CHRONIQUES DE CONCERTS

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DARK AGE - LYON
Avec : AWAKENING OF THE FORGOTTEN, In Arkadia, DARK AGE
Date du concert : 17-11-2009  
Lieu : Lyon's Hall - [ 69 ]  
Affluence : 80  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 23 novembre 2009 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Dark Age à Lyon? Aller les ptits clous, voilà une date à ne pas manquer! Avec la parution successive de trois albums « bombes atomiques » ayant fait leur preuve au Wacken Open Air, autant dire que les allemands ont dans leurs valises du matériel sérieusement détonnant. Sous l'impulsion de Theo du groupe In Arkadia s'organise une soirée qui ne devrait donc pas déplaire à tous les amateurs de death métal mélodique.

Mais voilà, à Lyon, on aime le brutal, et le coté synthés et voix claires? Voilà qui fait froncer les sourcils et visiblement n'attire pas la foule car à l'ouverture des portes, les amateurs sont encore peu à se presser au portillon, fait retardant le concert d'une grosse demi heure.

Quand faut y aller...Awakening the Forgotten y va, et de bon coeur! Avec des musiciens issus de diverses formations locales, ce « all stars band » tient, pour sa première date dans les lieux, à laisser une trace de son passage. L'entrée en matière dégage de suite une sensation de puissance et révèle une formation ultra solide. Fait notable au Lyon's Hall, Awakening the Forgotten bénéficie d'un excellent son, de quoi parfaitement mettre en valeur la force de son Deathcore infernal. Intenable, le frontman maitrise son domaine, usant de diverses textures vocales toutes très accrocheuses mais ses efforts pour faire bouger le public, alors plus en nombre, n'y feront rien : ce soir les spectateurs sont en mode « plots de signalisation » et c'est bien dommage car assurément, pour la dernière date de sa tournée, le groupe aurait mérité plus large soutien. Qu'importe, tous les musiciens sont dans leur show, maitrisent leur sujet et sortent de derrière les fagots une prestation intense, très pro et explosive : excellent.

La soirée est ouverte de fort belle manière, au tour d'In Arkadia de profiter de la scène, laissée bien chaude. Le public est alors plus conséquent bien qu'à première vue guère plus motivé. Le death mélodique injecté de thrash pourra t il enfin faire s'animer les tignasses ? Les nouvelles compositions l'attestent : In Arkadia semble vouloir décoller de ses baskets le vieux chewing gum « Children of Bodom », celui ci étant très persistant via les anciens titres. La reprise (manquée) de « Are you dead yet » était elle alors un choix judicieux? La formule collante finlandaise semble décidément très efficace. Quoiqu'il en soit, les musiciens jouent bien et s'appliquent, parfois très concentrés (à l'image des deux guitaristes) au détriment d'un jeu de scène absent. Cependant, se retrouver face à un public amorphe ne doit être guère encourageant. Au fur et à mesure, le frontman perd de son entrain tout comme ses invectives manquent de conviction et le large demi cercle vide des premiers rangs ne se comble pas. Le public? ou le groupe? n'y croit plus, en découle une fin de prestation qui s'étire, tout le monde affichant un masque de carton pâte bien fatigué. Si le courant ne passe pas, ne jetons pas la pierre à In Arkadia qui aura bien joué mais dans ces soirées, quand la foule ne veut pas bouger...elle ne bouge pas.

Au tour de Dark Age de se retrouver confronté à l'armée figée des soldats de terre cuite. Pas le temps de tergiverser pour les allemands qui prennent de suite le set à bras le corps, avec une set liste très étudiée. L'ambiance régnant lors de l'explosif « Zero » suivant « Kingdom Overcome » peut aisément s'imaginer : une émeute! Oui, dans d'autres salles peut être...Les musiciens affichent cependant un large sourire, un grand plaisir à jouer et surtout une volonté d'animer un peu les débats. La prestation se poursuit devant les 80 personnes présentes avec le même professionnalisme qu'une exhibition lors d'un grand festival. Les titres tirés de « Dark Age », « Minus Exitus » et « Acedia » avec une incursion vers « The silent republic » se succèdent, montrant l'évolution du groupe vers des tendances toujours plus mélodiques. Certains relèveront une sorte de constance sonore dans un set où, certes, les sonorités globales se ressemblent; mais l'énergie est là et quoiqu'on puisse dire, un groupe qui s'amuse et s'éclate sur les planches fait vraiment plaisir à voir. Par ailleurs, Dark Age maintien un contact permanent avec les spectateurs et communique beaucoup, facteur non négligeable ce soir pour dynamiser un peu l'ensemble. Et enfin, comme quoi les efforts paient, quelques uns s'agiteront enfin sur les derniers titres de rappel.
Dark Age a vaincu la fatigue du milieu de semaine, les soldats de plomb sont tombés. Riche en technique et en découvertes, la soirée aura une fois de plus permis de vérifier que les échanges entre les musiciens et les spectateurs fonctionnent dans les deux sens, chacun donnant à l'autre, mais que si parfois les artistes s'engagent beaucoup, la foule quand à elle peut faire preuve de plus de mauvaise volonté.

Set list Dark Age:

Kingdom Never Come
Zero
Dying Art of Recreation
Outside the inside
Devote
Silent Republic
Minus Exitus
10 Steps to nausea
Black September
Fix the focus
Zeitgeist
Last Words
Suicide Crew
Seven
Dare To collapse
Pulse of minority
Daily combat


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