CHRONIQUES DE CONCERTS |
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RAMMSTEIN - LYON Avec : COMBICHRIST, RAMMSTEIN |
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Date du concert : 02-12-2009 | |||
Lieu : Halle Tony Garnier - [ 69 ] | |||
Affluence : 17 000 | |||
Contact organisateur : | |||
Interview : | |||
Date de la chronique : 06 décembre 2009 - Chroniqueur : S.Y.L. - Photographe : | |||
Que de monde, que de monde, que de monde! Plusieurs heures avant l'ouverture des portes, une file d'attente interminable s'étend de part et d'autre de la Halle Tony Garnier. Les tenanciers de cabanes à frites se frottent les mains, tout comme les revendeurs de billets puisque l'évènement affiche complet depuis quelques mois déjà, et ce malgré le coût quelques peu.. « élevé » du ticket d'entrée. Mais Rammstein à Lyon, cela n'arrive pas non plus tous les jours n'est ce pas? Voilà qui méritait quelques sacrifices. Après tout, manger des patates pendant un mois n'est pas si mauvais.
Que de monde, que de monde...chacun prend, sans paniquer, sa place dans cette salle immense, les dialogues se créent dans un public de tout âge, de toutes provenances, où beaucoup de parents accompagnent les plus jeunes, et ils sont encore à arriver avant le début du set d'une première partie de choix. Simple faire valoir pour annoncer la tête d'affiche? Pas uniquement puisque la réputation de Combichrist n'est aujourd'hui plus à faire même s'il faut bien l'avouer, peu seront dans la foule à être venu uniquement pour les beaux yeux de ces norvégiens. Le groupe ne donne en tous cas pas dans la fine dentelle, lacérant la salle à grand coup de beats très appuyés, les 2 percussionnistes qui se font face d'un bout à l'autre de la scène massacrant littéralement leurs futs. « J'aime taper »...Si deux trois sifflets viennent accueillir le premier titres, les spectateurs se laissent progressivement convaincre par la vigueur avec laquelle Combichrist développe ses titres, avec des conditions sonores plus axées sur la puissance que sur la clarté. Un electro surboosté, très électrique et un peu « sale »? voilà qui peut bien convenir pour décrire les 35 minutes offertes par le groupe, achevées par l'évident tube « What the fuck is wrong with you ?». Pour les fans de Rammstein (laissés de marbre par quelques titres, dont « Fuck that shit »), voilà qui est amplement suffisant, et idéal pour tester les conditions sonores des lieux, même si les fans d'electro auraient sans doute apprécié un titre supplémentaire, et peut être un jeu de lumière plus développé, mais le jour qui verra les premières parties mieux illuminées n'est certainement pas encore venu. Rammstein, Rammstein, Rammstein! Le moindre mouvement de rideau déclenche des mouvements de foule, les spectateur commencent leur entassement vers le premier quart de la salle, mais à coté de la régie centrale réside « le coin des vieux » une oasis de calme bien choisie pour apprécier le show à venir. Car l'arrivée des musiciens tant attendus transforme les premiers rangs en une compression de César. La température monte d'un coup et dès les premières notes, les plus proches de la scène morflent, provocant l'évacuation des plus jeunes, asphyxiés. Et oui, Rammstein, c'est animal, c'est la loi de la nature à laquelle les plus faibles ne survivent pas. Pourtant, il n'y a pas de quoi provoquer l'hystérie sur un début de set essentiellement composé des titres issus de « Liebe ist fûr alle da », car il faut bien l'avouer, les pistes de ce nouvel album se révèlent nettement moins efficaces en live (hormis le charmant « Pussy ») créant de nombreuses accalmies, bienvenues pour certains, plutôt lourdes pour d'autres. Coté spectacle, le show est en tous points monumental, les moyens fournis étant considérables, creusant un écart abyssal entre un spectacle d'une tête d'affiche respectable et une prestation « Rammsteinienne ». 17 000 spectateurs par date au minimum? Voilà qui permet la démonstration des technologies de dernier cri en matière d'éclairage et de pyrotechnie. Le feu, élément de prédilection du groupe, est en permanence présent : jets de vapeurs, lances flammes divers, canon, fusées, feux d'artifices à foison, il ne manquerait plus de voir Till Lindemann s'envoler...et il le fait ! Le voici effectivement entrant en lévitation sur une sorte de plate-forme futuriste...la totale. Que dire de la prestation de Christian Lorenz aux claviers et de sa perpétuelle marche sur un tapis roulant, ou de son slam en Zodiac lui faisant faire le tour de la salle? Les musiciens tentent de maintenir le contact avec leurs fans, fait peu évident dans des salles de ces dimensions. Mais Rammstein donne beaucoup, beaucoup de sueur, beaucoup de chaleur, jouant sur des décors divers et des jeux de lumières à outrance, mais toujours adaptés au contexte de chaque chanson. Tout est ultra huilé, ultra en place, aucun droit à l'erreur, même si nombreux pourraient déplorer l'absence de nombreux « hits » du groupes ( et de « Reise, reise », délaissé) au profit du dernier album. Promotion oblige...mais à aucun moment le spectacle n'atteindra la folie d'un « Live aus Berlin » et c'est un peu dommage. Même s'il fait toujours bon s'énerver sur « Links 2 3 4 », il manque ce grain de folie pour réellement faire s'emballer la foule, très sage à de nombreux endroits. L'explosion de dizaine de poupons en couches culottes n'y changera rien. Sans pour autant parler de déception tant le spectacle fut intense, peut être aurait il mieux fallu, pour les fans d'ambiance déchainées, voir Rammstein 5 ans auparavant. Le spectacle s'achève en douceur, et oui, après plus d'1h30 de flash intensifs, avec un « Ohne dich » en fond sonore qui accompagne les spectateurs vers la sortie. Ceci étant dit, une fois douché et de retour sous une couette douillette, sous les paupières closes brillent encore les lights et dans les oreilles résonnent les Rammstein, Rammstein, Rammstein ! no images were found | |||