CHRONIQUES DE CONCERTS

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UNCOLORED WISHES - LYON
Avec : Céphée Lyra, Arcas, STOLEN MEMORIES, UNCOLORED WISHES
Date du concert : 29-11-2009  
Lieu : Lyon's Hall - [ 69 ]  
Affluence : 60  
Contact organisateur : http://www.myspace.com/wintermoonproductions  
Interview :  
   
Date de la chronique : 05 décembre 2009 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : S.Y.L  


Dimanche, il pleut, et 3 concerts auront lieu le même soir (et pas des moindre puisque Lyon accueille ce soir Nile d'une part, Crucified Barbara d'autre part) soit autant de facteurs à risque pour l'évènement proposé par la dynamique association Wintermoon Productions. Et pourtant, les supporters les plus acharnés sont là, comme quoi (parfois) les efforts paient.

Les organisateurs sont en pleine effervescence pour ce début de soirée et prennent l'évènement très à cœur. Une petite demi heure de retard et voici les savoyards de Céphée Lyra, qui remontés à bloc, s'élancent sur les planches. Visiblement, les dates accumulées ont aidé ce groupe à se forger au fur et à mesure une nouvelle assurance, comme l'atteste le heavy metal propulsé avec vigueur devant le noyau des fidèles du groupe toujours en déplacement. D'un point de vue strictement personnel, regarder un jeune groupe se lancer dans ce style de heavy/prog/symphonique avec chant lyrique me laisse perplexe, voire me déconcerte, le mélange étant pour le moins délicat à appréhender. Mais il faut bien avouer que ce soir, les musiciens sont « à fond dedans » comme on dit, leur show étant soutenu par le jeu de lumière apocalyptique d'un ingé light sous acide transformant chaque titre de Céphée Lyra en kaléidoscope multicolore, une explosion arc en ciel encore jamais observée en ces lieux! Le plus important demeurant bien entendu la prestation sonore mettant en évidence un groupe qui ce soir prend un réel plaisir à jouer et sait le faire communiquer, que l'on aime ou pas, le dynamisme et l'engagement font plaisir à voir.

Pour rattraper le temps perdu, les organisateurs optent pour la judicieuse solution du changement plateau éclair (comme quoi il est possible d'installer 6 musiciens en moins de 5minutes). Voici donc Arcas, formation pour le moins atypique aussi bien en terme de line-up qu'en terme de son. C'est effectivement un alignement bien campé de 5 musiciens (soutenus par un batteur en arrière plan) qui vient faire face au public. Arcas développe une musique uniquement instrumentale aux fortes influences progressives et au degré technique élevé. Comme si de rien n'était, en toute décontraction, chaque musicien tricote donc sur son instrument avec la petite touche d'originalité avec les apports du violoniste et d'un clavier restant aux avants postes. Le premier rang est réceptif et répond allègrement aux titres énergiques libérés, même si un certain manque de mouvement et de communication pourrait être ce soir reproché. L'agonie dans les flammes d'un des retour viendra cependant perturber la fin de set (sur un « Burn! » tombant à point), venant faire râler les guitaristes qui en oublient la loi du, « show must go on », et que, au Lyon's Hall il est inutile de rechercher le son parfait, seule compte l'envie de jouer et de tout donner. Originalité et maitrise technique sont au rendez vous, reste au groupe à multiplier les dates de concerts pour emmagasiner de l'expérience.

Un changement de batterie plus tard (?) et direction vers un nouveau registre musical, la ligne conductrice de l'affiche du soir étant vraisemblablement le brassage sonore, et dans ce domaine, Stolen Memories excelle! La soirée prend une nouvelle tournure avec un volume sonore nettement plus conséquent et des titres encore plus explosifs. Attention les mirettes, voilà du spectacle à haute voltige, l'étrange progressif produit mettant en valeur des musiciens transcendés, et plus particulièrement un batteur et surtout un bassiste en plein état de grâce. Stolen Memories ose et propose, équilibrant metal, prog, électronique, groove endiablé et timbre vocal très spécifique (connaissant cependant quelques limites dans les envolées aiguës) avec le soutien permanent des claviers. Spécial ? Unique ? Le frontman galère pour communiquer entre deux titres, mais le groupe possède sa marque de fabrique bien à lui et dégage une réelle énergie, bien encadrée par le retour aux manettes de l'ingé light fou et ses black out à donner le tournis La scène n'est certes pas très grande, mais a le mérite d'être parcourue, Stolen Memories l'a bien compris. Envolées de guitares, changement de rythme, le groupe semble inarrétable, si ce n'est par le timing, très serré en fin de soirée. Une petite reprise en beauté de « Beat it » et le sceau « groupe à suivre » pour conclure le tout.

Il est déjà 11h30 et un long changement de plateau plus tard lorsque les lyonnais d'Uncolored Wishes montent sur les planches. La salle s'est déjà bien vidée mais il en faudra plus que ça pour décourager les musiciens qui entament leur set avec passion et énergie. Sur un heavy métal progressif aux ambiances bien particulières le groupe nous fait voyager à travers un univers étrange et sombre à la fois. Les compositions sont prenantes, rythmiques efficaces, soli endiablés et passages au synthé envoutants. La technique des musiciens n'est plus à prouver, le groupe bénéficie ce soir d'un bon son (pour le lyon's hall, entendons nous bien) qui permet au vocaliste et theatral Marc Tari de sortir toute sa voix, puissante, à la fois très heavy avec une pointe rock'n roll. Ce dernier assurera également le jeu de scène du groupe avec ses mimiques très typique, vivant chacune de ses lignes de chant avec force et émotion. Quelques courageux viendront faire de l'air au groupe à l'aide de leurs cheveux, ce qui motivera Gabriel, le guitariste, à descendre de scène pour terminer sur un solo couché contre les retours. Un grand moment.

Il est finalement minuit passé de dix minutes lorsque le set, écourté, se termine, en courant vite on pouvait avoir le dernier métro... assister à la performance de son groupe favori ou rentrer à pied ? Le dilemme se pose assez régulièrement au Lyon's Hall; ce soir, peu auront préféré la deuxième solution, un peu dommage car voilà qui aurait valu le coup.


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