CHRONIQUES DE CONCERTS

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PAGAN FEST - PARIS
Avec : Swashbuckle, Ex Deo, Alestorm, Die Apokalyptischen Reiter, Unleashed, Korpiklaani
Date du concert : 21-09-2009  
Lieu : Locomotive - [ 75 ]  
Affluence : 600  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 23 septembre 2009 - Chroniqueur : Aris3agaiN - Photographe : Aris3agaiN  


Le Paganfest est le rendez-vous incontournable pour tous les amateurs de ce style. Comme l’année dernière, on a droit, en ce mois de septembre, à une très belle affiche, puisque cette soirée regroupe les pirates de Swashbuckle et d’Alestorm, Ex Deo, Die Apokalyptischen Reiter, les death-métalleux d’Unleashed et, bien entendu, Korpiklaani. L’ambiance est en tout cas au beau fixe lorsque j’entre dans la Locomotive, les fans sont détendus et prêts à passer une bonne soirée. Malgré mon léger retard, le premier concert n’a pas encore commencé, je me place donc tranquillement sur le côté. Le groupe qui s’apprête à jouer s’appelle Swashbuckle et est plutôt inconnu de nos contrées.

C’est un rôle difficile que celui de nos pirates américains, puisque passer en tout premier lors d’une telle tournée et se retrouver en groupe de chauffe n’est jamais simple. Mais les Swashbuckle s’en tirent largement avec les honneurs et réussissent à secouer a fosse magnifiquement bien. Pour vous le décrire rapidement, c’est un groupe donnant dans le Death / Thrash et dont les membres sont déguisés en pirates. L’ambiance se veut festive dès les premiers morceaux, les slams commencent très vite et le public danse et saute dans tous les sens. Le combo arrive même à lancer deux walls of death, effectués visiblement avec plaisir. C’est donc un groupe très efficace sur scène et plutôt drôle à voir, avec deux personnes déguisées en perroquet et en requin. Un dauphin gonflable est même jeté dans la salle, pour la plus grande joie de la fosse, qui s’amusera à le lancer en l’air tout au long du set. Malgré un ou deux petits problèmes techniques rapidement résolus, le concert de Swashbuckle se déroule parfaitement, dans une bonne humeur partagée. La sortie de scène se fait sous les applaudissements d’un public plus que séduit, preuve qu’une première partie peut largement retourner une salle.

On s’éloigne maintenant de l’univers des pirates pour un monde totalement différent, la Rome antique. C’est en effet, le thème principal du groupe suivant, Ex Deo, side Project de Maurizio Iacono et d’autres membres de l’excellent combo canadien Kataklysm. Leur musique se révèle un poil plus mélodique que celle de leur groupe d’origine, et leur look en accord avec le thème de Rome, étant donné que les membres sont habillés en légionnaires. En plus du concept assez original, Ex Deo dispose de bonnes compositions puissantes et intéressantes et de musiciens efficaces et charismatiques. La fosse a l’air d’apprécier leur set, même si elle se révèle moins déchaînée que pour le groupe précédent. Les Ex Deo sont, eux aussi, largement applaudis à la fin de leur concert, le public a plutôt adhéré à leur musique, on espère en tout cas les revoir prochainement dans la capitale.

Après la fin du concert des « Romains », les techniciens préparent la scène pour l’arrivée d’Alestorm, visiblement attendue par la fosse. Cette dernière se retrouve de plus en plus compacte au fur et à mesure que les balances avancent. Lorsque les lumières s’éteignent et que les membres d’Alestorm montent sur scène, les cris sont incessants et le public montre décidément son engouement pour notre seconde série de pirates. Dès les premiers morceaux, toute la salle explose et ça devient un joyeux bazar dans la fosse, le tout sous une pluie de slams et de stage divings. Des fans déguisés en pirates et autres montent sur scène, dansent un instant auprès des membres du groupe, avant de se jeter sur les premiers rangs. Pour les musiciens, point de déguisement, l’habillement est très sobre, mais cela n’arrête en rien la folie populaire, surtout lorsque le chanteur et le perroquet de Swashbuckle débarquent sur scène pour un morceau. Le chanteur - claviériste se montre lui aussi déchaîné, très efficace et sympathique, du début à la fin du set. A sa sortie de scène, Alestorm est longuement acclamé par une fosse totalement acquise. Un grand bravo, et on prie pour les revoir le plus rapidement possible, mais en tête d’affiche cette fois !

