CHRONIQUES DE CONCERTS

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PROGRESSIVE NATION TOUR - PARIS
Avec : Unexpect, Bigelf, Opeth, Dream Theater
Date du concert : 04-10-2009  
Lieu : Zenith - [ 75 ]  
Affluence : 6 000  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 09 octobre 2009 - Chroniqueur : Aris3agaiN - Photographe : Aris3agaiN  


En ce premier dimanche d’Octobre, le grand rendez-vous métal parisien se déroule au Zenith qui accueille ce soir le Progressive Nation Tour, mené par Dream Theater et Opeth. A la programmation se sont ajoutés deux groupes choisis pour l’occasion par Mike Portnoy, Unexpect et Bigelf. Le show n’est pas sold out, ce qui est certainement lié au prix assez élevé de la place (entre 46 et 51 euros, tout de même !). Tout le monde est très excité et impatient d’entrer dans la salle lorsque les portes s’ouvrent. On jette un petit coup d’œil aux stands de tee-shirts, surtout celui d’Opeth, avant d’aller se placer tranquillement. La fosse est déjà relativement remplie à mon arrivée dans le Zenith, direction le coin des photographes.

Le premier groupe à jouer s’appelle Unexpect. Si vous n’avez jamais entendu parler de lui, retenez bien ce nom, car, sur scène, c’est excellent ! Entre la chanteuse et sa voix particulièrement cristalline, le bassiste, son instrument à neuf cordes et ses sauts incessants, j’avoue être sortie plutôt impressionnée. Dès le premier morceau, le combo canadien impose son style improbable, à la croisée du black, du death et du symphonique. Le son n’est pas parfait, mais le groupe assure son show à la perfection, sans tomber dans le stéréotype du métal symphonique sans originalité. Au niveau musical, on passe des mélodies claires de la chanteuse aux voix death des musiciens sans que cela choque, le tout vraiment cohérent malgré la difficulté de mélanger des styles. La fosse est en tout cas bien chauffée et Unexpect sort de scène sous de bruyants applaudissements. Pari réussi pour ce premier groupe, on attend maintenant le deuxième groupe, américain cette fois, Bigelf. Le changement de set est vraiment rapide, à peine le temps de prendre un verre que les lumières s’éteignent déjà.

Bigelf a été apparemment choisi par l’ami Portnoy pour assurer sa première partie. Tout le public a l’air plutôt surexcité lorsque le groupe monte sur scène, d’autant que cette arrivée sur les planches s’accompagne de la marche impériale de Star Wars. Le chanteur, qui assure aussi le rôle de claviériste, a d’ailleurs posé une petite figurine de Yoda sur l’un de ses claviers. Au niveau musical, on a affaire à une sorte de mélange de progressif et de rock psychédélique. Pas trop ma tasse à thé a priori, mais pourquoi pas ? Le combo américain est visiblement habitué à la scène, puisqu’il existe depuis dix-huit ans déjà. Le chanteur est assez charismatique et le bassiste très à l’aise et expressif. Ils assurent un assez bon show, que je ne pourrais décrire jusqu’au bout, puisque les photographes ont été gentiment oubliés dehors à partir de la quatrième chanson. Selon les dires, Mike Portnoy se serait joint à eux à la batterie, pour un morceau très acclamé par les fans de Dream Theater, massés aux premiers rangs.

Les fans d’Opeth sont impatients et la bande de Mikael Akerfeldt est attendue par beaucoup comme le messie. Il faut dire qu’entre leur excellent dernier album « Watershed » et leurs qualités scéniques unanimement reconnues, on ne peut être que surexcité de voir ce combo sur scène. L’arrivée d’Akerfeldt est particulièrement acclamée, surtout lorsqu’il lance, dans l’étonnement général, « Windowpane ». Premier extrait de l’album « Damnation » datant de 2003, cette ballade place la barre très haut, dès le début du set. L’interprétation par le groupe est sublime, le chanteur se lâche totalement et s’investit à fond dans sa musique. Le son est un poil meilleur, mais pas encore parfait, de même que les lumières. Mikael communique tranquillement avec son public, en lui promettant un titre beaucoup plus Rock’n’Roll. Les amateurs de pogos sont enchantés lorsqu’Opeth lance « The Lotus Eater », extrait du dernier album en date du groupe. Vient ensuite le splendide « Reverie / Harlequin Forest », issu du très réussi « Ghost Reveries ». Le groupe alterne parfaitement les moments calmes et planants avec des passages death beaucoup plus violents. Le chanteur, à l’image de ses morceaux, est tantôt détendu et communicatif avec la fosse, tantôt en transe et dans son monde durant les chansons. On a ensuite droit à un « April Ethereal » très efficace, issu du troisième album du combo, puis l’excellente « Delivrance », pour enfin terminer avec la grandiose « Hex Omega », autre extrait de « Watershed ». L’interprétation est sublime du début à la fin et le show magnifique. Opeth est un grand, un très grand groupe de scène, on est plus que sous le charme à leur sortie de scène, et il est dommage qu’il n’ait eu qu’une heure de set. On admire autant la technique et la complexité des morceaux que la simplicité du show et l’humour et la sympathie du chanteur. Le public les applaudit et les acclame largement, tout le monde a visiblement passé une heure particulièrement forte en émotions. Mais la soirée n’est pas encore terminée…
Set list : Windowpane / The Lotus Eater / Reverie Harlequin Forest / April Ethereal / Delivrance / Hex Omega

