent parfois les pédales et du son de basse bien trop fort. Mais les musiciens sont jeunes et s'ils n'innovent pas, dégagent cependant quelques éléments à creuser, la fosse qui commence à s'animer en témoigne. N'échappant pas à la critique, Darkkreis aura su créer les premiers mouvements dans une salle commençant à s'emplir de cette tendre odeur de moiteur animale, nul doute que le groupe reviendra sur scène dans un futur proche pour présenter ses évolutions.

Place ensuite à Aesirs, dont la présentation n'est plus à faire sur la région. Abonnés des planches lyonnaise, le groupe joue comme à la maison affirmant d'entrée de jeu une maitrise certaine de l'exercice du live. Entre black et death, Aesirs laisse éclater une bonne dose de groove très efficace, idéal pour les headbangers et leur système de ventilation artisanal. Bien en place et ne laissant transparaitre que peu d'approximations, Aesirs tient la baraque, confirmant le potentiel senti depuis leurs premières prestations et qui aujourd'hui commence bel et bien à être révéler de fort belle manière. A quand un premier disque ?

Une atmosphère de chenil en forêt tropicale accueille ensuite Morgash dont les musiciens, non seulement sympathiques, sont qui plus est courageux, car pour un groupe ne cachant pas ses influences à Dimmu Borgir, évoluer avec un line up de trois membres, sans clavier ni batteur n'est pas un exercice particulièrement aisé. Pour palier à l'absence de ces deux parties essentielles, Morgash n'a d'autre choix que de pousser au maximum la volume des boites à rythme, option délicate compte tenue de la configuration acoustique des lieux. Résultat : un son trop fort qui décourage bon nombre de spectateurs, tout comme la reprise peu en joie de « Mourning palace » de Dimmu Borgir. Morgash ne s'en laisse pas démonter, le frontman continue d'invectiver la fosse et si la réussite n'est pas au rendez vous compte tenu des conditions, le groupe en profite tout de même pour tester ses compositions et accroitre son expérience de la scène, un facteur qui ne peut être que bénéfique pour la suite des opérations, en attendant de recruter rapidement un nouveau batteur.

Personne ne semblait vouloir jouer en dernier ce soir, en connaissance du traditionnel abandon des lieux par le public une fois minuit passé. Art Of Necromancy s'y colle et constate avec plaisir que tous les spectateurs sont bien restés fidèles au poste. Il est vrai qu'il n'est pas encore minuit et que les musiciens ont encore le temps de s'exprimer avant de voir le dernier métro se transformer en citrouille. Depuis ses débuts, le groupe n'a eu de cesse de confirmer sa passion pour la scène, avec des premiers concerts déjà très réussis. Art of Necromancy monte en qualité à chaque prestation, le fait est remarquable, le set du soir n'échappe pas à la règle. A l'aise et surtout prenant un réel plaisir à jouer, les membres se trouvent sans aucun problème et étalent sans retenue leur black métal grand guignolesque dans un jeu de scène dynamique et taillé sur mesure. Sur scène tout est permis et les spectateurs sont facilement emportés dans un univers violent et étrange, où les phacochères caracolent dans le grand nord et où l'on empaille sa famille, le tout porté par un atout majeur : un chant en français efficace et clairement distinct. Ambiance assurée! la bonne dose d'humour sans jamais tomber dans la parodie risible, et et la technique solide garantissent un succès immédiat, Art of Necromancy est le groupe qui monte à ne pas manquer.

Malgré un succès sonore dirons nous plutôt mitigé, la soirée n'en demeure pas moins mouvementée, garantissant une bonne séance de défouloir pour les plus motivés, le tout dans la bonne humeur ce qui pour une soirée black métal, n'est pas forcément désagréable. Comme quoi, il est possible de jouer de la musique extrême et ne pas faire la gueule, à bon entendeur...salut.


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