Pour un des derniers concerts de la saison avant la période désertique estivale, Base production frappe encore très fort en amenant sur les planches lyonnaises le monstrueux Devin Townsend et ses non moins monstrueux acolytes de Strapping young lad !
Fait peu ordinaire lors des concerts organisé par Base, la soirée débute avec pas mal de retard, la cause : section des cables d’alimentation par un engin de terrassement public oeuvrant près de la salle de concert…mais même dans l’urgence, les organisateurs s’en tirent avec brio !

Bref, les allemands de Maroon débutent la soirée à 20h30 devant un public plus qu’impatient (et à 95%masculin, pour la drague, évitez les concerts de Strapping young lad, sauf si vous aimez les gros barbus). Ne pas se fier au look « hard rockeur des années 80 », Maroon évolue dans un registre mèlant passages aux grosses guitares très metal core, en alternance avec des accélération plus thrash/death, pas franchement toujours efficace, mais aux structures toujours identiques, ça oui…le chanteur, aux vocaux étranges oscillant entre gros chant death ou grosse voix claire (effet volontaire ou pas ? nul ne le sait) se démène dans un show frôlant le ridicule, et apprécie visiblement de jouer avec ses crachats…et « come on lyon » « lyon come on », oui, et bien, sans nous… ils font quoi Strapping ?

Ouf, finalement, 30minutes, ça peut être très long, plus 30minutes de changement de plateaux avant de voir enfin s’étendre la bannière annonçant le groupe tant espéré. Et boum, à peine arrivé sur scène, la bête mythologique Devin provoque une émeute, et le déchaînement de la foule ne s’arrêtera qu’une fois le dernier titre terminé. Chaque morceau qui s’enchaîne est une claque supplémentaire, et le public rend bien au groupe l’énergie et la rage qui lui est communiqué, effet visiblement apprécié et salué par un M.Townsend au mieux de sa forme, et qui occulte sur scène les autres membres (bien qu’imposants également!). Impressionnants ! Ces musiciens sont de vraies bêtes, qui se donnent sans compter dans un show explosif regroupant leurs plus grands « hits » (sauf detox, ô désespoir), plus quelques nouveaux titres et qui achèvent des fans épuisés après un rappel avec « Far beyond metal ». Strapping Young Lad était donc un des grands concerts à ne pas rater, sans oublier de remercier des organisateurs et une équipe technique qui n’ont cessé de se démener dans cette année riche en évènements musicaux.


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( photos par Nico Ballet, merci à lui )