CHRONIQUES DE CONCERTS

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HELL ON EARTH - PARIS
Avec : Thy Will Be Done, War of Ages, War from a Harlots Mouth, Waking the Cadaver, Neaera, Sworn Enemy
Date du concert : 15-09-2009  
Lieu : Gibus - [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 18 septembre 2009 - Chroniqueur : Aris3agaiN - Photographe : Aris3agaiN  


Le Gibus, ancien repaire punk, ne reçoit pas, de nos jours, énormément de concerts métal. Mais ce soir, il se transforme en lieu de rendez-vous de tous les fans parisiens de Hardcore, puisqu'il accueille le Hell On Earth. Précisons que ce mini-festival qui tourne à travers l'Europe ne compte pas moins de sept groupes, c'est donc une soirée chargée et nécessitant une excellente organisation qui s'annonce. Lorsque j'arrive dans la salle à 18h30, heure de début des shows, j'apprends que Primal Age, la première partie locale, a déjà terminé son set. Un peu déçue, car j'avais bien apprécié leur prestation lorsqu'ils avaient ouvert pour Aborted en avril dernier, je me dirige vers la salle de concert où le premier groupe de la tournée s'apprête à jouer.

Ce premier combo à se produire sur la scène du Gibus s'appelle Thy Will Be Done et présente son tout dernier album en date, "In Ancient Of Days ". Au niveau musical, c'est un peu un mélange entre du Hardcore et du Thrash et c'est vraiment du bon gros son, comme on l'aime. Le son n'est pas mauvais. Le chanteur, arborant un tee-shirt à l'effigie de Devildriver, est plutôt charismatique et efficace, et tente avec toute la bonne volonté du monde de chauffer la fosse. Le public est d'ailleurs assez réceptif, bien que très calme, et applaudit le groupe entre les morceaux et à la fin du set d'une trentaine de minutes. Thy Will Be Done a un grand potentiel musical et scénique, et nous a délivré une bonne prestation malgré le fait qu'il est toujours difficile de passer en premier. Une jolie performance, et une belle découverte pour ce groupe américain qu'on espère revoir un jour dans nos contrées. Alors que les musiciens emportent leurs instruments, le public commence à se masser devant la scène. Il faut dire que le combo suivant est davantage connu chez nous.

L'accueil est, en effet, assez chaleureux pour War of Ages, deuxième groupe de la tournée à jouer. Pour la petite histoire, ce combo américain de Metalcore / Hardcore existe depuis seulement sept ans et en est déjà à son quatrième album, on peut donc dire sans se tromper que War of Ages est un groupe plutôt prolifique. C'est d'ailleurs ce quatrième et dernier album en date, "Arise & Conquer", aux morceaux taillés pour la scène, qui est principalement représenté au cours du set d'une demi-heure que le groupe nous offre. Le batteur est particulièrement carré et dispose d'un jeu très visuel, ce qui est un plus non négligeable pour juger du scénique d'un groupe. Le guitariste lead se révèle très expressif et d'un très bon niveau technique lorsqu'il faut enchaîner plans techniques et solos. Le chanteur, quant à lui, est plutôt sympathique et diablement efficace. Le chanteur, quant à lui, est plutôt sympathique et diablement efficace. Le public est rassemblé devant la scène et la fosse commence à chauffer, on assiste déjà aux premiers semblants de pogos. A la fin du set, le combo est unanimement applaudi. Les fans sont ravis et les novices contents de cette belle découverte. On enchaîne assez vite avec le groupe suivant.

Le public est de plus en plus compact alors que War from a Harlots Mouth, aussi connu sous l'abréviation W.F.A.H.M, se prépare pour son set. Avec ce groupe, on s'éloigne un peu du reste de l'affiche au niveau musical, puisqu'ils donnent dans le deathcore / mathcore. Ce n'est pas ma tasse à thé a priori, mais scéniquement, c'est un sans faute pour ce combo allemand. Le chanteur est déchaîné, les musiciens très techniques et les moshs deviennent incessants. War from a Harlots Mouth dispose d'une petite fan base sur place, puisque les premiers rangs chantent en choeur et se précipitent pour hurler dans le micro lorsque le chanteur le leur tend. Le groupe est très amateur d'intros samplées et en use pour presque tous les morceaux. On remarque aussi quelques sonorités un peu jazzy dans les morceaux du dernier album du combo, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Le concert se termine après une demi-heure de show musclé - et sans doute éreintant pour les membres du groupe -, sous des bruits de sulfateuse repris en rythme par le batteur. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas le style de musique en soi, on ne peut que reconnaître les qualités de ces cinq barjots sur scène.