Tout le monde a l’air bien fatigué après trois concerts agités dans la fosse, et le bar est rempli malgré le prix de la bière. Toutefois, la soirée est loin d’être terminée et la salle est encore pleine lorsque Die Apokalyptischen Reiter débarque sur scène sur une intro de musique classique. Le premier arrivé est le claviériste, seulement vêtu d’un caleçon en cuir et d’un masque SM. Pourquoi pas … ? Le chanteur, en revanche, met tout le monde d’accord, puisqu’il se révèle très communicatif et souriant avec son public, et ce dès les premiers morceaux. Le bassiste et le guitariste sont très expressifs et headbanguent à qui mieux mieux. Si le leader des « Cavaliers de l’Apocalypse » chante presque intégralement dans la langue allemande, les refrains sont assez faciles à retenir, ils se retrouvent donc chantés par les fans et fredonnés par les novices convaincus. La fosse est un peu moins agitée que pour les groupes pirates, mais se montre étonnamment énergique malgré l’heure déjà assez tardive. Au niveau musical, D.A.R. fait partie de ces groupes dont le style est très difficile à définir, vu que leurs compositions comportent des passages death, d’autres plus folk et des voix par moments assez heavy. Un sympathique melting pot, pour un groupe de scène à l’aisance impressionnante. Pour le dernier morceau, le chanteur fait monter sur scène une fille de la fosse, qui danse pour le plus grand plaisir de ces messieurs, avant de faire un tour « en mer », dans un canoë gonflable envoyé en slam tout autour de la fosse. Un concert très sympathique et une belle découverte pour ma part.

Il est déjà bien tard lorsque les Unleashed investissent la scène. Si le Paganfest est une excellente occasion de voir plusieurs groupes en une soirée, il a les défauts de ses qualités. Après toutes ces démonstrations d’énergie, le public a l’air plutôt fatigué et la fosse est carrément vide pour le show des Suédois. Il est d’ailleurs légitime de se demander pourquoi ils ont été ajoutés à cette affiche, alors qu’ils donnent depuis vingt ans dans un death assez classique. On peut également reprocher au Paganfest un petit manque d’organisation, la soirée a pris un peu de retard, et ceux qui veulent attraper les derniers métros pour rentrer chez eux doivent commencer à se diriger vers la sortie. Il n’empêche qu’Unleashed sur scène, c’est une affaire qui roule parfaitement, même si le groupe ne joue pas devant son public habituel. On apprécie d’autant plus le son excellent, ce qui n’est pas toujours facile et évident dans le death métal. Le combo suédois délivre un set énergique et plein de charisme, malgré les circonstances de jeu assez mauvaises (notamment les personnes peu respectueuses qui ont scandé le nom de Korpiklaani tout au long de leur set). On apprécie, malgré l’épuisement général. Unleashed est tout de même applaudi à sa sortie de scène, j’espère sincèrement pour eux que les publics des autres dates de la tournée leur seront plus favorables.

Les rois de la soirée sont à présent les suivants, mais la salle n’est désormais qu’à moitié remplie. Il faut dire qu’il est 1h du matin lorsque nos Finlandais arrivent sur les planches avec une petite intro. Malheureusement pour moi, je n’ai pu assister qu’aux deux premiers morceaux du groupe, histoire d’attraper le dernier bus (eh oui, c’était soit départ à 1h20, soit à 4h20..., mais passons sur les galères de transport à Paris). Korpiklaani fait partie de ces combos qui n’ont plus rien à prouver, et qui arrivent sur scène devant un public déjà totalement acquis. Il est difficile de juger d’un groupe en une dizaine de minutes, mais il me semble que les musiciens sont assez statiques et calmes sur scène. En revanche, le chanteur et leader du « Clan de la forêt » est énergique pour dix et se révèle particulièrement expressif et charismatique devant son micro. Plutôt prometteur, mais je laisse la parole aux présents, s’ils désirent s’exprimer sur le concert de Korpiklaani de ce soir.

Au final, on aura eu droit à un Paganfest des plus festifs. Ambiance joyeuse, fosse surexcitée, concerts de bonne qualité et son globalement plus que correct, on a passé une sympathique soirée. Malgré cela, faire commencer la tête d’affiche à une heure du matin un lundi soir, ce n’est pas vraiment idéal, surtout en sachant que la plupart des spectateurs ne pourront pas facilement, voire pas du tout, rentrer chez eux après le concert. Une bonne partie des présents de ce soir sont partis depuis longtemps, visiblement assez tristes de rater la tête d’affiche. Peut-être aurait-il fallu faire débuter les concerts une heure plus tôt, ou encore ne mettre que cinq groupes à l’affiche… C’est en tout cas frustrant et décevant, j’espère avoir l’occasion de revoir Korpiklaani, entièrement cette fois.


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