A mon arrivée autour de 19h15 au Glaz’Art, la salle est toujours fermée et il n’y a que quatre ou cinq personnes attendant l’ouverture. Le vigile nous affirme que le premier concert ne devrait commencer qu’une heure plus tard. Après un petit tour dans le quartier pas franchement sympathique, où est située la salle, je découvre un Glaz’Art quasiment vide pour accueillir le premier groupe de ce soir.

C’est donc devant une vingtaine de personnes à tout casser qu'Akphaezya monte sur scène. Ce combo français donne dans une fusion de métal, de jazz et de beaucoup d’autres styles pour se donner un genre plutôt original. On se retrouve dans une ambiance limite club de jazz lorsque la chanteuse se place devant son piano et chante en voix claire, face à d’autres parties beaucoup plus violentes, où elle démontre qu’elle est tout à fait capable d’utiliser des voix presque gutturales. La classe. Le groupe nous propose un set d’environ une quarantaine de minutes, durant lequel il présente pas mal de morceaux de leur prochain album (les titres n’étant pas définitifs, pas de set list précise). On découvre des musiciens plutôt énergiques, menés par une chanteuse passionnée et très charismatique. Dommage qu’il n’y ait eu qu’une vingtaine ou une trentaine de personnes pour apprécier ce concert. Avec une foule plus conséquente, on aurait certainement adhéré encore davantage. Mais les musiciens d’Akphaezya prouvent qu’ils sont capables d’assurer le show, et ce même devant un auditoire très réduit. Ils sont en tout cas chaleureusement applaudis par les spectateurs présents.

Nous attendons désormais le deuxième groupe, In Arkadia. Mais le temps passe, et l’attente se fait réellement longue. Heureusement que les canapés près du bar sont confortables ! Après quasiment une heure à se demander à quelle heure on pourra rentrer chez soi si la soirée se déroule à ce train, les lumières s’éteignent. Le public, un poil plus conséquent, mais toujours loin de ce que l’on n'aurait pu espérer, se rapproche de la scène. Les musiciens d’In Arkadia montent sur scène.. pour finalement déclarer qu’ils ne pourront jouer ce soir, car leur chanteur est malade et presque aphone. Dommage, on aurait aimé voir ce groupe choisi par Dark Age en première partie sur toute sa tournée française. A une prochaine fois, espérons-le.

C’est donc Dark Age qui monte sur les planches. Ce combo allemand existe maintenant depuis une quinzaine d’années et est assez renommé dans son pays natal. Ils avaient donné un show explosif en 2005 à Herblay (petite ville du 95) et sont visiblement contents de pouvoir se représenter sur scène en France, même devant un parterre de fans aussi restreint. Le groupe entre sur scène avec « Kingdom Nevercome », premier extrait de leur dernier galette en date, « Acedia ». Le chanteur est souriant et très sympathique, visiblement très à l’aise sur la scène. Il enchaîne avec « Zero », l'un des deux seuls représentants de leur album éponyme (leur meilleur, selon moi). Le show se déroule plutôt bien, les musiciens sont dynamiques et charismatiques et le chanteur très efficace. Les premiers rangs apprécient et comptent visiblement quelques fans, puisqu’une partie du public chante en chœur les refrains avec Eike. Au bout de seulement une heure de set et après un « Fix the Focus » des plus réussis, le combo déclare qu’il doit couper un bout assez conséquent de sa set list, car la salle a des horaires de couvre-feu assez stricts. On aura droit à un « Last Word » ultra énergique et à un « Suicide Crew » dédié aux membres d’In Arkadia, qui monteront sur scène pour s’amuser avec Dark Age. Pas de « Seven » ou de « Dare to Collapse », pourtant prévus sur la set list posée sur le coin de la scène. On reste sur sa faim, après un concert tout de même très bon. On espère revoir vite Dark Age, mais dans de meilleures conditions !

Set List :
Kingdom Nevercome
Zero
Dying Art of Recreation
Outside the Inside
Devote
The Silent Republic
Minus Exitus
10 Steps to Nausea
Black September
Fix the Focus
Last Words
Suicide Crew

On sort de la salle un peu déçus. Avec moins d’attente entre les deux groupes, on aurait pu davantage profiter de Dark Age et avoir droit à une set list complète. Mais dans toute l’histoire, la plus à blâmer reste l’organisation du concert, qui n’a fait aucune publicité, et ce visiblement pour aucune des dates françaises. Le manque de préventes a certainement aussi joué un rôle sur le nombre de personnes présentes ce soir. C’est vraiment très dommage, on espère que, la prochaine fois, Dark Age reviendra à Paris dans des conditions qui feront honneur à tout leur talent.