Le groupe suivant est un poil plus brutal. En effet, les Américains de Waking the Cadaver donnent principalement dans du Brutal Death / Grindcore. Le groupe est très récent, puisqu'il a été formé en 2006 et n'a produit actuellement qu'un seul album, intitulé "Perverse Recollections of a Necromangler". Les compositions sont techniques et violentes, le chanteur s'égosille littéralement sur les différents titres et les musiciens sont ultra carrés. Si certaines critiques ne sont pas tendres avec Waking the Cadaver en CD, il paraît difficile d'être vraiment dur avec eux sur le plan du scénique, tant le groupe est efficace et apprécié par le public. La fosse est assez déchaînée et les spectateurs sont assez massivement groupés autour de la scène pour assister à ce show. Notons que le batteur est particulièrement carré, technique et impressionnant. Pour ma part, j'adhère totalement en live, reste à écouter la version studio du combo, pour voir si ces mauvaises critiques sont justifiées. Ce groupe est en tout cas un véritable groupe de scène, très applaudi à la fin de son set, là encore d'une durée limitée à trente minutes.

Il est déjà plus de 21h30 lorsque Neaera se prépare à monter sur scène. Le planning est jusque là parfaitement respecté, grâce à des groupes très professionnels et une organisation très scrupuleuse. Ce n'est malheureusement pas le cas dans toutes les soirées métal, on a généralement droit à plus d'une demi-heure de retard, mais ici, les délais sont respectés, ce qui permet à ce mini-festival de se dérouler tranquillement, dans la bonne humeur générale. Mais revenons à nos moutons.

Neaera est l'une des trois têtes d'affiche de cette tournée et dispose de 45 minutes de set. Ce groupe allemand existe depuis 2003 et en est, lui aussi, à son quatrième album, "Omnicide - Creation Unleashed", sorti en mai dernier chez Metal Blade. Avec une excellente production et un accueil assez favorable des critiques, il n'est pas étonnant que ce groupe se retrouve parmi les têtes d'affiche. Cependant, il faut croire que les fans français n'étaient pas au rendez-vous, car la salle est plutôt vide lorsque le combo monte sur les planches. Le groupe de Metalcore / Death Melodique ne se laisse pas démonter et nous offre un set énergique et efficace. Pas trop de surprises ni de rebondissements, mais du bon métal comme on l'aime, donc on apprécie. Le public commence à se replacer dans la salle vers la fin du set, et Neaera est de surcroit assez applaudi à sa sortie de scène. Une bonne performance, malgré des conditions de jeu assez moyennes.

L'accueil du public est nettement plus chaleureux à l'arrivée sur scène de Sworn Enemy . C'est leur deuxième passage à Paris cette année, puisqu'ils ont joué en tête d'affiche en février dernier. Et il faut dire que sur scène, c'est une affaire qui roule. Le chanteur est ultra efficace, le guitariste lead et le bassiste se montrent expressifs et joueurs avec le public et les photographes. Le groupe est impressionnant tant par la technicité de ses musiciens que par l'aisance naturelle qu'ils semblent avoir, une fois monté sur la scène. Le public apprécie visiblement beaucoup et les pogos et moshs sont incessants du début à la fin du set. Au niveau de la set list, Sworn Enemy joue principalement des titres de ses deux premiers albums, avec quatre titres extraits du premier et cinq du deuxième. Leur dernier opus en date, "Total World Domination", passe donc un peu aux oubliettes. Dommage, mais cela n'entache en rien le plaisir général, autant celui du groupe que celui du public. A leur sortie de scène, les musiciens de Sworn Enemy sont largement applaudis et acclamés, c'est un quasi sans faute pour les New-yorkais. On aurait tout de même apprécié un ou deux morceaux de leur dernier album, mais pourquoi les bouder alors qu'ils nous ont offert de bons extraits de leurs excellents albums ?

Set list :
As Real As It Gets
Scared Of the Unknown
Destroyer
All I Have
Labeled
Place of Solace
Sworn Enemy
Beginning of the End
Fallen Grace
Save Your Breath
All Fucked Up (Blood For Blood cover)
We Hate

Il est environ 23h40 lorsque Earth Crisis, dernier groupe à jouer, monte sur scène. J'ai dû malheureusement partir au bout de quelques chansons (histoire d'attraper les derniers trains...), mais ce combo américain est puissant et très efficace, scéniquement parlant. Il est certain qu'ils ont délivré une très bonne performance, au vu de l'énergie dégagée dès les premiers titres. Les moshs étaient un peu moins nombreux et violents que pour Sworn Enemy, mais il est difficile de passer devant un public un brin fatigué après sept concerts de qualité.

Pour cette nouvelle édition de la tournée Hell on Earth, certains ont été un peu déçus de l'affiche, qui comportait des groupes comme As I Lay Dying, Heaven Shall Burn ou Walls of Jericho les années précédentes. On aura eu droit en tout cas à de très bons concerts, dans une bonne humeur générale de la part des groupes et du public. L'organisation était parfaite et le son globalement plutôt bon. Merci à Garance pour cette belle soirée et à l'année prochaine pour la prochaine édition !


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