CHRONIQUES DE CONCERTS |
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JELLO BIAFRA - BOURG-EN-BRESSE Avec : JELLO BIAFFRA, x25x, LA FRACTION |
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Date du concert : 30-08-2009 | |||
Lieu : La Tannerie - [ 01 ] | |||
Affluence : 600 | |||
Contact organisateur : | |||
Interview : | |||
Date de la chronique : 31 août 2009 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black Roger | |||
L'évènement punk de l'année, c'est bien évidemment la venue de JELLO BIAFRA en France pour deux dates seulement et ce soir Dimanche 30 Août c'est à la Tannerie de Bourg-En-Bresse que nous allons voir et écouter la prestation de l'ex-chanteur des mythiques DEAD KENNEDY'S; Dire que le concert est très attendu est un doux euphémisme. En effet depuis quelques jours déjà on affiche complet. Pour chauffer la salle, deux groupes Français bien choisis vont avoir la lourde tâche de montrer ce dont ils sont capables sur scène.
C'est à 19 heures trente précises que les , déjà bien connus, LA FRACTION ouvrent les débats de la soirée. La Fraction, groupe anarko-punk, nous pouvons l'affirmer, démarre son gig avec sa chanteuse miaulant des propos acides, engagés et enragés. Pour l'accompagner, un classique trio guitare, basse batterie qui assure une rythmique binaire à souhait. Présence, charisme, le groupe ne fait pas dans la dentelle tel un PARABELLUM sous amphétamines. Les titres « L'infame », « Marchands de Peur », « la Vérité » et autre « Le Temps Qui Passe » sont éructés par la frontwoman possédée par ses textes et le public, déjà conséquent, apprécie la bonne prestation des révoltés. Même pas le temps d'avaler une mousse au bar surpeuplé, qu'il faut revenir dans la salle de concert où x25x est déjà en place et envoie le son, et quel son ! Les Marseillais donnent dans un noise rock infernal avec tous les potets dans le rouge. Au secours, ça grésille, ça arrache, mais que c'est bon en fait. Et tous ceux, crête en avant, qui commencent à gesticuler ne diront pas le contraire. Le trio survolté envoie un garage-rock tonitruant, insaisissable, sale, rebelle, détraqué, déglingué (non pas comme la Souris) qui nous ramone les conduits auditifs et détruit ce qui nous reste de neurones avec un chanteur/guitariste limant ses cordes vocales, un bassiste se prenant pour un guitariste en martyrisant son instrument et un batteur dont les envois secs et précis nous collent au plafond, voici le tableau qui se présente à nous, De leur set-list, j'ai extrait le titre « la Belle Affaire » comme étant le reflet de leur musique car tout y est concentré. Alors on en redemande, et effectivement ils reviennent pour un rappel suant et éclaboussant, noisy à souhait. Excellent tout simplement. Tous ceux qui étaient restés dehors ou au bar pendant la prestation des deux premiers combos, s'agglutinent maintenant devant la scène où les places vont être chères pour accueillir JELLO BIAFRA. JELLO est accompagné sur scène par le Guantanamo School Of Medicine, musiciens éprouvés, évadés de groupes tels que les MELVINS, FAITH NO MORE et VICTIM'S FAMILY. Et c'est parti pour presque deux heures de punk n'roll qui va faire voler en éclats une salle bondée, blindée, bourrée jusqu'à la gueule avec un public de tous âges, punk un jour, punk toujours ! Jello arpente la scène non-stop comme un lion en cage, le gaillard avec ses 50 années au compteur de la vie, tient une forme éblouissante le bougre. Les morceaux se succèdent pratiquement non-stop, seulement interrompus de temps à autre par des discours aux connotation politiques, administration Bush qui en prend plein les dents, doutes sur les résultats à venir d'un Obama, prisons Américaines, bref Jello est toujours aussi mordant sur sa belle Amérique comme le serait par exemple Al Jourgensen de MINISTRY. Et pour accompagner tout ça, et bien ses acolytes de scène, qu'il ne manque pas de présenter, envoient un côté plutôt métal au punk originel ce qui donne une puissance de feu inégalée dans le genre. Devant l'estrade, c'est la guerre pour les photos car les rangers frôlent les oreilles et les stage-diving sont légion. Il fait chaud, la sueur est au rendez-vous, Jello en fait des tonnes avec son sacré charisme, il s'envoient aussi régulièrement dans le public, alors bonjour l'ambiance; C'est tout bonnement énorme ce soir, c'est la claque assurée, personne ne fatigue. Mais, il faut bien conclure et les musicos s'éclipsent, puis reviennent pour un titre, puis deux, et encore un troisième où Jello se relève des planches avec le pied du micro en travers des épaules comme les prisonniers du camp de Guantanamo, cqfd. Et puis les lumières s'éteignent sur scène et se rallument dans la salle, c'est fini. Un public quelque peu hébété par le spectacle et la chaleur, se précipite dehors pour respirer l'air frais. Et l'on discute longuement devant la salle et l'on commente un concert qui en a marqué plus d'un ce soir où ce fut géant, le mot n'est pas trop fort. no images were found | |||