Après Toulouse et Lyon, il est l'heure pour Epica d'envahir la capitale pour deux concerts d'affilés à l'Elysée Montmartre. Le premier, en ce vendredi 6 novembre, était annoncé par Epica, comme un concert spécial où le dernier album, « Design Your Universe », serait joué intégralement… mais il n’en fut pas, à ma grande déception (cet album étant un de mes albums de l’année). Ce soir, l’Elysée Montmartre sera en configuration moyenne (des rideaux sont installés entre la fosse et les toilettes), le concert n’étant pas complet, contrairement au lendemain.

J’arrive devant la salle vers 18h et l’ouverture des portes ne se fait pas tarder. Le groupe allemand Sons Of Seasons monte sur scène à 18h30 pétante, comme annoncé (félicitations pour la ponctualité, ça fait plaisir). C’est une totale découverte pour moi, et pour parler franchement, ça ne m’a pas vraiment conquis. Leur metal symphonique « opéra » ne m’a pas pleinement convaincu, j’ai eu l’impression d’assister à un sous-Adagio pendant toute la durée du set. Le chanteur (bizarrement maquillé style « gothique » et doté d’une barbiche à la Shagrath de Dimmu Borgir) était présent ainsi que tous les membres du groupe (dont le guitariste-claviériste, Oliver Palotai, n’est autre que le claviériste de Kamelot !), mais ce n’était pas vraiment mon style de musique. Un groupe tout de même motivé et le sourire aux lèvres qui a fait son petit effet auprès du public. Il faisait d’ailleurs un « Meet & Greet » au Katabar après leur show, mais je ne sais pas s’ils ont réussis à rassembler beaucoup de fans.

Après quelques changements scéniques, c’est au tour des Finlandais de Amberian Dawn de nous montrer ce qu’ils savent faire. J’ai eu beaucoup de mal à accrocher au début, la voix de la chanteuse étant vraiment très spéciale (très doucereuse, on aurait dit une poupée autant physiquement que vocalement…) et ne collant pas vraiment avec l’instrumentation. Puis une fois habitué, le set est assez bien passé ! Pas de quoi headbanger jusqu’à m’en décrocher les cervicales mais je me suis surpris à être déçu par le départ du groupe à la fin de leur show, j’en aurais bien repris un peu ! Petit plus, le bassiste a une tête rigolote avec sa mèche rouge qui ne ressemblait pas à grand chose.

C’est donc maintenant au tour de la tête d’affiche de ce soir d’investir les planches de cette belle salle qu’est l’Elysée Montmartre ; j’ai nommé Epica. Les musiciens arrivent un par un pendant le morceau d’intro (qui est celui du dernier album, « Samadhi (Prelude) »), sous les ovations du public (surtout pour la belle Simone Simons !), avant d’enchaîner sur le morceau suivant, « Resign To Surrender ». La foule est déchaînée (dans le sens « heureux », car Epica n’est pas vraiment un groupe à pogo !), le groupe est content d’être là et nous le fait savoir par des headbangs comme si leurs vies en dépendaient ! Puis vient le titre « Sensorium »… tiens, c’est étrange, on était pas sensé avoir droit à un concert spécial, intégralement « Design Your Universe » ? Peut-être veulent-ils caser quelques « old » morceaux dans la setlist… Et bien non, c’est tout simplement que ce concert n’a pas grand chose de spécial par rapport aux autres de cette tournée, à part peut-être le fait qu’ils aient joué le morceau le plus long de cette tuerie qu’est le dernier album des néerlandais, le dénommé « Kingdom Of Heaven », qui a tout déchiré en live (c’est selon moi le meilleur morceau de l’album, mon cou est devenu fou). La setlist alterne donc anciens et nouveaux morceaux (bon, on va pas se plaindre, on a quand même six nouveaux morceaux sans compter l’intro !), au grand plaisir des fans de la première heure, mais à la légère déception de ceux comme moi qui venait pour se prendre une grosse claque Universienne ! Entre « The Obsessive Devotion » et la belle ballade « Tides Of Time », Simone nous fera une petite chansonnette franchouillarde, « Rien De Rien »… et là, c’est la honte : elle connaît mieux les paroles que nous ! Bien qu’elle ait elle même quelques trous qui provoqueront rires et bonne humeur dans la salle ; elle s’excusera et promettra d’apprendre les paroles par cœur pour le show du lendemain (chose faite apparemment, bien joué Simone !). On aura aussi droit à une version « techno » rigolote de « The Phantom Agony », comme sur toutes les autres dates, pour enfin clôturer le concert par deux classiques du groupe, « Sancta Terra » et « Consign To Oblivion », pour vider l’Elysée Montmartre aux alentours de 22h15.

Ce fût donc une assez bonne soirée en ce vendredi soir passé en compagnie d’Epica, même si j’aurais préféré un concert où le magnifique dernier album « Design Your Universe » aurait été joué en entier… m’enfin, on peut pas tout avoir, et le show fut tout de même bien agréable !