CHRONIQUES DE CONCERTS

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BENIGHTED - PARIS
Avec : BENIGHTED, HENKER, INJURIA
Date du concert : 25-10-2009  
Lieu : Scène Bastille - [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 05 novembre 2009 - Chroniqueur : GOHR - Photographe : Gohr  


Lourde tâche que d’ouvrir pour les chars d’assaut que représentent HENKER et BENIGHTED. INJURIA l’aura bien compris tant sa prestation laisse une sensation mitigée. Sa musique beaucoup moins technique que celle des deux autres groupes les place d’emblée dans une situation inconfortable, d’autant plus que la formation est handicapée par une blessure de leur bassiste ce qui oblige un musicien de session à le remplacer. Néanmoins, depuis la dernière fois où j’ai eu l’occasion de voir les parisiens, il semble que ces derniers se sont améliorés en de nombreux points. Tout d’abord, scéniquement parlant les musiciens semblent plus présents et assurent une bonne communication avec le public. Ensuite, leur chanteur a un timbre plus massif qu’auparavant. Cinq chansons seulement seront exécutées, ce qui est évidement trop peu pour juger une formation.

Après plusieurs années de silence et un premier ep qui en avait marqué plus d’un, HENKER ont dernièrement déposé de nouvelles chansons sur myspace. Cerise sur le gâteau, les cinq brutes du Val d’Oise sont particulièrement en forme ce soir pour un set plus violent que jamais. Aucun temps mort, le groupe ouvre avec son titre culte « Joy to Kill » que plusieurs fans, qui ne les avaient pas vu depuis des années, reprennent déjà en cœur. Le grand plaisir de ce soir fut d’entendre les nouvelles chansons et force est de constater que leur rendu sur scène est encore plus monstrueux que sur myspace. Blast à tout va, polyrythmie, growls monstrueux, riffs plus alambiqués les uns que les autres, HENKER propose un set qui n’est que pure ultraviolence. Les nouveaux rouleaux compresseurs que sont « Breath of Death » et « Slave to my Art » n’ont rien à envier aux chansons des groupes du Summer Slaughet Tour. Quasiment aucune adresse au public, le groupe joue la carte de l’efficacité en enfonçant un peu plus le clou à chaque instant, à se demander d’ailleurs comment font les musiciens pour ne pas mettre une note à côté durant les trois quarts d’heure de set. « The End of Road » en fin de set est un véritable carnage.

BENIGHTED n’aura pas mis la barre plus haute que HENKER, mais il aura le mérite de ne pas avoir laissé la pression tomber. Que dire encore de ce combo qui écume depuis plus de dix ans la scène française ? Tout d’abord que chaque prestation, et donc celle de ce soir, est terriblement carrée. La technique n’empiète pas sur l’émotion comme le montre ce groupe communicatif aux airs terriblement sincères. « Collapse » en guise d’ouverture, suffit à faire comprendre au public, que BENIGHTED n’est pas du genre à plaisanter. Le son est massif, on ne peut plus tranchant et se électrise un public perpétuellement en mouvement. La set list de ce soir est principalement orientée sur les deux derniers albums du groupe « Identisick » et le petit dernier « Icon » dont seront joués « Grind wit », « Saw it all » et « Slut » en guise de rappel. Les immanquables vieux titres tels que « Fœtus » seront de la partie déclenchant une réaction on ne peut plus violente du public, qui alla jusqu’à monter sur scène lors du très bon « Nemesis ». Que de violence certes, mais notons que BENIGTHED a un statut un peu particulier. Bien que le concert bastonne sans cesse, une certaine forme de second degré est très présente au niveau des mimiques des musiciens, finalement très amusants quand on les observe avec un peu de distance. Bref, comme quoi on peut être aussi brutal que CANNIBAL CORPSE (certains reprocheront à ma comparaison d’être arbitraire mais qu’importe) tout en étant jovial.

En conclusion, le public se déplaça massivement (dans une certaine relativité évidement vu les dimensions de la salle), mais force est de constater que BENIGHTED exerce un très important pouvoir d’attraction. Autant de monde de sortie un dimanche soir est de nos jours rarissime. Le public en fut récompensé par des performances aussi jouissives qu’extrêmes.


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