Durant le changement de set, on entend les cover acoustiques de Pipo & Elo, qui ont repris un grand nombre de morceaux de Dream Theater. Les chansons sont reprises en chœur par tous les premiers rangs, visiblement surexcités à l’idée de voir enfin leurs idoles. Des bruits d’orage retentissent dans la salle, et des ombres apparaissent derrière le grand rideau tendu sur la scène. La fosse toute entière est en délire, surtout lorsque les premiers riffs de « A Nightmare to Remember », premier titre du remarqué « Black Clouds & Silver Linings » retentissent. James LaBrie est en pleine forme et arpente la scène de long en large, particulièrement communicatif avec le public, on l’aura connu beaucoup plus froid. Mike Portnoy, caché derrière son immense batterie, montre tout son talent et sa technicité de batteur, surtout lorsqu’il se fend d’une partie chantée tout en jouant. John Petrucci n’est pas en reste, bien qu’il n’ait, lui non plus, pas grand-chose à prouver. Ses soli rythmés et ultra techniques sont réalisés à la perfection, peut-être même un peu trop. En tout cas, c’est un début de set réellement efficace, devant une foule en total délire. Après ce premier morceau, les photographes sont invités à quitter le devant la scène, je me place donc dans les gradins, alors que le grand classique de l’album « Awake » est déjà bien entamé, j’ai nommé la culte « The Mirror ». Suit « Lie », reprise en chœur par une bonne partie de la fosse, le chanteur a bien du mal à cacher son bonheur à la vue de tous ces fans déchaînés chantant ses paroles, et se révèle très souriant sur ces morceaux. On a ensuite le droit au single « A Rite of Passage ». Pas forcément mon titre préféré de « Black Clouds », mais il est particulièrement efficace en live, d’autant plus que les fans jouent le jeu et scandent à qui mieux mieux les paroles dans la fosse. Autre single de ce dernier album à être joué ce soir : « Withers ». Là encore, ce n’est pas mon morceau préféré de la galette, mais le tout rend bien et est parfaitement interprété par les bons soins de Dream Theater. L’instrumentale « The Dance of Eternity » est très bien représentée sur scène, avec en prime un Mike Portnoy déchaîné qui s’enfonce une baguette dans le nez devant la caméra. On aura vu plus classe, mais ça en aura au moins fait rire certains. Après la très réussie « In The Name of God », également chantée à tue tête par tous les fans, le groupe propose un dernier titre en rappel, « The Count of Tuscany », morceau lui aussi tiré du dernier album en date, un long titre d’une vingtaine de minutes, subtil mélange de parties mélodiques et d’autres beaucoup plus violentes. On remarquera quelques petits pains de Petrucci, ça fait presque plaisir de voir que même lui peut faire des fautes ! James LaBrie est, pour sa part, toujours aussi efficace et communicatif, et salue une dernière fois le public, avant de sortir de scène, après « seulement » 1h30 de show. Il faut dire qu’on est habitué à les voir jouer deux heures, le concert paraît donc un peu court aux habitués, mais on en sort avec une très bonne impression.
Set list : A Nightmare to Remember / The Mirror / Lie / A Rite of Passage / Keyboard Solo / Wither / The Dance of Eternity / In The Name of God / The Count of Tuscany

Voilà donc une soirée vraiment réussie. Pour ma part, Unexpect est une bien belle découverte, Bigelf un groupe original, Opeth est une merveille sur scène et Dream Theater fait partie de ces groupes qu’il faut voir au moins une fois dans sa vie.


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