CHRONIQUES DE CONCERTS

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DREADFUL SILENCE - CONFLANS
Avec : DREADFUL SILENCE, THE FINAL BREATH, UNDER THE RED LINE, DESERT ORANGE
Date du concert : 19-09-2009  
Lieu : Conservatoire de Conflans - [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 22 septembre 2009 - Chroniqueur : Pump-Kins - Photographe : PumpKins  


C'est ce samedi soir-là, au Conservatoire de Conflans, que des groupes d'univers différents et leur publics respectifs se sont donnés rendez-vous pour célébrer comme il se doit cette rentrée 2009. En effet, Desert Orange (Rock) ouvre pour Under The Red Line (Rock Métal), Dreadful Silence (Thrash/Deathcore), et The Final Breath (Death), avec près de 45 minutes de retard.

DESERT ORANGE, groupe très peu connu des adorateurs de métal, relève le défit d'ouvrir pour trois jeunes groupes de musiques extrêmes au public visiblement très peu agé. C'est ainsi que rares seront ceux qui feront le déplacement de la buvette à la salle pour écouter le set d'un groupe plein d'expérience et de surprises. En effet, ils nous proposeront un set varié, à l'image du groupe : aussi bien des morceaux sautillants ("Schwarze Seele") que des ballades ("L'amour en bémol") aux paroles tantôt françaises/anglaises, et tantôt allemandes. Dany, la "frontwoman", nous livrera des soli en tapping réalisés avec beaucoup de précision, cependant sa voix est un peu trop présente et floue comparée à la netteté instrumentale recalée en arrière-plan. De plus, même si les graves et les suraigus de la vocaliste sont très bien interprétés, les aigus demeurent trop justes. On notera quelques erreurs de tempo à certain moment, mais qui restèrent rares : les musiciens sont concentrés, surtout le bassiste qui semble presque perdu et a du mal à détacher son regard des autres musiciens. S'ajoute à cela un certain manque d'émotion dans l'interprétation, les membres semblent peu s'impliquer dans leurs paroles. Heureusement que leur genre de musique ne les contraint pas à devoir trop bouger car, à part sur "Schwarze Seele", ils ne feront pas d'effort de dynamisme ou d'occupation de la scène. Leur set est néanmoins agréable à écouter et à regarder, puisque changeant nettement de l'ordinaire.
6/10

Au tour d'UNDER THE RED LINE d'entrer en scène avec moins de mise en scène que leur live au Before, mais leur entrée n'en perd pas son charme pour autant. L'entrain et le dynamisme mis dans le premier morceau de leur set sera cependant coupé dans son élan suite à un problème technique de taille : le batteur n'entend plus le clic dans son casque. Le problème est résolu au bout de 5 minutes durant lesquelles le groupe fait sa pub avec l'enthousiasme qui le caractérise. Mais quand le sort décide de s'acharner sur Under The Red Line, il ne le fait pas à moitié : le clic refera des siennes, le backline se décrochera, les fils s'emmêleront, etc... Mais le groupe reprend vite le dessus, fort heureusement. Au cours du set, la scène est très bien occupée, il y a du mouvement, des changements de place; en bref : du dynamisme qui énerve la fosse au fur et à mesure. On sent une très grande implication des membres dans leur musique, ils sont tous dedans et n'ont clairement aucune leçon à recevoir en ce qui concerne leur attitude et le rendu visuel/émotionnel de la prestation. Cependant, il faut nuancer au sujet du son et de la musique : quelques erreurs de tempo, quelques imprécisions dans les soli, quelques justesses au chant, une guitare nettement plus forte que l'autre; mais ces défauts presque imperceptibles n'entravent aucunement la qualité du set, et encore moins la bonne humeur de leur auditoire. On notera également une grande amélioration au niveau des chœurs clairs (que j'avais tant critiqué dans un de mes report précédent). Comme toujours, on retrouve dans la setlist les titres pour "les vieux de la vieille", tels que "Undersong", ou encore leurs morceaux les plus puissants comme "Haunted". Le groupe doit cependant écourter son show pour cause de manque de temps. Le set se termine avec "The Butcher Strikes Again" chanté en duo avec Timon, habillé en boucher, qui débarque avec une tronçonneuse signée Under The Red Line. Les deux vocalistes débordent d'énergie et la mise en scène est fabuleuse, concluant ainsi en beauté leur prestation.
7,5/10

DREADFUL SILENCE démarre en trombe son set, et nous en met plein la vue dès le commencement : leur décor est tout bonnement attrayant (guirlandes lumineuses, filet camouflage...). La salle s'est bien remplie et nombreux sont les amis et les fans qui sont venus pour encourager le groupe. Il y a, comme à l'accoutumée, le stéréotype du métalleux pré-pubère muni de son appareil dentaire et de son t-shirt Manson qui aura au moins l'intérêt de mettre un peu d'ambiance dans la fosse. Trêve de médisances, Dreadful Silence a effectué ce soir-là un set proche de la perfection, auquel je ne peux reprocher que quelques larsens mine de rien assez fréquents. Mis à part ça, il y a de la précision, de la technique, et de la maîtrise chez des musiciens qui semblent surmotivés et heureux d'être là. Sans parler, bien sûr, de la divine prestation du vocaliste dont je ne taris pas d'éloges : une voix sensationnelle maîtrisée de A à Z, et qui prend toute son ampleur en live, un "costume" de pantin angoissant, et une manière de chanter si tourmentée et torturée qu'elle nous captive et nous fascine. Ce n'est pas pour autant que le pit est endormi, bien au contraire, les pogos battent leur plein, et, à la fin du set, un des guitaristes (grâce au système sans fil de sa guitare) se rend dans la fosse pour y effectuer quelques riffs. Ce n'est pas non plus pour autant que le set est déprimant, puisqu'un homme en déguisement de vache vient arroser l'auditoire avec une bombe serpentin. En bref, un sans faute pour cette fois-ci !
9/10

C'est enfin THE FINAL BREATH qui débarque sur scène pour me donner la tendre occasion de faire un live report saignant (cela faisait si longtemps !). On a affaire, ici, à la caricature pure du groupe "gotho-death à chanteuse". Comment réaliser chez vous ce stéréotype ridiculo-insoutenable ? Il vous suffit pour cela de vous munir d'une vocaliste qui, bien que maîtrisant impeccablement les "screams", massacre affreusement les chants clairs à coup de voix très désagréable. Il faut également que celle-ci adore en faire des tonnes et qu'elle soit accompagnée de musiciens qui ont pourtant beaucoup de potentiel (soli à l'appui) et dont le bassiste se croit "true evil metalhead" en ajoutant quelques quintaux aux tonnes déjà présentes. C'est irrespectueux de ma part, mais je suis partie au bout de 15 minutes, laissant la salle encore plus vide qu'elle ne l'était déjà.
2/10


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